Résolution
adoptée à la Deuxième conférence
annuelle du Comité de coordination des partis et organisations
maoïstes dAsie du Sud
[Purba Bangla Sarbahara Party (CC) - Bangladesh
Purba Bangla Sarbahara Party (Maoist Punarghathan Kendra) -
Bangladesh
Bangladesh Samyabadi Party (ML) - Bangladesh
CPEB (ML) - Bangladesh
Communist Party of Ceylon (Maoist) - Sri Lanka
Maoist Communist Center Inde
Communist Party of India Marxist-Leninist (Peoples
War) Inde
Communist Party of India Marxist-Leninist (Naxalbari)
Inde
Revolutionary Communist Centre of India (Maoist) Inde
Revolutionary Communist Centre of India (MLM) Inde
Parti communiste du Népal (maoïste) - Népal]
Sur
la situation politique actuelle
Depuis la tenue de la Conférence
de fondation lors de laquelle le Comité de coordination
des partis et organisations dAsie du Sud a été
formé en juin 2001, le monde a connu des changements dramatiques.
Les attentats contre des objectifs
stratégiques états-uniens qui ont eu lieu le 11
septembre ont transformé le paysage politique international.
Celui-ci présente désormais
à la fois des dangers mortels, des défis et des
opportunités historiques au prolétariat et aux
peuples opprimés.
Face à la crise grandissante
du système impérialiste mondial, les grandes puissances
impérialistes, avec en tête les États-Unis,
ont utilisé ces attentats pour justifier le déclenchement
dune guerre tous azimuts contre les peuples et les nations
opprimées de par le monde.
Ces chiens, qui répandent
la terreur à léchelle internationale, ont
uni leurs efforts pour maintenir, voire consolider leur mainmise
sur les ressources et les marchés, et pour enfoncer leurs
crocs encore plus, de sorte à saigner la force de travail
des ouvrières et ouvriers et à dévaliser
les masses populaires.
Les impérialistes luttent
désespérément pour défendre et étendre
leurs capacités de piller les nations opprimées
et den tirer le maximum de profits.
Ce faisant, ils en sont réduits
à se chamailler de plus en plus pour obtenir la meilleure
part du butin.
Dans ce contexte, le contrôle
des vastes ressources en pétrole du Moyen-Orient et de
la mer Caspienne devient un élément de plus en
plus critique au maintien de leur hégémonie.
Dans cette quête vers la réalisation
de leurs objectifs impérialistes, lalliance dirigée
par les États-Unis a dores et déjà
bombardé le peuple dAfghanistan, réduisant
à néant ses moyens de subsistance, ses villes,
ses villages de même que son infrastructure économique
et sociale.
Cette guerre dagression lâche
et brutale ne visait pas seulement quà détruire
le réseau al-Qaida et le régime des Talibans
qui tirent tous deux leur origine et leur croissance de limpérialisme
U.S. , ni non plus quà y mettre en place un
régime compradore féodal encore plus loyal et soumis
: plus fondamentalement encore, lobjectif de limpérialisme
était détablir une base militaire en Afghanistan,
grâce à laquelle il pourra dominer toute lAsie
centrale et lAsie du Sud.
Le peuple afghan continue toutefois
à opposer une résistance tenace à lagression
et à loccupation impérialistes.
Les États-Unis ont par ailleurs
autorisé lÉtat sioniste et fasciste dIsraël
qui constitue son chien dattaque numéro un
au Moyen-Orient à entreprendre une guerre de terreur
et de génocide systématique pour écraser
la résistance palestinienne.
Le président des États-Unis,
George W. Bush, sest quant à lui engagé à
mener une guerre sainte, sous la forme dune croisade barbare,
contre toute une série dÉtats qui nont
pourtant rien à voir avec les attentats du 11 septembre,
tels lIran, lIrak, le Soudan, la Somalie, la Lybie,
le Yémen et la Corée du Nord.
Il se prépare actuellement
à bombarder le régime irakien et sa population
et à mener une guerre qui sera encore plus brutale et
destructrice que jamais auparavant.
Les États-Unis ont développé
une alliance stratégique avec lÉtat indien,
dans le but détendre et de consolider leur domination
hégémonique sur la région sud-asiatique.
Cette alliance vient également
soutenir lÉtat monarchiste féodal compradore
et autocratique du Népal, qui cherche désespérément
à écraser militairement la guerre populaire torride
actuellement dirigée par le Parti communiste du Népal
(maoïste) (PCN[M]).
Avec la proclamation de létat
durgence en novembre 2001, lÉtat népalais
a déclenché une véritable guerre de génocide
contre le peuple de ce pays, qui a fait en moyenne jusquici
une douzaine de victimes par jour.
En un an à peine, plus de
3 000 personnes ont ainsi été assassinées.
LÉtat népalais a commis des massacres de
masse, incluant des viols collectifs et lutilisation de
la torture la plus brutale, tout en menant une campagne de désinformation
visant à dissimuler le bain de sang dont il sest
rendu coupable.
Il a en outre suspendu tous les
droits démocratiques fondamentaux qui existaient légalement
: les journalistes et les militantes et militants progressistes
ont été systématiquement arrêtés-es,
voire assassinés-es.
Afin de centraliser, concentrer
et monopoliser encore plus le pouvoir dÉtat, la
monarchie a marginalisé le Parlement et les autres institutions
officielles, tout en renforçant le rôle des forces
qui lui sont soumises, telle « lUnion des marxistes-léninistes
» (NDLR il sagit du parti révisionniste,
qui forme lopposition officielle).
LÉtat expansionniste
indien appuyé par limpérialisme U.S. na
pas hésité à collaborer à la mise
en application des politiques fascistes et génocidaires
de lÉtat népalais, notamment en arrêtant
puis en déportant des journalistes opposés au régime
monarchiste.
Des ressortissants népalais
qui étaient venus en Inde pour y recevoir des traitements
médicaux ont même été enlevés
et envoyés directement dans les chambres de torture de
lÉtat népalais.
Lalliance stratégique
entre lInde et les États-Unis a conduit à
louverture dun bureau du FBI à Delhi, afin
dassurer une meilleure coordination à la stratégie
contre-révolutionnaire en Asie du Sud.
Les manuvres politiques réalisées
par limpérialisme dans le cadre de la guerre au
terrorisme ont amené lInde et le Pakistan au bord
dun affrontement nucléaire dont les conséquences
auraient été dévastatrices pour les peuples
de la région.
À travers les méandres
du processus de paix et grâce à la connivence active
de la classe dominante sri lankaise, les États-Unis et
lInde ont pu tous deux accéder aux installations
militaires quon retrouve sur cette île et singérer
dans la vie politique du Sri Lanka, comme jamais auparavant.
Les manuvres de limpérialisme
au Sri Lanka constituent une violation de la souveraineté
de ce pays ; elles visent à intensifier sa domination
et son contrôle.
LÉtat expansionniste
indien connaît quant à lui une militarisation croissante.
Ses appareils idéologique
et répressif sont désormais prêts à
écraser toute résistance et toute opposition de
la part des forces révolutionnaires et populaires.
Celles-ci sont toutefois destinées
à sintensifier face à la stratégie
combinée de mondialisation et de contre-révolution
qui se déroule actuellement.
LÉtat central a établi
de nouveaux mécanismes pour coordonner lactivité
contre-révolutionnaire, tant au niveau des différents
États quà celui des districts.
Suivant les dispositions de lodieuse
loi pour la prévention du terrorisme (Prevention of Terrorism
Act), lÉtat indien na pas hésité
à bannir le Communist Party of India Marxist-Leninist
(Peoples War) (CPI-ML [PW]) ainsi que le Maoist Communist
Center (MCC), dans ce qui est une tentative désespérée
de stopper la vague montante de la révolution démocratique
populaire et de la guerre populaire prolongée dirigées
par les détachements davant-garde maoïste.
Fidèles à leur nature
de classe, les partis de la « gauche » parlementaire
révisionniste ont été de mèche avec
la contre-révolution.
La classe dominante indienne distille
le chauvinisme de grande nation pour promouvoir son agenda contre-révolutionnaire.
Sajoute à cela lhystérie
de guerre anti-pakistanaise et le chauvinisme fasciste hindou,
qui prennent désormais une forme extrêmement dangereuse
de la part du Bharatiya Janta Party (BJP) au pouvoir et de ses
nervis fascistes.
Le harcèlement des minorités
en général, et des Musulmans en particulier, est
désormais institutionnalisé.
La Deuxième conférence
annuelle du Comité de coordination des partis et organisations
maoïstes dAsie du Sud condamne plus spécifiquement
les pogroms anti-musulmans qui ont eu lieu récemment dans
lÉtat de Gujarat, à linstigation des
dirigeants du BJP.
La stratégie combinée
de mondialisation et de contre-révolution a également
eu pour effet dintensifier lexploitation, loppression
et la répression des masses populaires au Bangladesh et
au Sri Lanka.
Mais comme la si bien dit
Mao, « là où il y a oppression, il y a résistance
».
Les politiques répressives
et les actions contre-révolutionnaires menées par
limpérialisme finissent par alimenter la colère
et les protestations des masses populaires, et à répandre
les flammes de la guerre populaire révolutionnaire.
Le peuple opprimé de Palestine
résiste avec courage et détermination à
la vague dagression et au génocide mené par
lÉtat dIsraël.
Les Palestiniennes et Palestiniens
sont aux premières lignes du combat anti-impérialiste
mené par les peuples du monde.
À chaque jour qui passe,
à travers leur propre expérience, elles et ils
peuvent constater la duperie et la trahison de leur direction
féodalo-bourgeoise.
Elles et ils viendront inévitablement
à exiger une direction prolétarienne basée
sur la science de marxisme-léninisme-maoïsme.
Partout dans le monde, des dizaines
de milliers de progressistes se rassemblent pour dénoncer
lagression impérialiste et résister à
la domination du capital financier.
La guerre populaire prolongée
se développe au Pérou, au Népal, en Inde,
aux Philippines et en Turquie ; alors quen dautres
endroits, les partis et organisations maoïstes accélèrent
les préparatifs pour initier eux-mêmes et diriger
la guerre populaire.
Le sous-continent sud-asiatique
devient un centre de tempête révolutionnaire de
plus en plus explosif.
En suivant le chemin de la guerre
populaire prolongée, la révolution de démocratie
nouvelle dirigée par le PCN(M) a réussi à
transformer chacun des défis et des dangers auxquels elle
a eu à faire face jusquici, en autant dopportunités
et davancées.
Elle a réalisé des
bonds qualitatifs qui lont conduit à un nouveau
point tournant où la question de la prise du pouvoir se
pose à un niveau plus élevé.
La révolution au Népal
a permis de renforcer la dynamique de construction dun
mouvement révolutionnaire basé sur le marxisme-léninisme-maoïsme
dans toute lAsie du Sud.
Le Comité de coordination
des partis et organisations maoïstes dAsie du Sud
constitue aujourdhui lexpression de cette logique
et de cette nécessité.
Le CPI-ML (PW) et le MCC font présentement
de nouvelles avancées, tant aux niveaux idéologique,
politique que militaire.
Dautres partis qui participent
au Comité de coordination, en Inde, au Bangladesh et au
Sri Lanka, développent eux aussi leur capacité
dinitier et de diriger la guerre populaire en se basant
sur le marxisme-léninisme-maoïsme.
En Inde, des efforts sérieux
ont été entrepris par les différents partis
et organisations authentiquement maoïstes afin de construire
un centre révolutionnaire unique.
Au Bangladesh, les forces maoïstes
travaillent là aussi à bâtir une parti unifié
sur la base dune ligne révolutionnaire juste. Alors
nous pouvons dire, nous aussi, que « le chemin est sinueux,
mais lavenir est radieux ».
Ainsi, la Deuxième conférence
annuelle du Comité de coordination des partis et organisations
maoïstes dAsie du Sud représente un pas en
avant historique sur la voie de Naxalbari de même quune
puissante expression du processus révolutionnaire en Asie
du Sud, qui avance en lien avec la révolution socialiste
prolétarienne mondiale et dans le but dachever le
triomphe du communisme, sur les ruines de limpérialisme.
La Deuxième conférence
annuelle du Comité de coordination des partis et organisations
maoïstes dAsie du Sud réaffirme son dévouement
et son engagement à arborer et à appliquer la science
invincible du marxisme-léninisme-maoïsme aux conditions
concrètes de notre région et de nos pays respectifs.
La Conférence réaffirme
son dévouement et son engagement à sunir
aux luttes révolutionnaires des peuples et des nations
opprimées de la région et à celles qui se
déroulent ailleurs dans le monde contre la domination
impérialiste, ainsi quà les soutenir.
Dans ce contexte, elle défend
et soutient la lutte du peuple palestinien contre lÉtat
sioniste et fasciste dIsraël ouvertement soutenu par
limpérialisme U.S.
La Conférence appelle lensemble
des forces révolutionnaires maoïstes authentiques
de la région à unir et coordonner leur activité
politique et leur capacité de combat, de sorte à
transformer lAsie du Sud en une forteresse rouge de la
révolution mondiale une zone libérée
, et à hâter la destruction finale de limpérialisme
et de la réaction et la réalisation du communisme
international.
Le Comité de coordination
des partis et organisations maoïstes dAsie du Sud
Le 15 septembre 2002
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