BRIGADES ROUGES
Communiqué du 15 mai 1975
[Ce communiqué revendique la « jambisation » de Massimo De Carolis lors de l'attaque menée contre le
siège d'Initiative Démocratique à Milan le 15 mai 1975]
Une unité armée des Brigades Rouges a recherché et éliminé un nid
démocrate-chrétien situé au 15 de la rue Monte de Pieta : le siège
d'Initiative Démocratique, un groupe de provocateurs anti-
communistes mieux connu sous le nom de « bande à De Carolis ».
La Démocratie Chrétienne est le dirigeant politique principal du
plan pour la réorganisation impérialiste de l'Etat. C'est le centre
d'unité pour le regroupement des forces réactionnaires et contre-
révolutionnaires qui ont uni Fanfani à Tanassi, Sogno Pacciardi,
Almirante et les groupes terroristes.
LA DC EST L'ENNEMI PRINCIPAL DU MOMENT : c'est le parti organique
de la bourgeoisie, des classes dominantes et de l'impérialisme.
C'est le centre politique et organisationnel de la réaction et du
terrorisme.
C'est la force motrice de la contre-révolution générale
et la force directrice du fascisme moderne : le fascisme
impérialiste.
Nous ne devons pas nous laisser tromper par les «professions de foi
démocratiques et anti-fascistes» qui sont
faites de temps en temps par certains leaders de ce parti.
Ces
professions de foi sont faites parce qu'elles répondent au besoin
tactique de maintenir en vie la dialectique entre «fascisme» et «anti-fascisme» qui
permet à la DC de récolter des voix, en faisant
croire au peuple qu'en tant qu'opposée au danger «fasciste»,
la «démocratie réformée», c'est-à-dire l'Etat impérialiste, est une
meilleure chose.
Le problème posé aux avant-gardes révolutionnaires
est faire toute la clarté sur ce manège, en frappant ses nids
cachés, ses connexions, ses connivences et ses plans.
La DC n'est pas seulement un parti, c'est l'âme noire d'un régime
qui depuis 30 ans opprime les masses populaires et ouvrières du
pays. Cela n'a aucun sens d'être en paroles pour la défaite de ce
régime et de proposer en fait un compromis historique avec la DC.
Cela a encore moins de sens de bavarder au sujet de la façon de le
réformer.
LA DC DOIT ETRE LIQUIDEE, BATTUE ET DIPERSEE.
La ruine de ce régime
doit emporter avec elle cet immonde parti et l'ensemble de ses
dirigeants, comme cela est arrivé en 1945 au régime fasciste et au
parti de Mussolini.
La liquidation de la DC et de son régime est la
prémisse indispensable pour atteindre un véritable « tournant
historique » dans notre pays. Voilà la tâche principale du
mouvement.
Initiative Démocratique est un centre réactionnaire et contre-
révolutionnaire étroitement lié aux structures politiques et
économiques de la métropole milanaise.
Les hommes de ce centre, qui
selon les mots de son leader Massimo De Carolis représentent
aujourd'hui « la plus importante force démocrate-chrétienne de la
ville et de la région, et numériquement le groupe le plus fort au
conseil municipal » sont tous compromis, de façon ouverte ou
dissimulée, avec la réaction la plus sinistre.
En ce moment, la bande à De Carolis est en train de préparer dans
sa tanière une campagne électorale visant à « drainer les voix des
Milanais vers la DC et celles de la DC vers les candidats du parti
les plus sûrs ».
Avec cette action, nous avons donné une
anticipation du jugement que les prolétaires portent sur lui, ses
associés et son immonde parti.
Mais ce n'est qu'un acompte. Le
reste il pourra l'encaisser directement dans les quartiers
prolétaires s'il essaie d'y poser un seul pied.
Les lois spéciales pour l'ordre public désirées par la Démocratie
Chrétienne encouragent l'usage des armes contre la « criminalité
politique ». Nous avons, pour une fois, suivi cet avis en tirant
dans les jambes d'un des partisans les plus convaincus de ces lois
liberticides.
Il méritait certainement plus, mais pour ces choses-là rien ne
presse. Nous pouvons très vite serrer la vis et identifier qui sont
les vrais « criminels » !
PORTER L'ATTAQUE CONTRE LES TANIERES DEMOCRATES-CHRETIENNES, FOYER
DU CRIME DE DROIT COMMUN ET DU CRIME POLITIQUE, DE LA REACTION ET
DE LA CONTRE-REVOLUTION.
BRIGADES ROUGES
15 mai 1975.
Nous précisons qu'il n'existe aucun lien organisationnel ou
opérationnel entre les Noyaux Armés Prolétaires (NAP) et les
Brigades Rouges. Vive la lutte des Noyaux Armés Prolétaires !
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