BRIGADES ROUGES
Crise, guerre impérialiste
et guerre de classe
Décembre 1980
[Il s'agit du 7è point du chapitre intitulé "Sur la crise" du livre
"l'Abeille et le Communiste" écrit par le collectif des prisonniers
des BR]
Une des thèses fondamentales soutenues dans la « résolution
stratégique » de février 1978 est la suivante : « Le moyen par
lequel l'impérialisme a toujours historiquement résolu ses crises
périodiques de surproduction est la guerre.
En effet la guerre
permet avant tout aux puissances impérialistes victorieuses
d'élargir leur base productive aux dépens des vaincus.
Mais
surtout, qui dit guerre dit destruction de capitaux, de
marchandises, de force de travail et donc la possibilité d'une
reprise du cycle économique pour une période de temps assez longue.
Dans cette phase, le drame récurrent de la production capitaliste
se présente de nouveau à l'impérialisme : étendre sa zone
d'influence pour pouvoir élargir sa base productive.
En effet,
rester plus longtemps « confiné » dans l'aire occidentale, signifie
pour l'impérialisme accumuler des contradictions toujours plus
déchirantes : la concentration des capitaux croît de façon
accélérée, le taux de profit atteint des valeurs très basses ; la
base productive se restreint de plus en plus, le chômage augmente
de façon inquiétante.
A de brefs et apparents moments de reprise
succèdent immanquablement des phases de récession toujours plus
graves et ainsi se détermine, de fait, un processus de crise
permanente (ces dernières années le démontrent amplement).
La nécessité toujours plus impérative d'élargir sa zone d'influence
se pose donc à l'impérialisme. Mais cet élargissement ne peut se
réaliser qu'aux dépens du social-impérialisme (l'URSS et les pays
du pacte de Varsovie) et conduit donc de façon inévitable à
l'affrontement USA-URSS.
Dans cette phase où la crise, par le niveau de gravité qu'elle a
atteint, jette le système impérialiste dans une situation
extrêmement critique, la tendance à la guerre revêt un caractère
central, aussi bien pour le devenir des contradictions inter-
impérialistes que pour l'approfondissement des contradictions de
classe.
Les forces révolutionnaires doivent donc être capables de
placer leur pratique à l'intérieur de cette perspective.
Il faut avant tout, tirer au clair cette illusion passée et
présente au sein du mouvement révolutionnaire international qui
considère le « camp socialiste » comme la ligne arrière des armées
révolutionnaires surgissant dans la métropole impérialiste et qui
subordonne de fait la stratégie de ces dernières à la stratégie
mondiale du « camp socialiste ».
C'est un fait que le mythique « camp socialiste » tire (depuis de
nombreuses années) ses racines matérielles d'une réalité qui n'a
rien de socialiste : le capitalisme d'Etat soviétique et ses
alliés, dans leur phase social-impérialiste.
Une position stratégique de ce genre, par ailleurs, est
certainement possible et même praticable ; de plus, il ne faut pas
négliger le fait que certains secteurs révisionnistes dans notre
pays restent, plus ou moins clandestinement, liés à celle-ci.
Mais,
ceci dit, il n'en reste pas moins qu'il ne s'agit plus là de
révolution communiste.
Nous voulons être très explicites sur ce point : impérialisme et
social-impérialisme sont deux variantes spécifiques du mode de
production capitaliste dans cette phase : capitalisme privé et
capitalisme d'Etat.
Ils forment un système impérialiste, où se
trouve à la fois unité et contradiction : unité dans le mode de
production capitaliste, contradiction entre ses formes d'existence
géographiquement et historiquement déterminées.
Si donc les forces révolutionnaires peuvent et doivent mettre à
profit les espaces ouverts par le devenir de la lutte inter-
impérialiste et de la contradiction entre impérialisme et social-
impérialisme, cela ne doit en aucun cas se traduire par une
quelconque forme de collusion avec l'un pour combattre l'autre.
Ces deniers temps, on peut déjà déceler les premiers
positionnements pour la troisième guerre mondiale inter-
impérialiste.
Qu'est-ce d'autre, en effet, que les aventure
africaines de Moscou, de Paris (plus discrètes mais non moins
efficaces) et l'appui occidental renouvelé à l'Afrique du Sud
raciste ?
Et la concentration massive d'armes et de troupes dans tout le
Moyen-Orient ; depuis l'invasion soviétique en Afghanistan,
jusqu'au soutien américain croissant au sionisme et au fantoche
Sadate et à l'envoi de troupes dans toute la péninsule arabe !?
Et l'accroissement de la tension en Extrême-Orient, depuis
l'invasion du Cambodge jusqu'à la suspension du retrait américain
en Corée du Sud !?
Et la préparation de corps spéciaux d'invasion,
aux USA, en France et ailleurs !?
Et le réarmement vertigineux en
Europe, à l'Est comme à l'Ouest !?
Et les menaces d'invasion
explicites, proférées par le ministre de la guerre des USA, avec
l'incursion ratée en Iran !?
Il n'y a qu'une conclusion : le processus de la troisième guerre
mondiale a déjà commencé. La tâche des communistes est donc de se
placer dans cette perspective.
La précipitation de la crise
accélérant encore cette dynamique, nous devons poser rapidement de
problème aussi, au centre de notre attention, de notre analyse, de
notre intervention.
Il faut cependant faire très attention de ne pas tomber dans le
catastrophisme ni dans l'immédiatisme. Il est nécessaire
d'approfondir l'analyse marxiste de la réalité.
Toutes les guerres
présentent des caractéristiques fondamentales qui dépendent :
- du type de contradictions qui les déterminent ;
- du niveau atteint par les forces productives ;
- des forces en jeu.
Eclaircissons tout de suite un point : ce qui caractérise la phase
actuelle par rapport au conflit 39-45 n'est pas tant la puissance
des moyens de destruction que l'extension désormais mondiale de la
guerre de classe, la présence de la guérilla communiste, et
l'existence de conditions favorables à son développement dans
toutes les parties du monde et en particulier dans les métropoles.
Ceci a une importance décisive : en effet pendant la seconde Guerre
Mondiale aussi, la capacité destructive était énorme. Les gaz
toxiques et les armes bactériologiques (diffusion artificielle de
maladies très graves) étaient déjà très au point.
Mais à quelques
exceptions sporadiques près à la fin du conflit, elle ne furent
pratiquement pas utilisées. Même les deux bombes atomiques lâchées
par les américains sur le Japon doivent être considérées comme le
coup d'envoi, sans risque, de la guerre froide avec l'URSS, plutôt
que comme la fin de la seconde Guerre Mondiale.
Et ceci, naturellement, non par la bonté d'âme des diverses
bourgeoisies en lutte, mais parce que cela aurait signifié le
déplacement des termes de l'affrontement sur le terrain de
l'anéantissement généralisé qui les aurait impliqué inévitablement,
au lieu de permettre la redéfinition des rapports de force entre
elles par la destruction de prolétaires et de moyens de production
en quantité, favorisant ainsi la reprise ultérieure du cycle de
l'accumulation capitaliste.
Ainsi aujourd'hui, les accords entre grandes puissances sur
l'utilisation des armes nucléaires, en particulier les armes
orbitales (contre lesquelles pratiquement aucune contre-mesure
n'est possible) répondent à cette exigence de maintenir la
contradiction dans ses termes réels : une confrontation-
affrontement pour la redéfinition permanente des sphères
respectives d'influence, en évitant cependant le risque
d'anéantissement réciproque et de destruction totale.
Evidemment,
par le fait même que de tels moyens de destruction existent, on ne
peut exclure absolument ce risque, mais aucune classe n'a de
penchant réel pour le suicide.
La bourgeoisie non plus ; même si,
pour exorciser ses peurs, il lui arrive de les mettre en scène au
cinéma et dans les livres de politique-fiction.
C'est dans ce contexte, qui n'a pas changé de façon substantielle
ces quarante dernières années, que s'insère un élément
qualitativement nouveau : la guerre de classe à l'échelle mondiale.
L'impérialisme a commencé à s'embourber dans les sables mouvants de
la défaite.
Tous ses mouvements, toutes ses expéditions, toutes ses manoeuvres
répressives se retournent contre lui, l'enfoncent toujours plus,
lui ouvrent de nouvelles contradictions.
Tout cela réduit
progressivement sa capacité de mouvement et diminue son pouvoir
d'intimidation même sur les pays et les peuples les plus petits,
comme le Nicaragua.
Il y a 40 ans, sur le front intérieur, la plupart des pays, en
particulier les plus puissants, étaient complètement pacifiés, et
dans les autres, les forces prolétariennes se trouvaient sous la
direction d'une fraction de la bourgeoisie contre une autre.
Aujourd'hui le font intérieur est l'objet d'inquiétudes dans les
congrès internationaux et la guerre de classe enlève à la
bourgeoisie impérialiste, jour après jour, son sommeil et sa vie.
Nous sommes arrivés au point où le risque d'une « insurrection du
pétrole » est passé si près des USA que Carter a pris le risque de
couler l'économie de ses alliés (avec les subventions aux
importations de pétrole brut), à seule fin d'éloigner, même un peu,
ce spectre.
Mais c'est justement la puissante reprise du mouvement prolétarien
dans les métropoles ces dernières années, qui s'est chargé
d'enlever de nombreuses illusions de la tête des bourgeois.
La
guerre de classe n'avance pas dans la périphérie de leur sphère
d'influence, comme en Italie, en Turquie, en Espagne, en Corée du
Sud.
Mais c'est désormais en son coeur même qu'explosent les
contradictions.
La Grande-Bretagne, la France, les USA, la Suède, la Suisse et même
la très militarisée et très informatisée RFA, sont secouées par des
mouvements très durs et incontrôlables.
Des sidérurgistes lorrains aux Noirs de Miami et de Bristol ; des
sympathisants de la RAF de Brême ou Berlin aux métallurgistes
anglais ; des mineurs et des « chicanos » américains jusqu'aux
nouvelles figures du prolétariat, fils des métropoles et de la
crise à Zurich comme à Stockholm ; ainsi se constitue partout,
maillon après maillon, la chaîne prolétarienne qui entravera,
immobilisera, étouffera le monstre impérialiste.
La censure préventive et l'inoculation scientifique de mensonges
par les mass-média ne parviendra plus à dissimuler la réalité des
avant-gardes armées et des grands mouvements de masse qui
convergent, se dialectisent et donnent vie toujours plus souvent à
de puissants mouvements de masse tendanciellement armés et
s'organisent sur le terrain du pouvoir.
Voilà l'élément nouveau qui conditionnera toujours plus la marche
vers la troisième guerre inter-impérialiste.
Avec la guerre de classe qui s'étend à l'intérieur de tous les
pays, quelle bourgeoisie pourra se permettre d'affronter un conflit
prolongé ?
D'engager toutes ses ressources dans une guerre
extérieure, d'armer des millions de prolétaires ? Aucune !
Combien d'interventions contre d'autres peuples, sans solution à
très court terme et sans la possibilité d'un engagement minimum de
forces, pourront résister à l'usure d'une guérilla intérieure et
extérieure ? Aucune !
Et en effet, les caractères spécifiques des conflits actuels
commencent à se dessiner : escarmouches, incursions limitées ou
temporaires, opérations de corps sur-spécialisés, etc...
L'emploi des
soldats du contingent est toujours plus limité, alors que se
généralise l'utilisation de troupes de carrière : véritables
mercenaires de l'époque moderne.
Toutes ces spécificités pourront se modifier avec le temps. Mais ce
sera toujours la contradiction principale, celle qui oppose le
prolétariat à la bourgeoisie, qui les déterminera.
L'élément
décisif du conflit sera toujours la guerre de classe, la force du
prolétariat.
Dans cette situation, la tâche des forces
révolutionnaires du monde entier, notre tâche, est de mettre ne
pratique une fois de plus le mot d'ordre léniniste :
« Transformer la guerre impérialiste en guerre de classe ! »
L'Etat italien est désormais prisonnier de cette inexorable logique
de guerre. L'Italie, en tant que partie intégrante du front
militaire impérialiste dont l'OTAN est le moteur principal, a une
importance fondamentale.
Ceci aussi bien par sa place centrale dans
l'échiquier méditerranéen que par son rôle de charnière sur le
versant Sud-Est de l'Europe occidentale.
Tout le développement du
potentiel guerrier italien, dès les premières années de l'après-
guerre, s'est effectué sous l'égide de l'OTAN et de sa composante
la plus puissante : les USA.
L'OTAN, avec sa puissance politico-militaire tentaculaire et
pénétrante, est le trait d'union de la politique belliciste de
l'impérialisme des multinationales dans l'échiquier stratégique de
notre pays.
Fondée sur la base d'un traité en 1949, l'OTAN est une organisation
supra-nationale de défense militaire des intérêts économiques et
politiques de la structure économique et productive multinationale
qui s'est développée dans la zone occidentale de l'Europe au cours
de ces années précisément.
Elle se propose d'impulser et de
favoriser l'intégration économico-socio-culturelle des nations qui
en font partie, sous la domination des pays les plus forts bien
sûr.
En particulier, cette armée multinationale de la contre-
révolution impérialiste tend à construire et à renforcer un système
global de défense qui, autrement, serait dispersé en divers
échiquiers géographiques séparés et confiés à de simples forces
nationales.
Dans la zone méditerranéenne, l'OTAN a entrepris depuis
sa naissance l'édification d'une chaîne défensive englobant les
points névralgiques, de l'Espagne à la Turquie.
Le rôle joué par l'Italie dans cette chaîne défensive est clair :
celui de maillon central et de ligne arrière logistique principale.
Plus le processus de développement vers la troisième guerre
impérialiste s'accélère, plus le prolétariat italien se trouve
confronté aux implications nationales de l'OTAN.
Celle-ci, prise
entre la nécessité de préparer la guerre et de maintenir la paix
sur ses lignes arrières, a engagé un vaste processus de
transformation des différentes armées nationales en de véritables
impérialistes d'occupation.
En réalité, elles ont déjà assimilé depuis longtemps ces aspects
qui les transforment toujours davantage en force agissante « sur le
front intérieur » et qui, dans le même temps, les mettent dans
l'obligation d'assumer les escarmouches avec les armées du social-
impérialisme.
Dans ce cadre, l'Italie se trouve directement
impliquée dans le processus de concentration du potentiel dissuasif
de l'OTAN.
En effet, une série de fonctions intégrées de
commandement au niveau européen sont concentrées sur notre
territoire (« Afsouth » à Naples, « Comelandeouth » à Vérone) ainsi
que d'autres structures directement subordonnées aux USA, comme le
« Centre d'Etude et d'Expérimentation » de La Spezia sous le
commandement de Norfolk (Virginie, USA).
Sans compter,
naturellement, la myriade de bases et de dépôts répartis un peu
partout et qui ont une importance stratégique.
Il suffit de penser
à l'aéroport de Decimomannu (le plus grand et le mieux équipé de
tout le secteur), ou à l'île de La Maddalena, base d'appui vitale
des sous-marins nucléaires américains.
Ce n'est pas par hasard si maintenant nous devrons être les
premiers, avec la Grande-Bretagne et la RFA à accueillir quelques
centaines d'exemplaires des nouveaux missiles américains, devenant
ainsi l'objectif privilégié des ripostes, nucléaires ou non, du
social-impérialisme.
D'autre part, cette organisation supra-nationale est en train
d'uniformiser, de modeler et de diriger les diverses armées
nationales selon le projet de construction d'une armée impérialiste
unique, capable d'intervenir et d'évoluer dans n'importe quel pays,
même éloigné de ses bases naturelles.
En effet, depuis le début des années 70, une restructuration
profonde des forces armées italiennes est en cours sur la ligne
indiquée et imposée par l'OTAN.
Celle-ci organise d'ailleurs depuis
longtemps déjà des opérations combinées inter-armées où, aux côtés
du potentiel stratégique nucléaire, interviennent des « task force
» directement offensives, avec les tactiques de déploiement rapide
d'unités spéciales extrêmement mobiles, afin de concentrer la
violence terrorisante maximum sur le point faible de l'ennemi.
C'est la tactique expérimentée à Entebbe et Mogadiscio et
développée massivement par Israël.
Ces unités non traditionnelles
constituent l'ossature à partir de laquelle s'effectue la
restructuration des armées de l'OTAN.
L'armée italienne a récemment
démontré sa pleine adhésion à ces exigences bellicistes en
commençant à envoyer des hélicoptères au Liban, en tant que
contingent de l'ONU chargé de protéger les frontières d'Israël.
Dans le même mouvement, la formation de « task force » à
l'intérieur des forces armées italiennes répond à la nécessité de
plus en plus urgente pour l'Etat impérialiste de faire face au
développement énorme de la guerre de classe dans notre pays.
En
effet, un nombre croissant de régiments sont transformés en unités
spéciales anti-guérilla, composées en majorité d'officiers et de
sous-officiers de carrière et de volontaires.
Ces unités sont la
structure portante d'une véritable armée de métier et s'ajoutent
aux détachements spéciaux de carabiniers qui en constituent le
système nerveux.
Les stratèges des commandements militaires eux-mêmes font la
propagande de cette évolution dans leurs revues spécialisées : « Il
faut constituer le plus grand nombre possible de centres
d'entraînement non traditionnels, où le personnel choisi dans la
police et dans l'armée devrait recevoir l'entraînement sur-
spécialisé dont il a absolument besoin (...). La formation de petites
unités entraînées de façon particulière et jouissant d'un haut
niveau d'autonomie et de liberté d'action doit être le premier pas
dans la bonne direction.
Une fois constituées ces unités spéciales,
comment faut-il les utiliser ? Le principe des actions de guérilla
réside dans la brièveté et la puissance du coup porté ; la seule
réponse valable est donc dans une action du même genre. »
On ne peut pas dire que les impérialistes, quand ils sentent le
poids se la force révolutionnaire qui progresse, ne soient pas
clairs !
La conclusion est que les forces révolutionnaires doivent en tirer
est claire : l'OTAN est synonyme de guerre extérieure et
intérieure.
C'est dans cette perspective qu'elle réorganise ses
armées, les adaptant aux nouvelles conditions de la guerre inter-
impérialiste et de la guerre de classe.
Nous devons commencer à saboter cette machine de mort, qui signifie
pour le prolétariat métropolitain, contre-révolution préventive à
l'intérieur et guerre d'agression à l'extérieur.
Nous devons désarticuler, en attaquant ses hommes et ses repaires,
les lignes militaires restructurées en fonction de la contre-
guérilla.
Nous devons développer la plus grande mobilisation politique
possible sur le mot d'ordre : l'OTAN c'est la guerre impérialiste
et la contre-révolution préventive.
Guerre à l'OTAN, guerre aux corps spéciaux anti-guérilla !
Il faut, sur ce mot d'ordre, construire l'unité internationaliste
de tous les peuples et de toutes les forces révolutionnaires qui
combattent l'impérialisme !
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