Simonetta Giorgeri
Militante
des Brigate Rosse per la costruzione del Partido Comunista Combattente
Déclaration
au procès
(Gênes,
15 février 1990)
En 84, sur
le plan du rapport révolution / contre-révolution,
émergeaient deux dynamiques opposées qui s'influençaient
réciproquement.
D'une part étant
ouverte la phase de la Retraite Stratégique, les BR per
il PCC cheminaient plus avant, en particulier, dans la rédéfinition
de certains termes de l'implantation politique, y compris au
milieu de contradictions, fruits de la confrontation avec la
contre-révolution, et démontraient dans la praxis
révolutionnaire et dans le spécifique, avec les
initiatives combattantes contre Gino Giugni et Leamon Hunt, être
l'unique force révolutionnaire en Italie à même
de reconstruire ce que la contre-révolution avait mis
en pièces et dispersé, se reproposant comme réfèrent
révolutionnaire autorisé pour agréger et
recomposer ces éléments révolutionnaires
et prolétariens non disposés à renier ce
qui avait été sédimenté en 14 années
d'affrontement révolutionnaire, ni à se rendre.
D'autre part après
la phase la plus élevée de déploiement de
l'offensive, l'Etat opérait sur tous les plans pour réguler
les rapports de force déterminés par la dynamique
contre-révolutionnaire.
A l'intérieur
de la donnée générale de la modification
du caractère de la médiation politique entre les
classes dont on régulait certains passages (dans le spécifique
le "pacte social néocorporatiste"), on précisait
et affinait une activité contre-guérillera essentiellement
destinée à prévenir la réagrégation
des forces et leur réorganisation autour de la proposition
politique et stratégique des BR avec des interventions
ciblées et sélectives, des actes de dissuasion,
des "admonestations" et des pressions de tout type.
Deux dynamiques
parallèles, du moment où le processus de réagrégation
était en cours et portait ses fruits, comme les initiatives
combattantes sont là pour en témoigner, et d'autre
part, l'Etat bien conscient dans la tentative de l'endiguer et
le contrecarrer.
L''"étude"
sur laquelle l'on basait ce processus a été "accouchée"
dans ce contexte, où il faut le situer pour ce qu'il est:
un acte politique à caractère et avec des finalités
contre-révolutionnaire.
Le saut de qualité,
mûri successivement par les BR avec le dépassement
de l'optique défensive, a démontré dans
les faits combien la tentative de l'Etat était velléitaire;
en particulier, la relance des termes globaux de l'activité
révolutionnaire a permis aux BR de "peser" sur
l'affrontement de classe, en déterminant un plus grand
approfondissement de l'affrontement révolutionnaire et
en fournissant la mesure de la vitalité de la proposition
politique et stratégique des BR et de leur capacité
de reconstruction et de reproduction, y compris dans les conditions
les plus dures de l'affrontement.
L'activité
révolutionnaire, déployée par les BR durant
les dernières années, qui fournit sa substance
au processus de réadéquation globale, a jusqu'ici
mis en oeuvre et ouvre des! perspectives politiques concrètes,
tant sur le, terrain classe/Etat que sur celui de l'anti-impérialisme;
la capacité
démontrée de se dialectiser (à partir de
l'attaque) en termes de construction/organisation/direction avec
les! instances les plus natures de l'autonomie de classe, et
dans le même temps de pratiquer (à partir de l'activité
concrète déployé sur le terrain de l'anti-impérialisme)
une politique d'alliance avec les forces révolutionnaires
qui combattent l'impérialisme dans l'aire géo-politique
(Europe Occidentale, Méditerranée, Moyen-Orient),
en donnant un apport actif à la construction/consolidation
du Front Combattant Anti-impérialiste; tels sont les termes
actuels autour desquels se définit aujourd'hui le rapport;
révolution
/ contre-révolution, et se détermine le déplacement
vers l'avant du plan d'affrontement! révolutionnaire.
Comme militante
des BR per la costruzione del PCC, j'entends avant tout réaffirmer
la valeur: politique et le caractère propulsif de la relance
des termes globaux de l'activité révolutionnaire
opérée par les BR a l'intérieur de la phase
de: Retraite Stratégique qui, étant donné
les perspectives politiques qu'elle a ouvertes tant sur le terrain
du rapport classe/Etat que sur celui de l'anti-impérialisme,
s'est traduite dans l'approfondissement du plan d'affrontement
révolutionnaire.
Une dynamique produite
et calibrée consciemment, eu égard aux rapports
de force généraux entre les classes et au rapport
impérialisme/anti impérialisme, dont le poids politique
et l'incisivité concrets s'évidencient dans le
déploiement de l'activité révolutionnaire,
tant par la capacité d'activer, à partir de l'attaque
au point le plus élevé de l'affrontement de classe,
la dialectique avec les instances les plus matures du prolétariat,
oeuvrant pour catalyser autour des stratégies, ligne politique
et programme des BR, les composantes révolutionnaires
et prolétariennes vives du pays, en les organisant et
les dirigeant dans l'affrontement prolongé contre l'Etat,
tant sur le terrain de l'anti-impérialisme avec la contribution
à la construction/consolidation du Front Combattant Anti-impérialiste,
véritable saut de qualité, au sens propre, dans
la lutte prolétarienne et révolutionnaire, dans
le pratiquer une politique d'alliance avec les forces révolutionnaires
qui combattent l'impérialisme dans l'aire géopolitique
Europe Occidentale/ Méditerranée / Moycn-Orient,
pose à un niveau plus adéquate et mature la nécessité
et praticabilité de l'attaque à l'impérialisme,
pour l'affaiblir et le redimensionner dans l'aire.
A ce propos, en
tant que militante des BR per il PCC, force révolutionnaire
opérant activement dans le cadre de la politique d'alliance
du Front Combattant Anti-impérialiste, je revendique la
récente initiative combattante de la RAF contre Alfred
Herrhausen.
L'attaque au "patron/chef"
de la Deutsche Bank vise à désarticuler un des
noeuds principaux du pouvoir économique et politique assumé
par la banque allemande, en mettant en évidence le rôle
qu'elle a joué dans la gestion/orientation des processus
de concentration économique et financière en Europe
Occidentale; une position de pouvoir qui est actuellement rampe
de lancement pour la pénétration économique
et politique dans les pays de l'Est européen et dans les
pays en voie de développement, contraints de se soumettre
au diktat et à la logique de l'exploitation capitaliste.
"La qualité du processus de réadéquation
globale entrepris par les BR est substantiellement le fruit de
la rencontre de deux facteurs (demeurant ferme le patrimoine
d'expériences enraciné dans le tissu prolétarien
qui caractérise la sphère de référence
et de reproduction de la guérilla): d'une part avoir su
maintenir avec fermeté, sans concession au révisionnisme,
les discriminants de fond, l'unité du politique et du
militaire comme principe stratégique caractérisant
la guérilla, en réaffirmant la nécessité
et la praticabilité du terrain de la guerre et l'actualité
de la question du pouvoir: de l'autre avoir tiré, dans
le choc de la contre-révolution des années 80 et
dans la pratique des premières années de Retraite
Stratégique, ces enseignements relatifs au caractère
de l'affrontement révolutionnaire et à la nature
de ses contradictions qui ont permis aux BR d'approfondir certains
termes de la guerre de classe de longue durée, en replaçant
au centre son caractère non linéaire, et ensuite
en clarifiant contenus, dynamiques et objectifs de la phase révolutionnaire
ouverte (en précisant, entre autres, le positionnement
tactique en termes de disposition des forces), et les objectifs
de programme dans la phase 'politique intérieure et internationale
actuelle.
La capacité
renouvelée de se mesurer avec le caractère et le
niveau de l'affrontement révolutionnaire, que la qualité
de la réadéquation exprime, s'est traduite dans
la relance des termes globaux de l'activité révolutionnaire.
La continuité
et la cohérence riénontrôes par 1ns BR dans
la poursuite ries directions stratégiques n'a rien à
voir avec Ie "continuisme" idéologique et dogmatique
mécanique et "irréductible", nais tire
ses racines essentiellement des raisons de fond qui président
et définissent la lutte armée comme avancement
et adéquation de la politique révolutionnaire aux
formes de domination de la bourgeoisie impérialiste.
L'affirmation de
la lutte armée comme stratégie pour tout le prolétariat,
plan systématique d'action et de disposition des forces,
qui oriente et caractérise le processus révolutionnaire
du début à la fin, est donnée par les conditions
historiques et politiques, économiques et sociales qui
ont été déterminées avec la seconde
guerre mondiale.
Le niveau de maturation
atteint par l'impérialisme dans cette phase posait comme
dominants, dans le cadre économique du bloc occidental,
des processus d'internationalisation et d'interdépendance
des économies;
une donnée
qui d'une part, se reflétait sur le développement
de niveaux toujours plus élevés d'intégration
politique et militaire entre les pays de la chaîne impérialiste
(qui, le moment venu, se traduisait entre autres dans le déploiement
de la "contre-révolution impérialiste",
destinée à "normaliser" les pays du bloc
occidental de manière à les rendre idoines au recouvrement
de leur propre rôle dans la division internationale du
travail et des marchés qui allait se dessinant, et à
se charger des intérêts globaux de la chaîne);
d'autre part une
donnée qui voyait s'affirmer une fraction dominante de
bourgeoisie impérialiste agglomérée au capital
financier US, comme point le plus avancé du monde occidental
et tractant les mouvements économiques du monde occidental
et, dans le même temps, lie prolétariat métropolitain,
expression du processus de polarisation entre les classes et,
en découlant, prolétarisation de larges couches
de la société.
Comme reflet structurel
à la formation de fractions de bourgeoisie impérialiste
et du prolétariat métropolitain (et donc en général,
au niveau de développement atteint par le capitalisme)
la démocratie parlementaire moderne assume le rôle
de représenter et mener 'en avant les intérêts
et les nécessités de la bourgeoisie impérialiste
et- en particulier, de sa fraction dominante.
Du point de vue
économique (étant donne la connaissance acquise),
s'affine la capacité de gestion et de gouvernement de
l'économie a travers des politiques économiques
de support qui, dans la phase de crise générale
(de valorisation), assument un caractère de contre-tendance,
intervenant pour atténuer les effets négatifs de
la crise, du moment où elles ne peuvent agir sur ses causes
(qui sont structurelles).
Du point de vue
politique, on exalte encore plus le rôle que l'Etat assume
en référence à l'antagonisnc inconciliable
entre les classes.
A partir des rapports
de force généraux entre les classes qui caractérisaient
le cadre d'affrontement dans l'après-guerre (après
les ruptures opérées par la contre-révolution
Impérialiste), la "démocratie représentative"
s'organisa de manière à se charger du contrôle
et du gouvernement du conflit de classe, en dépassant
le caractère essentiellement répressif qui l'avait
orientée -par exemple, l'Etat fasciste d'avant-guerre-,
pour se servir des institutions démocratiques couine sphère
politique en qui faire converger et rendre compatibles les poussées
et les tensions antagonistes qui se produisent dans le pays,
lesquelles canalisées à l'intérieur des
"carcans institutionnels" sont vidées de tout
contenu déstabilisant.
Partis, syndicats,
organisations politiques sont délégués pour
"représenter" la classe et deviennent l'unique
"contre-partie" légitime en ce que structurelle
et loyale aux institutions démocratiques et donc sensible
et. respectueuse des intérêts de la bourgeoisie
impérialiste.
Le contrôle
et le gouvernement du conflit de classe passe donc par son "institutionnalisation"
afin de prévenir la rencontre entre l'antagonisme prolétarien
et la projectualité révolutionnaire.
Le sens concret
de la contre-révolution apparaît alors évident,
âme de la démocratie représentative, il lui
est structurellement connexe; politique continue et constante,
propre aux Etats capitalistes matures, insérée
dans les instruments et dans les organismes "démocratiques",
indépendamment de la présence ou non d'an processus
révolutionnaire.
Le caractère
de médiation politique qui s'affirme incoporé les
termes de contre-révolution préventive, mûris
et mis en règle dans le rapport d'affrontement entre les
classes.
Il ne s'agit pas
d'une donnée statique mais dynamique qui se redétermine
en relation (au-delà de la donnée structurelle,
et c'est-à-dire, aux niveaux de développement de
l'impérialisme et des nécessités qui en
découlent) avec les modifications des termes de l'affrontement
et en particulier, avec celles du rapport révolution/contre-révolution.
Ce saut de qualité
clarifie la nature politique de l'affrontement de classe dans
les pays capitalistes matures et son degré d'approfondissement,
et il pose le facteur de l'augmentation de la subjectivité
comme une question dont on ne peut faire abstraction si l'on
veut intervenir dans les dynamiques de l'affrontement.
Du coté prolétarien
et révolutionnaire, influer sur le cadre d'affrontement
s'étant affirmé dans l'après-guerre comporte
nécessairement une réadéquation substantielle
de la stratégie pour la prise de pouvoir.
En effet, la donnée
de la contre-révolution préventive rend dépassée,
impraticable, inefficace, la "politique des deux temps"
qui en octobre 1917, avait porté au pouvoir le prolétariat'
soviétique et que la Troisième Internationale avait
placé à la base de la stratégie révolutionnaire.
C'est-à-dire,
n'est plus sûr un processus d'accumulation de force sur
le terrain politique, à employer en ternes militaires
contre l'Etat lorsque seront mûres toutes les conditions,
objectives :et subjectives, pour l'insurrection.
Le processus révolutionnaire
reprend un caractère concret et redevient praticable,
parcontre dans la mesure où la marche de l'affrontement
advient globalement, ce qui signifie, dès le début,
intervenir (y compris en situation non révolutionnaire)
sur tous les ternes de l'affrontement en opérant simultanément
sur les deux plans, politique et militaire.
La stratégie
de la lutte armée rend donc explicite le rapport de guerre
en vigueur dans l'affrontement de classe.
Une guerre qui manifeste
des caractéristiques oparticulières et dont les
lois générales font référence à
son caractère de classe qui implique les deux classes
antagoniques: la bourgeoisie y intervient pour maintenir son
pouvoir mais ne peut détruire le prolétariat, clef
de voûte; du mode de production capitaliste, -en ce que
facteur unique de création de plus-value; le prolétariat
révolutionnaire, au contraire, y intervient pour prendre
le pouvoir et ce processus vit et se développe dans l'objectif
d'anéantir la bourgeoisie comme classe.
Dans ce contexte,
les dynamiques du rapport de guerre ne peuvent faire abstraction
des caractéristiques politiques particulières de
la guerre elle-même, c'est-à-dire, du niveau défini
de la médiation politique classe/Etat.
Placée dans
ce cadre même si c'est comme aspect "exceptionnel"
(en ce sens que ce n'est pas la règle) et limité
dans le temps, l'intervention contre-révolutionnaire de
l'Etat, ainsi que nous avons pu le constater dans les années
80, apparaît comme ciblée et sélective, elle
n'est pas massifiée, ni prolongée au-delà
d'un certain seuil.
L'orientation poursuivie
est de frapper au niveau de l'avant-garde pour ensuite en répercuter
et en déployer les effets politiques sur la classe toute
entière, de rompre la dynamique -de croissance et d'enracinement
mise en marche par la guérilla et l'isoler de son terrain
de reproduction, d'éloigner la classe du point de référence
politico-militaire de direction de l'affrontement révolutionnaire.
Et en fin de compte
d'imposer un climat politique en termes de rapports de force
qui permette à l'Etat d'organiser à son avantage
un cadre différent du rapport classe/Etat, en modifiant
le caractère même de la médiation politique
entre les classes, de manière a restaurer le contrôle
des dynamiques antagoniques et à mettre le gouvernement
du conflit en conformité avec les nouveaux termes posés
par le niveau de développement et d'approfondissement
de la crise du mode de production capitaliste (gouvernement de
l'économie).
A l'intérieur
du rapport existant entre processus révolutionnaire dirigé
par la guérilla et contre-révolution de l'Etat,
la contre-révolution des années 80 doit être
lue comme produit et approfondissement du processus révolutionnaire,
ainsi que des -conditions générales des rapports
politiques entre les classes.
Par les temps et
modalités avec lesquels elle s'est déployée,
par les proportions atteintes et les termes employés,
elle est la manifestation de la conscience atteinte par l'Etat
de la valeur stratégique -et du poids politique de la
lutte armée, réponse conséquente à
l'avancement du plan d'affrontement révolutionnaire et,
dans le même temps, cause de son approfondissement ultérieur.
D'autre part, le
cadre des rapports politiques entre les classes est redé-terrainé
et le caractère de la contre-révolution préventive
qui s'affirme incorpore et cristallise la substance de la contre-révolution
déployée durant ces années, à travers
des passages successifs, chacun d.'entre eux est un temps-étape
de réglage "institutionnel" (en des termes donc
constants et intégrés au mode de gouverner le conflit
de classe) des rapports de force généraux atteints
et' point de départ pour des forçages successifs
dans les rapports politiques entre les classes.
Le "pacte social
néo-corporatif, les modifications institutionnelles, tendant
à une plus grande centralisation des pouvoirs dans l'Exécutif,
jusqu'ici opérées et le projet plus général
de refonctionnalisation des pouvoirs et des institutions de l'Etat,
dans lequel elles s'insèrent, sont autant de moments
de ce processus, autant de ratifications des rapports de 'force
généraux produits par la contre-révolution.
Il ne s'agit donc
pas d'une involution du système démocratique, d'une
régression vers la restauration de l'"Etat autoritaire",
nais se contraire, de passages vers un approfondissement sensible
de la démocratie représentative, de sa capacité
de gouvernement du conflit de classe et de gestion de l'économie.
Une dynamique qui
évolue vers le maximum de la démocratie formelle,
hors et contre le contexte de classe du pays, où les choix
de l'exécutif, dans le répondre aux exigences de
la fraction dominante de la bourgeoisie impérialiste (détentrice
du pouvoir réel, substantiel), doivent s'affirmer en temps
réels, détachés au plus haut degré
des poussées antagonistes qui se produisent dans le tissu
prolétarien.
Ce processus, tendant
à aligner la démocratie italienne sur les
démocraties d'Europe les plus matures, a cependant clairement
un cours discontinu, devant toujours faire les comptes avec les
résistances exprimées par la classe et avec la
capacité de la guérilla à prendre en charge
le niveau atteint par l'affrontement (en plus d'avec la
poursuite d'échéances imposées par l'évolution/crise
de l'impérialisme, raison structurelle du réordonnement
des Etats).
Du côté
guérillera, la contre-révolution des années
80 a représenté la vérification matérielle
du caractère non linéaire' de la guerre de classe,
sujette par sa nature même à des avancées
et des reculs, sapant avec brutalité toute conception
mécanique et simpliste du processus révolutionnaire,
signant la condamnation de toutes ces forces et organisations
combattantes qui n'ont pas su lire le caractère et le
sens concret des dynamiques en cours et dont les réponses
se sont révélées inadéquates (lorsqu'il
ne s'est pas agit d'une véritable reddition inconditionnelle
au sens propre).
Seules les BR per
il PCC ont été en état de se mesurer avec
les lois de l'affrontement contre-révolutionnaire et,
en ouvrant la phase de la Retraite Stratégique, de donner
l'unique réponse possible et positive à la situation
qui était en train de se déterminer.
Le heurt avec la
contre-révolution a ouvert la voie (et fournit certains
termes) à la compréhension du caractère
de l'affrontement révolutionnaire, faisant justice au
schématisme avec lequel durant la phase; précédente,
l'affrontement avait été mené et avaient
été conduites les phases révolutionnaires.
Il s'agissait d'un
positionnement, fruit de la jeunesse et expérience guérillera,
qui réduisait le processus révolutionnaire à
une phase d'accumulation linéaire de capital révolutionnaire,
de force disponibles à la lutte armée de manière
générique qui dans la phase suivante seraient déployées
dans la guerre civile.
D'une part de fait,
on réduisait le caractère de longue durée
de la guerre de classe, avec tout ce que cela entraîne
en termes de disposition des forces pour leur relance; d'autre
part il en dérivait une vision schématique de l'Etat
comme une somme d'appareils séparés entre eux et
mis sur le même plan.
Due et nécessaire,
la Retraite Stratégique a apporté avec elle un
premier plan de reconnaissance d'erreurs et de contradictions,
en recouvrant entre autres la centralité de programme
de l'attaque au cur de l'Etat, centralité qui découle
du fait que la plan classe/Etat est l'axe principal sur lequel
se construisent les termes de la guerre de classe (l'Etat étant
le siège politique des rapports entre bourgeoisie et prolériat),
et d'autre part que l'Etat centralise sur le plan politique le
caractère fonctionnel de ses appareils.
Mais la valeur politique
déterminante de la Retraite Stratégique réside
dans son sens concret de loi fondamentale de la guerre révolutionnaire,
expression du caractère non linéaire de la guerre
elle-même, et c'est-à-dire, de repli de positions
qui de fait se démontrent inadéquates et non réellement
avancées, comme réponse nécessaire face
à l'impossibilité de se mesurer "à
égalité" avec l'ennemi de classe.
Par conséquent,
loi dynamique qui ouvre une phase générale non
résolvable dans le seul repositionnement d'une corps de
thèses mais qui, au-delà de l'adéquation
du dispositif organisationnel, investit surtout la manière
par laquelle on construit les termes politico-militaires de la
guerre elle-aême.
La Retraite Stratégique,
fruit du caractère et du niveau de l'affrontement révolutionnaire,
en détermine, dans le même temps, l'approfondissement
dans la mesure où elle place correctement le revers subi
en termes de défaite tactique et ouvre une phase révolutionnaire
centrée, dans ses finalités et dans la disposition
tactique des forces en conséquence, autour du problème
de construire les conditions politico-ailitaires onécessaires
pour inverser l'état actuel dëT rapports de force.
Un processus dynamique
au cours discontinu et contradictoire, qui dans la phase initiale
a pu faire les comptes avec les marques laissées par l'offensive
de l'Etat: l'incompréhension qui s'était produite
du niveau réel d'affrontement alimentait un plan de contradictions
qui réduisait de fait la Retraite Stratégique à
un acte défensif et par conséquent, conduisait
à subir l'initiative de l'Etat et à la consomption
des forces, dont la disposition non adéquate limitait
le caractère fonctionnel eu égard aux nécessités
dictées par la phase révolutionnaire elle-même.
C'est-à-dire,
la logique défensive se démontrait incapable, face
aux nécessités imposées par le niveau d'affrontement,
s'empêtrant dans le possible entendu, de manière
limité, aux conditions matérielles du moment.
Dans cette dynamique
ont trouvé de l'espace des positions qui, lorsqu'elle
se sont clairement dessinées dans le débat interne,
ont été expulsées de l'organisation pour
ce qu'elles étaient: des positions liquidatrices qui
"intériorisaient" la défaite et portant
à l'extrême la logique défensive, "jetaient
le bébé avec l'eau du bain", c'est-à-dire,
révisaient la lutte armée à un instrument
de lutte, se soustrayant de ce fait au niveau de l'affrontement.
Le dépassement
de l'optique défensive, mûri par les BR dans
la praxis révolutionnaire, a marqué une étape
importante pour le développement de la phase de Retraite
Stratégique, car il a signifié saisir et dépasser
une contradiction qui conduisait à éluder certaines
lois de la guerre révolutionnaire et à ne pas se
placer dans l'affrontement d'une manière adaptée
à son niveau.
Ce passage s'est
traduit par un saut en avant dans la mesure où il s'est
réfléchi dans une praxis révolutionnaire
qui demandait une réponse aux attentes posées par
le rapport politique actuel entre les classes, tant sur le plan
classe/Etat que sur le terrain de l'anti-impérialisme,
permettant ainsi de faire front aux échéances politiques.
La récupération
du sens politique profond de la Retraite Stratégique comme
loi dynamique de la guérilla et la mesure acquise des
nécessités, qui se mettaient en évidence
en son sein, ont permis aux BR d'impulser les termes et les
objectifs de -la phase révolutionnaire, actuelle, identifiée
comme '"phase de reconstruction des forces prolétariennes
et révolutionnaires et de construction des instruments
politiques et organisationnels, destines a équiper
le camp prolétarien dans l'affrontement prolongé
contre l'Etat".
Objectifs qui sont
poursuivis en dialectique avec (et à partir de) l'initiative
combattante sur les autres points du programme.
Il s'agit d'une
phase interne à celle plus générale de Retraite
Stratégique, au caractère de laquelle elle est
conditionnée, mais par ses "odes, substance et temps
politiques, elle ne peut être considérée
comme un moment conjoncturel, mais cornue une phase révolutionnaire
véritable au sens propre, finalisée à
la modification et au déplacement vers l'avant du plan
révolutionnaire et en conséquence, des positions
de force du camp prolétarien.
Par un autre aspect,
avec la reconnaissance de la condition générale
en qui vit la guérilla dans les pays capitalistes avancés
comme condition d'encerclement stratégique dans -lequel
il ne peut y avoir de "zones libérées"
où se replier et d'où repartir pour lancer des
offensives, avec la conscience, à un niveau plus mature,
du fait que la guérilla vit et opère en territoire
ennemi, côte à cote avec l'ennemi de classe, et
demeurant ferme la nature essentiellement politique de l'affrontement
de classe, ce sont les implications émanant de l'opérer
dans l'unité du politique et du militaire, en relation
à tous les termes de l'affrontement de classe qui se
sont mieux précisées.
Concrètement,
affirmer que la conduite de l'affrontement advient globalement
et que l'unité des deux plans se reproduit en chaque aspect
de l'activité révolutionnaire des BR signifie
que l'Etat, à travers l'action militaire, est frappé
dans ses aspects politiques centraux: le cadre d'affrontement
ainsi ouvert présente un avantage momentané favorable
au camp prolétarien, avantage, qui pour ne pas être
réabsorbé et dispersé par les mesures mises
en champ par l'Etat pour récupérer le terrain perdu,
doit se traduire en organisation de classe sur le terrain de
la lutte armée, calibrée dans ses formes et dans
ses modes à la phase révolutionnaire et au niveau
de l'affrontement.
Tel est le sens
concret de "travail de masse" à l'intérieur
de la stratégie de la lutte armce comme proposition politique
pour la classe toute entière; de cette manière,
il est possible de préparer le camp prolétarien
pour l'affrontement prolongé contre l'Etat. Plus concrètement
encore, cela signifie organiser les fragments les plus matures
de l'autonomie de classes activés par l'intervention révolutionnaire
qui influe sur l'équilibre entre les classes, en organismes
armés et clandestins de la classe.
Dans ces structures
politico-militaires, les camarades révolutionnaires
sont organisés selon les mêmes critères fondamentaux
et la méthode de travail qui orientent et régulent
l'Organisation dans son complexe, en tenant évidemment
compte des différentes fonctions et rôles qu'ils
ont dans l'affrontement et du cadre de conscience exprimé.
A l'intérieur
des instances révolutionnaires et des réseaux
prolétariens eux-mêmes se reproduit l'organisation
et, à partir de cet élément de fond et dans
la pratique concrète du travail politique révolutionnaire
nécessaire, les forces sont formées et préparées
à soutenir l'affrontement.
Dans le même
temps, ces structures politico-militaires sont disposées
et dirigées par l'Organisation dans l'affrontement en
fonction de l'activité révolutionnaire globale
des BR, qui à un moment les activent en leur indiquant
les limites et les termes du travail politique révolutionnaire
et en centralisant chaque aspect de leur- activité.
L'axe stratégique,
auquel elles adhèrent .et dont elles reproduisent les
termes, est incompatible avec une conception de la formation
des forces type "école de cadres" ou du même
genre; au contraire, il ne peut s'agir que d'organismes politico-militaires
qui dès le début se rendent fonctionnels au
plan de travail général dans la mesure où
leur activité est d'une part centralisée par
l'Organisation,-de l'autre en conformité avec L'activité
globale de l'Organisation.
En synthèse,
formation/organisation des forces advient à l'intérieur
et à partir d'un cadre organisé, clandestin et
compartimenté, calibré à la phase révolutionnaire
et aux rapports de force généraux, dans les formes
qu'il assume et dans les modalités par lesquels il interagit
avec l'affrontement; elle advient dans le travail révolutionnaire
concret et calibré au niveau de conscience exprimé
et au rôle de la structure dans l'ensemble du plan général
de disposition des forces mises en champ par l'organisation;
travail nécessaire et fonctionnel à l'activité
globale, centralisé à partir des indications et
sous la direction de l'Organisation.
Cette activité
de formation/organisation des forces se meut parallèlement
au processus de reconstruction. dans le milieu ouvrier et prolétarien,
des conditions politiques et matérielles endommagées
et dispersées par la contre-révolution, pour un
équilibre politique et de forces favorable au camp prolétarien
va processus qui mûrit en référence à
l'initiative de la guérilla destinée à rompre
les équilibres politiques généraux se formant,
entre classe et Etat, au .sein duquel a'évidencie et s'affirme
la contradiction dominante en antagonisme entre |la classe et
l'Etat.
L'intervention sur
ce plan, avec l'attaque au point le plus élevé
de l'affrontement, pesé sur les équilibres de l'affrontement
lui-même et se répercute, en conséquence,
sur l'ensemble du panorama des rapports entre les classes, jusqu'au
plan capital/travail, mettant en mouvement des dynamiques dans
le tissu prolétarien et dans les composantes les plus
matures de l'autonomie de classe en particulier, d'où
il est possible de "libérer" l'énergie
prolétarienne qui doit être formée, organisée
et disposée de manière adéquate pour être
en mesure de soutenir le niveau d'affrontement et se rendre fonctionnelle
à l'approfondissement de la guerre de cLasse.
Reconstruction et
formation/organisation constituent le rail sur lequel se concrétise
La nécessaire dialectique guérilla/autonomie de
classe.
Poursuivre cette
dialectique entraîné de se mesurer avec les conditions
politiques générales du rapport classe/Etat, et,
c'est-à-dire, pour en définir l'attaque et toute
l'activité révolutionnaire, de se référer
au caractère de la médiation politique qui "'affirme
et se consolide; au projet
o politique qui émerge canne dominant dans une conjoncture
Intérieure (référence aux exigences de la
bourgeoisie impérialiste de notre pays) et Internationale
(référence au rôle de l'Italie dans le contexte
de la chaîne impérialiste et en particulier en Europe
Occidentale) donnée; au niveau d'approfondissement démontré
face aux dynamiques Révolution/contre-révolution.
Eu égard
à ce dernier aspect s'évidencie, en 'synthèse,
l'intervention constante et globale d'une appareil antiguérilla
dont les finalités, essentiellement politiques, visent
à contrecarrer les effets et la valeur de la proposition
politique des B.R, en tenant sous pression et en intervenant
''en termes de dissuasion sur les composantes prolétariennes
et révolutionnaires qui expriment de l'antagonisme contre
l'Etat.
Cet aspect s'interpénètre
avec le caractère de La médiation politique entre
les classes, en donnant vie à un ensemble réticulaire
d'actes politiques et matériels contrecarrant le milieu
même de for-nation des avant-gardes dans la tentative d'empêcher
à l'autonomie de classe de s'exprimer.
La dialectique guérilla/autonomie
de classe qu'il est possible et nécessaire à partir
de ce cadre d affrontement de développer, présuppose
la formation et l'organisation des forces militantes en un module
politique et organisationnel organique qui soit non seulement
cohérent avec le principe de l'unité du politique
et du militaire, mais à l'intérieur duquel les
cadres militants se forment et se positionnent tactiquement de
manière à être en mesure d'exprimer la direction
et l'organisation adéquate des forces, à partir
de la voie duale de reconstruction / formation, à l'intérieur
de la projectualité actuelle et en syntonie avec les
objectifs de la phase révolutionnaire.
Le projet politico-organisationnel
qui, historiquement, s'est révélé lé
plus adéquat, est celui auquel le statut des-B.R fait
référence (cf. la Résolution de la direction
Stratégique n°2).
Son absence ne peut
que provoquer un appauvrissement et un affaiblissement de
l'entité militante, privée de moyen et de l'outil
pour intervenir dans l'affrontement au niveau nécessaire.
Proposer de nouveau
ce dispositif dans ses principes généraux a constitué
un point d'appui du processus de redéfinition, à
un moment donné, de vérification du processus en
cours et de l'instrument politico-militaire, afin de lui donner
un nouvel élan, pour qu'il permette d'amener les forces
révolutionnaires au niveau politique nécessaire,
en faisant vivre et en exploitant au mmelaim la capacité
des individus dans le collectif.
Un tel dispositif
a, dans, ses présupposés généraux,
un caractère stratégique et il ne peut se transformer
au gré des phases révolutionnaires.
Il est fondé
sur le- critère du centralisme démocratique, selon
lequel les instances horizontales et verticales sont structurées.
La totalité
du travail révolutionnaire est centralisée et se
situe à l'intérieur du plan de travail général
élaboré par l'instance dirigeante.
Il va de soi qu'il
opère à l'intérieur des principes stratégiques
de la clandestinité et de la compartimenta tion, principes
de base qui reflètent l'unité du politique et
du militaire et qui orientent chaque aspect de l'activité
révolutionnaire.
Ils répondent
aux lois de la guerre révolutionnaire en ce qu'ils
permettent de rendre explicite le caractère offensif de
la guérilla, en limitant dans le même temps les
pertes qui sont toujours élevées dans la guérilla.
Ces principes parcourent
horizontalement et verticalement toute l'organisation et
les forces qu'elle organise et déploie.
En particulier,
la clandestinité est un choix offensif, à caractère
statégique, qui permet aux révolutionnaires de
se situer au coeur de l'affrontement dans les meilleurs conditions
-les seules qui soient adéquates- pour porter l'attaque
et approfondir la guerre de classe.
La structuration
en cellules, unités de base du dispositif politico-organisationnel
des BR, permet de manière générale la reproduction
de l'organisation dans la mesure où, en son sein se reproduisent
les critères généraux du dispositif et le
patrimoine politique de l'organisation.
A partir du
dispositif général des forces de l'organisation,
on précise tactiquement, en fonction des objectifs
de la phase révolutionnaires, la disposition des structures
politico-militaires elles-mêmes, et donc des cellules qui,
dans cette phase, doit être fonctionnelle à la construction,
à l'organisation et à la direction des forces,
en faisan' vivre la dialectique guérilla/autonomie de
classe, parce qu'elles visent dans leur activité à
atteindre les lignes d'attaque, c'est-à-dire les objectifs
de programme.
La matrice stratégique
étant imnuable, la position tactique est fonction de chaque
phase du processus révolutionnaire afin de répondre
aux finalités de chacune de ces phases, et elle influe
sur la disposition tactique des forces en présence qui,
de toute façon, a toujours un caractère dynamique
en regard des caractéristiques politiques de 1'affrontement.
Toutes les forces
ainsi organisées et conduites deviennent fonctionnelles
à l'attaque de manière à influer au plus
haut degré et à se disposer positivement dans l'affrontement.
Dans ce processus
de construction, d'organisation et de direction, les BR s'affirment
corme un parti en précisant et en pratiquant le rôle
de direction de l'affrontement.
Les BR comme force
révolutionnaire qui agit et "armée révolutionnaire",
se situent donc dans la pratique comme noyau fondateur du parti
et de là elles travaillent à concrétiser
le mot d'ordre de l'unité des communistes.
En conclusion, les étapes de la réadaptation parcourues
jusque-là et la relance qui en découle constituent
la donnée politique centrale dans là dialectique
actuelle entre la révolution et la contre-révolution.
Les mesures que
l'Etat a promulguées face à cela, qui déterminent
l'activité de la contre-guérilla directement orienté
par l'Exécutif, visent surtout à "congeler"
les attentes créées par l'intervention révolutionnaire
dans la classe.
Par exemple, les
attaques contre la guérilla qui sont un aspect évidemment!
intrinsèque à tout contexte de guerre révolutionnaire,
sont utilisés pour peser sur le tissu prolétarien,
d'où elles sont balayées du fait de l'épuisement
des conditions du processus révolutionnaire.
Mais s'il est évident
que l'approfondissement des conditions dans lesquelles se déroule
le processif révolutionnaire, influence le cours de la
phase actuelle de reconstruction, ce qui influe de manière
centrale sur les perspectives de la phase révolutionnaire,
c'est son positionnement dans une phase politique générale
lourde de contradictions et, dans le même temps -mais non
canne conséquence mécanique-, de potentialités
favorables à l'approfondissement de la guerre de classe.
Dans le camp prolétarien,
en effet, la "stérilisation" du tissu de luttes,
ouvrier et prolétarien, n'est en effet pas donnée,
ni non plus l'annulation des dynamiques qui reproduisent l'autonomie
de classe.
Mais, au contraire,
une large résistance ouvrière et prolétarienne
au coût de la crise et aux effets de la réforme
des pouvoirs de l'Etat se manifeste comme élément
constant, d'où émergent, en particulier, des luttes
qui tendent à briser les carcans et les filtres des relations
industrielles, qui sont le reflet, sur le plan du rapport capital/travail,
des modifications des équilibres politiques . généraux,
ratifiées au niveau institutionnel dans les nouvelles
"règles du jeu" de la démocratie représentative,
pour exprimer des instances de lutte autonomes.
Dans des formes
et des manières qui sont le fruit du cadre de transformé
des rapports politiques entre les classes, elles représentent
cependant la continuité de la tradition d'autonomie de
classe qui s'est déterminée historiquement en Italie.
D'autre part et
parallèlement, le plan d'intervention global dans l'affrontement
que la guérilla a fait mûrir et les perspectives
politiques ouvertes sur le terrain de l'affrontement entre la
classe et l'Etat, et sur celui de l1anti-impérialisme
-en conservant le patrimoine que vingt années de pratique
-révolutionnaire ont consolidé dans le tissu prolétarien
et qui donne sa substance à ce fil organique qui relie,
aujourd'hui encore, les BR à ce tissu-, permet aux B.R
d'agir dans l'affrontement et en concordance avec les échéances
politiques dictées par les conditions politiques générales
du rapport entre la classe et l'Etat.
Dans la mesure
où l'initiative de la. guérilla influe
sur les barrières et les filtres de la médiation
politique, à partir des niveaux d'agrégation ouvrière
et prolétarienne évoqués ci-dessus, une
énergie révolutionnaire émarge qui peut
et doit être organisée, formée et dirigée
sur le terrain de la guerre révolutionnaire, pour aller
de l'avant.
Par conséquent,
en tenant compte comme il se doit de l'approfondissement du
plan! d'affrontement révolutionnaire actuel, c'est
aux dynamiques qui se développent à partir de
la dialectique entre ces deux facteurs, guérilla et
autonomie de classe, que les BR font référence
lorsqu'elles procèdent à la reconstruction des
instruments politiques et organisationnels qui permettent de
doter le camp prolétarien des moyens de soutenir l'affrontement
et de poursuivre les lignes d'attaques inhérentes aux
points de programme.
ATTAQUER ET DESARTICULER
LE PROJET ANTC-j PROLETARIEN ET CONTRE-REVOLUTIONNAIRE DE REFORME
DES POUVOIRS DE L'ETAT.
CONSTRUIRE ET ORGANISER LES TERMES ACTUELS DE LA
GUERRE DE CLASSE.
ATTAQUER LES LIGNES CENTRALES DE LA COHESION!
POLITIQUE DE L'EUROPE OCCIDENTALE: DANS LE
SPECIFIQUE ET LES PROJETS IMPERIALISTES DE
NORMALISATION AU MOYEN-ORIENT OUI SE FONT SUR LE
DOS DES PEUPLES PALESTINIEN ET LIBANAIS.
TRAVAILLER AUX ALLIANCES NECESSAIRES A LA CONSTRUCTION ET A LA
CONSOLIDATION DU FRONT COMBATTANT ANTI-IMPERIALISTE, POUR
AFFAIBLIR ET REPOUSSER L'IMPERIALISME DANS L'AIRE GEOPOLITIOUE
EUROPE OCCIDENTALE / MEDITERRANEE / MOYEN-ORIENT.
HONNEUR AU CAMARADE
UMBERTO CATABIANI "ANDREA",
ABATTU EN MAI 1982.
HONNEUR A TOUS
LES CAMARADES REVOLUTIONNAIRES
ANTI-IMPERIALISTES MORTS AU COMBAT.
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