Union des Communistes
Combattants
Action
contre Da Empoli
(février
1986)
Le vendredi
23 février, un noyau armé de notre organisation
a attaqué et blessé Antonio Da Empoli, responsable
et dirigeant du "bureau des affaires économiques"
du Palais Chigi [Siège de la présidence du conseil
des ministres et du conseil des ministres du gouvernement italien].
Antonio Da Empoli
a joué, sous sa parure de "coordinateur" du
staff d'experts économiques de Craxi [Secrétaire
du parti socialiste italien, président du conseil des
ministres dans deux gouvernements de coalition entre démocratie
chrétienne, parti socialiste italien, parti socialiste
démocratique italien, parti républicain italien
et parti libéral italien, du 4 août 1983 au 29 juin
1986 et du 2 août 1986 au 3 mars 1987], un rôle essentiel
dans l'élaboration de la loi financière, loi qui
constitue un des instruments les plus importants de la politique
économique du gouvernement bourgeois.
Notre noyau armé
suivait des consignes précises: blesser et non pas tuer
Antonio Da Empoli (comme cela a été fait); laisser
la vie au sale sbire qui l'escortait (ce qui s'est traduit dans
le (ait d'avoir tiré dans les pneus et non sur le chauffeur).
Au cours de l'opération,
Wilma Monaco Roberta, dirigeante de notre organisation, communiste
engagée depuis des années dans la lutte armée
et dans le mouvement de classe en Italie, a été
tuée suite à la réaction de l'agent des
services spéciaux.
L'Union des Communistes
Combattants rend avant tout honneur et respect à sa militante
tombée en combattant pour le communisme et invite tout
le prolétariat révolutionnaire à méditer
sur la signification du sacrifice de Roberta.
Cela dit, procédons
par ordre.
Hurlements, bruits,
tapage
Les classes dominées
en Italie sont depuis longtemps habituées à d'inconvenants
spectacles: chaque jour, la classe politique des partis bourgeois
met en scène une nouvelle bouffonnerie.
Au cours de ces
derniers mois encore, litiges et bagarres se sont succédés
dans tous les domaines: de la politique extérieure à
la paternité du drapeau, de l'actualité des religions
aux choix économiques, du Conseil Supérieur de
la Magistrature à la RAI TV.
Pour ces hommes
pourtant habitués à la bagarre, au croc-en-jambe
réciproque et à la lutte intestine, cela n'est
évidemment pas de tout repos.
Craxi blesse De
Mita [Secrétaire de la démocratie chrétienne
jusqu'en février 1989, actuellement président du
conseil des ministres du gouvernement en place depuis le 14 avril
1988], et celui-ci à son tour le poignarde dans le dos;
Spadolini [Secrétaire, durant des années, du parti
républicain italien, il fut ministre des affaires étrangères
des gouvernements Craxi 1 et 2] joue des coudes de manière
encombrante pour souligner sa grasse présence, s'élevant
de temps à autre jusqu'à quelqu'aboiement pudique
dans la maison libérale et la maison social-démocrate.
Existe-t-il un gouvernement
en Italie?
Confrontés
à une telle souveraine irresponsabilité, face à
l'incompétence généralisée des hommes
politiques qui occupent les sièges du pouvoir, on en arrive
parfois à se le demander...
Bien qu'il soit
vrai que la politique bourgeoise dans notre pays se réduit
le plus souvent à une incursion de palais, il est vrai
"aussi que les classes laborieuses ne se retrouvent guère,
dans cette ronde infernale, dans cet incessant carrousel, et
qu'elles en restent souvent dégoûtées.
Le sentiment qui
domine, c'est celui d'être aux prises avec un tumulte permanent
et irritant dont le sens reste inconnu: hurlements, bruits, tapage,
justement.
Les faits
On ne peut pas nier,
à la fin des fins, qu'il est vraiment difficile de s'orienter
dans le panorama des partis italiens: ils changent si souvent
de position, ils attaquent et font si rapidement la paix, ils
sont tellement privés de toute ligne cohérente
qu'ils laissent aussi perplexes l'observateur politique le plus
averti que le partisan des travailleurs le plus expérimenté.
Pour le prolétariat,
il conviendra donc de se référer aux faits, aux
faits nus, aux faits crus, aux faits têtus qui toujours
en disent plus que toute proclamation, que toute déclaration
d'intention vendue pour vraie par l'orateur de service.
Et les faits, en
vérité, parlent clairement: ils parlent si clairement
qu'ils dissipent en un clin d'il cette impression de vacarme
envahissant propre au système politique bourgeois italien.
Incapables et voyous, oui: mais au pouvoir.
Ignorants et maquereaux,
oui: mais des idées claires quant à leur fonction.
Il existe un gouvernement:
deux années et demie de gouvernement Craxi, deux ans et
demi de "stabilité" garantie par ce strong man,
ont fait cadeau à la classe ouvrière de trois lois
financières, l'une pire que l'autre;
d'un décret-escroquerie
(celui de février 1984) qui réduisit de force le
salaire ouvrier; de quelques dévaluations décidées
au moment ad hoc pour favoriser les grands groupes industriels
et pénaliser le pouvoir d'achat des travailleurs;
d'une politique
industrielle qui, bien que privée en apparence de toute
cohérence, a sans conteste privilégié les
restrictions d'emploi et les fermetures d'entreprises (notre
Da Empoli en sait quelque chose);
de missiles américains
sur notre territoire, et d'un acquiescement systématique
aux choix bellicistes de Reagan- dans les confrontations et d'un
renforcement du rôle réactionnaire de l'Italie dans
la Méditerranée.
Mais ce n'est pas encore assez: dulcis in fundo [last but not
least (ndlr)], Craxi et ses complices préparent l'adhésion
en sourdine à la "guerre des étoiles"
des Docteur Folamour américains.
Nul besoin d'être
prophètes pour prévoir qu'après Sigonella
[Base de l'OTAN, située près de Catane, en Sicile],
ils seront bien peu brouillés avec les gars du Pentagone:
Attention, notre Foster Dulles en seizième, l'âne
Spadolini, veille sur le solide investissement "atlantique"
du Beau Pays.
Aussi risible et
incompétente qu'elle soit, la classe politique italienne
a donc adopté en bloc une direction de gouvernement assez
précise, une orientation particulièrement réactionnaire,
tant en matière de politique économique que dans
le domaine de la politique extérieure.
Tant et si bien
que ce qui se profile nettement, c'est précisément
l'ombre d'un sourd projet de restauration autoritaire et conservatrice
qui fatalement remettra en question de nombreuses conquêtes
affirmées du mouvement ouvrier, qui mènera sans
cesse plus l'Italie vers une politique extérieure agressive
et impérialiste, qui restreindra substantiellement les
espaces déjà fort peu confortables de l'opposition
sociale.
Le pourquoi
Le pourquoi est
simple à sa manière.
Le capitalisme est
en crise et à la recherche d'une nouvelle "identité":
cela fait désormais bien longtemps que les conditions
dans lesquelles l'accumulation a pu célébrer ses
fastes les plus importants du second après-guerre se sont
irrémédiablement évanouies.
"Reprise"
et "petite reprise", - et cela est largement admis
-, n'ont guère entamé la caractéristique
essentielle d'une période historique profondément
marquée par la récession, les difficultés
du marché et la suraccumulation des capitaux,
Aujourd'hui, on cherche une solution.
Mais la solution
du capitalisme est basée sur l'agressivité, sur
l'accentuation de la compétition entre monopoles, sur
la mise au point d'un énorme bond de recomposition organique
- de reconfiguration générale - de l'organisation
productive, recomposition dont le prix est représenté
par des milliers et des milliers de licenciements.
Aujourd'hui, les
équilibres mondiaux se négocient.
Mais la concertation
des pays impérialistes se mène sur la base du chauvinisme,
de la politique de puissance, d'agressions permanentes et systématiques
dirigées contre les jeunes nations engagées dans
une voie de développement non capitaliste.
Les U.S.A. de Reagan
marchent en tête, mais, que l'on ne croie pas que des nations
telles que la France, la Grande-Bretagne et l'Italie jouent un
rôle de simples comparses: du Liban au Tchad, des Malouines
à la Corne d'Afrique, la nature impérialiste de
la politique extérieure européenne est bien évidente,
même pour l'observateur le plus démuni.
C'est cela la réalité
de la crise du capitalisme: les grands groupes financiers et
monopolistes, qui ont besoin de commandes et de marchés,
deviennent les meilleurs alliés des castes militaires;
les classes politiques se font progressivement sensibles au rappel
de l'autorité, et caressent des projets conservateurs.
En général,
c'est un climat symptô-matique de restauration qui se répand,
climat dans lequel des valeurs précédemment disqualifiées
font à nouveau irruption avec une insolence renouvelée,
tant dans le langage courant que dans les choix quotidiens des
classes dominantes.
La société bourgeoise est toujours la même:
la logique du profit prévaut sur tout le reste.
Et en temps de crise,
en Italie comme dans le monde, pour faire du profit il faut licencier,
réduire les salaires, trancher dans l'assistance et les
services publics; en temps de crise, en Italie comme dans le
monde, pour faire du profit il faut des gouvernements agressifs,
des expéditions "punitives" contre les pays
et les peuples qui ne se plient pas à la logique de l'impérialisme,
des budgets militaires plus élevés et finalement
la "guerre des étoiles".
Quelqu'un voudrait
nous convaincre que nous sommes à l'ère "post-industrielle"?
A l'époque
de l'obsolescence des classes? Allons, nous ne sommes pas si
naïfs.
Du Nicaragua au
Salvador, des Philippines à l'Azanie, de la Palestine
occupée au Sud-Liban, la lutte des classes brûle
impétueusement à travers le monde; et dans notre
pays même, il y a deux ans, c'est la classe ouvrière
tout entière qui s'est engagée dans la lutte pour
mettre en déroute l'autoritarisme gouvernemental et patronal.
Vraiment, la société
bourgeoise, l'impérialisme, sont toujours les mêmes:
le capitalisme, de même qu'il produit des marchandises,
produit la lutte des classes; l'impérialisme, de même
qu'il exporte le capital et l'oppression, réveille la
conscience des peuples.
Que faire?
Avant tout, que
ne pas faire.
Ne pas faire confiance
au parti communiste italien, se défier de ce parti qui
non seulement est incapable de défendre les intérêts
premiers et immédiats des travailleurs, mais encore -
et lui-même l'admet explicitement - n'a pas la moindre
intention de modifier réellement la société
actuelle.
Qu'a fait le P.C.I.
de Natta pour bloquer la loi financière?
Il s'est contenté
d'appuyer sur les boutons de Montecitorio, il a assuré
l'opposition "constructive"!
[Montecitorio est
le lieu où siège la chambre des députés
de la république italienne, où ces députés
se prononcent au moyen de boutons électroniques.]
Que propose Boutique
Obscure face à la situation italienne?
[Boutique Obscure
désigne la rue où se situe le siège du
comité central et de la direction du parti communiste
italien.]
Le gouvernement
"de programme", gouvernement qui se constitue avec
les sots de la démocratie chrétienne, avec les
amérikains du parti républicain italien et avec
la bande de brigands qui occupent la Via del Corso!
[Siège du
comité central et de la direction du parti socialiste
italien.]
Le P.C.I. est l'aile
gauche de la bourgeoisie, l'atout que cette dernière garde
en réserve pour maintenir sous contrôle les ouvriers:
cela fait maintenant quarante ans que ce parti réchauffe
les bancs du parlement alors que, plus le temps passe, plus il
est évident aux yeux des masses que rien ne peut changer
en croupissant dans cette chambre fétide.
Alors se mobiliser.
Se mobiliser dans
chaque poste de travail, dans chaque usine et dans chaque quartier,
contre le gouvernement de la bourgeoisie, contre ses décrets
et ses lois, contre sa politique conservatrice et autoritaire
tant dans le domaine économique qu'en politique internationale.
Dans les classes
dominantes, dans les milieux qui comptent du grand capital, dans
les cercles dirigeants des partis politiques, souffle un vent
de réaction et se répand une volonté de
revanche.
Les projets de réforme
institutionnelle sont une partie organique de cette tendance,
en ce qu'ils tendent à renforcer l'autorité, le
pouvoir et la liberté de manuvre de l'exécutif
au détriment du parlement.
La promulgation
de la loi financière n'est donc pas seulement la dernière
- chronologiquement - d'une longue série de fraudes perpétrées
par un gouvernement et un patronat toujours plus déterminés
à humilier le prolétariat dans ses intérêts
et ses aspirations.
Il faut se mobiliser,
en tout lieu, contre cette tendance, il faut s'opposer de manière
décidée à cette véritable redéfinition
réactionnaire de la société italienne.
Il faut, par des
grèves, des manifestations, par la propagande et l'agitation
de masse, unifier tout le mouvement prolétarien et mettre
le dos au mur la bureaucratie syndicale et les pompiers de Natta,
il faut, en usant de toutes les formes de lutte possibles, contrer
les agissements de la bourgeoisie, mener ses ambitions autoritaires
à la faillite et couler à pic son gouvernement
réactionnaire.
La lutte armée
Mais cette lutte
demande une direction; le mouvement de masse a besoin d'un guide
énergique.
Tout le cours des
événements politiques et économiques de
ces dernières années révèle avec
une extraordinaire cohérence le caractère du tournant
amorcé aujourd'hui en Italie: les classes dominantes dérapent
peu à peu vers des positions de plus en plus réactionnaires.
De grands mouvements de masse sont nés spontanément
pour contrer cette tendance et ont démontré à
plusieurs reprises la potentialité de lutte innée
du prolétariat italien; mais ces mouvements ont besoin
d'une direction, d'un guide capable d'orienter la mobilisation
vers des objectifs généraux.
Ce guide est la lutte armée, la lutte armée des
vrais communistes qui s'opposent ouvertement au gouvernement
de la bourgeoisie. Aux premières lignes dans la lutte
contre la politique économique et extérieure du
gouvernement, aux premières lignes dans la défense
des intérêts vitaux de la classe ouvrière
et dans le soutien d'avant-garde aux mouvements de masse, les
communistes combattants ne s'arrêtent pas pour autant aux
exigences immédiates du prolétariat: par leur action
énergique et cohérente, ils indiquent la voie pour
la solution réelle des problèmes et combattent
avec de justes moyens pour y parvenir effectivement. La lutte
armée communiste ne se limite pas à "dire"
pourquoi les choses ne vont pas; elle attaque l'Etat et les patrons,
pour affaiblir l'ensemble, elle ouvre des brèches dans
révolution politique des rapports entre les classes, elle
démontre concrètement aux plus larges masses prolétariennes
qu'il existe une alternative globale à la pourriture parlementaire,
à l'exploitation quotidienne, à la politique agressive
dirigée contre les peuples opprimés et les jeunes
nations réellement indépendantes de l'impérialisme.
Cette alternative, c'est le socialisme, la dictature du prolétariat.
Quelqu'effort que puisse consacrer le P.C.I. à détourner
les masses de cette aspiration éternelle, le cours même
des événements amène la classe ouvrière
tout entière à prendre conscience de son rôle
historique.
Toute arrogante
qu'elle soit, la bourgeoisie impérialiste n'a rien d'autre
à proposer à des millions d'hommes qu'anarchie
dans la production, insécurité, sous-développement,
guerre et mort; le prolétariat, guidé par son parti
combattant, pourra mettre fin à cet indécent
massacre d'énergie humaine.
Camarades, prolétaires,
Depuis de nombreuses
années dans notre pays se développe une lutte armée
contre la bourgeoisie et ses gouvernements corrompus.
C'est une lutte
pour le socialisme, une lutte pour la conquête du pouvoir
politique du prolétariat.
De nombreuses expériences
ont été accomplies, mettant en évidence
des enseignements significatifs.
Aujourd'hui il faut
relancer cette lutte et il faut le faire dans une juste perspective:
il faut consolider le rôle dirigeant de cette lutte dans
le mouvement de masse tout en travaillant à l'élargissement
des rangs clandestins et disciplinés des communistes combattants
au sein de chaque réalité productive et sociale.
Chaque élément
avancé, chaque avant-garde prolétarienne qui lutte
quotidiennement dans les masses, défendant de manière
cohérente leurs intérêts immédiats
comme leurs intérêts généraux, doit
guider la mobilisation vers cette forme avancée de lutte
praticable par le mouvement entier, sans jamais oublier ses devoirs
de communiste: il faut lutter pour le pouvoir politique, pour
la dictature du prolétariat!
Il faut avant tout
organiser la lutte armée, affaiblir l'ennemi dans son
ensemble!
Dans chaque usine,
dans chaque quartier, dans chaque poste de travail, dans chaque
réalité prolétarienne, la tâche des
communistes est avant tout celle de s'organiser pour la lutte
d'avant-garde, et non plus de s'identifier à la masse.
Notre organisation
appelle résolument à la réunion dans ses
rangs organisés et éclairés par un point
de vue réellement marxiste, de toutes les avant-gardes
prolétariennes et ouvrières, de tous les éléments
avancés, de tous les révolutionnaires qui, dans
les conditions actuelles, se posent la question d'une lutte cohérente
pour le socialisme.
Relancer la lutte
armée en lui imposant une direction marxiste: voilà
le devoir actuel des vrais communistes!
La mort de
la camarade Wilma Monaco Roberta
Wilma Monaco Roberta, dirigeante de notre organisation, est née
dans les grands quartiers populaires que le prolétariat
romain connaît bien: Testaccio et Primavalle sont les lieux
qui ont connu son enfance et accompagné sa maturité.
Très jeune,
elle était déjà aux premières lignes
dans les luttes populaires et prolétariennes: dans les
luttes contre le chômage, dans les luttes pour le logement
et pour de meilleures conditions de vie que celles que réserve
le capitalisme aux classes dominées dans les métropoles.
Cette expérience
restera toujours une constante du militantisme de Wilma: le problème
de la classe ouvrière était très vivant
en elle, tout comme la nécessité de savoir interpréter
les aspirations réelles de millions de travailleurs.
Mais Wilma ne fut
pas seulement une avant-gardiste de masse: elle fut avant tout
une communiste combattante.
Dès 1977,
âgée de 19 ans seulement, elle s'engagea dans la
lutte armée et elle se rallia en 1979 aux Brigades Rouges
en travaillant sous leur direction.
Comme celle de beaucoup
d'autres militants, son histoire personnelle coïncida dès
lors avec celle du mouvement révolutionnaire italien,
avec celle des Brigades Rouges.
Wilma comprit toujours
l'importance fondamentale de ce mouvement, de l'expérience
des Brigades Rouges: jamais, même dans les moments les
plus sombres, elle ne mit en doute le choix de la lutte armée,
jamais elle ne prêcha la conciliation comme tous ceux qui
ont abandonné la lutte.
Et en même
temps Wilma fut une marxiste cohérente: elle comprit l'importance
que revêt le socialisme scientifique dans la lutte des
classes et s'engagea totalement dans la relance de la lutte armée
dans cette juste perspective générale.
Wilma apporta une
contribution essentielle à la fondation de l'Union des
Communistes Combattants: une contribution faite de raison et
de détermination, d'humanité et d'intransigeance.
Dans nos rangs elle devint rapidement une dirigeante.
Aujourd'hui, alors
que l'information bourgeoise spécule effrontément
sur le sacrifice de Wilma, au moment où l'on tente de
nier que ce sont les balles de l'Etat qui l'ont tuée,
tout le prolétariat révolutionnaire doit méditer
profondément la signification de la mort de cette communiste:
par sa dernière contribution, elle a montré le
chemin, la voie de la lutte armée cohérente et
marxiste.
Cette indication
fructifiera partout car le sacrifice de Wilma sert d'exemple
aux nouvelles générations révolutionnaires,
car son intégrité de révolutionnaire et
de combattante peut éclairer tous ceux qui s'éveillent
aujourd'hui à la conscience de classe!
Camarades, prolétaires,
Celui qui meurt
pour la liberté ne meurt jamais en vain car vers la liberté
se dirige inéluctablement l'Histoire.
Mais un communiste
qui meurt dans l'accomplissement de son devoir est certain de
se sacrifier moins vainement encore car son parti poursuivra
la lutte, éclairé par les mêmes principes,
avec la même rigueur et la même détermination
que celles dont il a fait preuve.
Les classes dominantes
se réjouissent de cette mort, mais elle ne fait que renforcer
notre volonté de lutte et nos convictions: le souvenir
et l'exemple de Wilma Monaco Roberta vivront éternellement
dans les années à venir, lui rendant l'honneur
et le respect de tout le prolétariat italien!
NON A LA LOI FINANCIERE!
DEHORS LE GOUVERNEMENT
CRAXl!
HONNEUR A LA CAMARADE
WILMA MONACO ROBERTA TOMBEE EN COMBATTANT POUR LE COMMUNISME!
EN AVANT LA LUTTE
ARMEE POUR LE SOCIALISME!
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