La place historique de la révolution chinoise et la place théorique du camarade Mao Tsetoung

-le marxisme de Marx à Mao Puissance; Créativité et Révolution


« Il ne peut y avoir un parti socialiste solide s’il n’y a  pas lieu une théorie révolutionnaire qui unit tous les socialistes où ils puisent tous leurs croyances et les appliquent à leurs méthodes de lutte et leur style de travail », Lénine, Notre programme, 1899.


Dans notre pays, le mouvement communiste subit de grandes hésitations et une profonde confusion qui fait de la nécessité de la construction de l’éclaircissement (clarté) idéologique et politique entre les marxistes le préambule pour résoudre cette crise. Et cet humble essai est une contribution dans ce sens. Avant de traiter quelques réalisations de la révolution chinoise, je vais essayer d’éclaircir ce qu’on veut dire par place historique ? Et ce qu’on veut dire par place théorique ? Aussi, je vais essayer de montrer la nécessité de faire la liaison entre place historique et place théorique et présenter la justification théorique à partir des principes du marxisme.


I-                  l’importance de la lutte idéologique׃

La nécessité de se conformer fermement aux principes de la théorie marxiste dans la définition des problématiques et ses solutions constitue la condition d’adhérer à la pensée de la classe ouvrière ; car la lutte idéologique n’est pas seulement d’une extrême importance, mais la théorie ne peut se développer que dans cette lutte, c'est à dire, dans la lutte contre tous les autres courants idéologiques.

La contradiction a le caractère de l’universalité. C’est l’essence du mouvement, sans contradiction, il n’y a pas de mouvement ; mais, le mouvement est impossible aussi sans matière.

      A-la lutte idéologique et le développement de la théorie marxiste׃

Depuis sa naissance, le marxisme a déclaré la lutte contre tous les courants de pensée bourgeois et pré bourgeois, c'est à dire contre la pensée des autres classes.

En tant que philosophie de la classe ouvrière, et son guide théorique et pratique, le marxisme est engendré avec le développement des contradictions de la lutte des classes au sein des sociétés capitalistes, c'est à dire avec le développement de la contradiction entre les forces productives en progression et les rapports de production.

Dans la nécessité du développement de cette contradiction, la classe ouvrière s’est montrée comme classe militante pour la libération de l’humanité tout entière s’exprimant avec sa pensée la plus mature dans les années quarante du 19
ème siècle ; et sans s’étonner, on trouve que le socialisme français est l’un des trois sources du marxisme. La révolution française était la base matérielle émergente pour le développement de la pensée de la classe ouvrière après que l’essor de la classe ouvrière a formé la base matérielle pour la naissance et la formation du marxisme par Marx et Engels.

La prise de conscience de cette vérité par le marxisme, c'est à dire qu’il est le produit des conditions matérielles, qu’il est reflet du développement des contradictions de classe, où on trouve Engels,  dans son excellent ouvrage exposant les fondements et principes du marxisme : le matérialisme dialectique, l’économie politique théorique, et le socialisme scientifique : " Anti Dühring ", définit le socialisme en disant :" Le socialisme moderne n'est rien d'autre que le reflet dans la pensée de ce conflit (la contradiction entre les forces productives et les rapports de production) effectif, sa réflexion, sous forme d'idées, ..."[1]

Le marxisme, en tant que théorie matérialiste, reconnaît que la pensée est le produit de la réalité matérielle et il évolue avec les développements de cette réalité même ; cependant, l’importance de la lutte idéologique ne vient pas seulement de cette raison, mais aussi, du fait que la lutte idéologique est une partie qu’on ne peut s’en passer dans la lutte des classes ; car " il ne peut y avoir un parti socialiste solide s’il n’y a pas lieu une théorie révolutionnaire qui unit tous les socialistes où ils puisent tous leurs croyances et les appliquent à leurs méthodes de lutte et leur style de travail "[2]

Aussi, l’importance extrême de la lutte idéologique est due à la confusion idéologique qui règne parmi plusieurs "marxistes" du fait de leur impuissance de comprendre les conditions historiques où ils vivent : le résultat objective de renvoyer la lutte idéologique au deuxième rang.

Cette lutte est la seule qui permettra au militant de saisir le contenu, les besoins des conditions de la lutte des classes historique. Lénine nous a enseigné aussi sur la nécessité de développer le marxisme, non pas parce qu’il ne peut pas le faire, mais parce le principe théorique matérialiste dit : la réalité détermine la pensée, en conséquence l’évolution de la réalité inclut nécessairement à l’évolution de la pensée.

Cette définition nous conduit principalement à définir les limites séparant le développement du marxisme et sa déformation, c'est à dire qu’ils nous conduisent au constant et variable dans le marxisme, si on puisse le dire. Ce qui nous mènent finalement à traiter plusieurs autres problématiques et questions théoriques, pour cela nous allons essayer de s’en tenir, du moins possible, des principales thèses dans ce sens, et ce sont essentiellement deux thèses :

1-     l’existence détermine la pensée ;

2-     l’universalité de la contradiction.

Et nous allons commencer par ce qu’avait dit Engels sur l’un des piliers du marxisme et l’une de ses principales sources : la dialectique.

"Il ne subsiste rien de définitif, d’absolu, de sacré devant elle ; elle montre la caducité de toutes choses en toutes choses, et rien subsiste devant elle que le processus ininterrompu du devenir et du périr, de l’ascension sans fin de l’inférieur au supérieur, dont elle n’est elle-même que le reflet dans le cerveau pensant.

Elle a, elle est vrai, également son côté conservateur ; elle reconnaît la légitimité de certains étapes du développement de la connaissance et de la société pour leur époque et leurs conditions ; mais elle ne va pas plus loin. Le conservatisme de cette manière de voir est relatif, son caractère révolutionnaire est absolu –le seul absolu, d’ailleurs, qu’elle laisse prévaloir."
[3]

La nécessité de déterminer les points de départs théoriques est une chose inéluctable pour mener la lutte idéologique. La nécessité de définir et convoquer les principes théoriques nous permettra sans doute de lancer les projecteurs sur la situation actuelle, elle présentera sans doute des lumières à tous, à toutes les jeunes forces que le peuple marocain engendre sans arrêt.

Ce qui produira le champ pour encercler l’hésitation et écarter la confusion, en conséquence ce qui poussera de nouveau la résolution, et développera encore plus la préparation, enfin ce qui ouvrira l’horizon devant tous les fidèles et tous les opprimés
[4].

      B- la lutte idéologique et l’internationalisme prolétarian׃.

                                                                                                  

Cet essai de déterminer la place de la révolution chinoise est aussi une convocation de la situation du mouvement communiste international.

Mais, est ce que la convocation de la situation du mouvement communiste est un point de départ nécessaire ? C’est de cette façon que certains posent la question avec arrogance et malignité.

Je vais répondre à cette question, non pour choquer ces pareils gens, mais pour exposer la question avec clarté devant tous ceux qui s’adonnent avec les questions du peuple marocain avec responsabilité et sérieusement.

Oui, la convocation du mouvement communiste international est indispensable  pour tout marxiste, pour qu’il soit un marxiste.

Le marxiste qui oublie, même pour un instant, qu’il est communiste, qu’il est un internationaliste, cause sans doute du tort à la réputation du marxiste. Quant à ce "marxiste" qui attaque la convocation de la situation du mouvement communiste international, il lutte contre la dimension internationale du marxisme, il lutte contre le slogan "prolétaires de tous les pays, unissez-vous!", il lutte contre le "manifeste communiste", enfin, il lutte certainement contre Marx et Engels, contre le marxisme.

Alors, à votre avis, ce "marxiste" ne mérite-il pas d’être chassé du milieu des marxistes ?

En tout cas, s’il n’y a pas un qui a la légitimité de chasser certains du milieu des marxistes à l’heure actuelle, alors tout le monde  a toute la légitimité d’exposer ses idées et critiquer les autres idées à condition que cette critique soit honnête, responsable, sérieuse, et organisé aussi
[5] . Malgré tout cela, l'évolution de la lutte va obliger certainement tout le monde de montrer sa vraie nature[6]. Il va se montrer ceux qui sont dans les marais et ceux qui sont sur sa voie ; aussi, ceux qui luttent contre le marais et contre ceux qui appellent à suivre sa voie.

L’importance de la lutte théorique réside aussi dans ce que "le mouvement social-démocrate est, par son essence même, international… Il s'ensuit encore qu'un mouvement qui commence dans un pays jeune ne peut être fructueux que s'il assimile l'expérience des autres pays.

Or pour cela il ne suffit pas simplement de connaître cette expérience ou de se borner à recopier les dernières résolutions : il faut pour cela savoir faire l'analyse critique de cette expérience et la contrôler soi-même
."
[7]    

C’est de cette façon que Lénine a défini l’un des aspects de l’importance de la lutte théorique : que le mouvement social-démocrate est par son essence un mouvement internationaliste.

Ceux qui ne nient pas verbalement l’importance de la lutte théorique et luttent effectivement contre la convocation de la dimension internationaliste du mouvement communiste mondial, ne font qu’abuser des militants pour cacher leur impuissance ou, à certains temps, leurs desseins bornés et stupides. C’est pour cela que la lutte contre ces gens n’est pas seulement légitime, mais aussi nécessaire.

      C- la lutte idéologique et le mouvement marxiste léniniste Marocain׃

Bien sûr, ceux qui connaissent, même de loin, sur la situation du MMLM (Mouvement Marxiste Léniniste Marocain) peuvent bien saisir pourquoi toute cette peur de la convocation de la situation du mouvement communiste international[8].

C’est la peur de l’hémorragie, de l’éparpillement, et des divisions dans les rangs des militants marxistes marocains. C’est la peur "d’introduire" des "facteurs de divisions", "introduire" des expériences "étrangères" à "notre" environnement, étrangères à "nos" particularités.

Vu les blessures que portent les militants fidèles au MMLM, on peut comprendre cette peur ; mais cela n’empêche pas que cette peur a un caractère réactionnaire.

Oui, c’est une peur réactionnaire, une peur qui entrave l’évolution du mouvement communiste, et qui entrave le développement de la révolution.

Ces pareils gens ignorent, nient, ou ne saisissent pas qu’"introduire" –et je vais utiliser le même terme cru pour choquer ceux qui répandent cela– la situation du mouvement communiste international dans le milieu des marxistes marocains, et la convocation de la dimension international dans la lutte des marxistes veut dire "introduire" les facteurs d’union, les facteurs de réussite plus que des facteurs de scission.

L’éparpillement est synonyme naturel de l’absence de l’éclaircissement idéologique, synonyme naturel de la confusion chez les militants.

On ne peut construire l’éclaircissement idéologique que sur la base de la lutte théorique, que sur la base de la défense des principes du marxisme. Et l’importance de la théorie, selon Lénine est que "le

mouvement social-démocrate est, par son essence même, international…"[9]

II-              La place historique de la révolution chinoise׃ Des prémisses indispensables.

Premièrement et avant toute chose, il faut affirmer que la théorie marxiste est une théorie universelle, cela si on dépasse le concept infantile que certains donnent au marxisme comme étant ce que ses fondateurs ont dit (du manifeste jusqu’au 46ème volume de Lénine : malgré que tout le monde sait, et pas nous seulement,  que ces gens n’ont pas lu même le 1/10 de tous ces livres, et même cette miette qu’ils ont lu, ils n’en ont rien compris).

Le marxisme est l’_expression du mouvement de la classe ouvrière, et Marx, Engels, Lénine, et Mao Tsetoung sont les plus grands représentants de l’avant-garde consciente du prolétariat international.

Le marxisme s’enrichit et se développe à travers le mouvement des masses à leur tête la classe ouvrière, il s’enrichit et se développe à travers les victoires et les défaites de la classe ouvrière et les masses populaires dans leur lutte contre l’ennemi.

Et revenant à l’origine, aux sources du marxisme.

Le concept de la dictature du prolétariat n’évolua-t-il pas sur la base de la commune des ouvriers parisiens ?

Ne s’enrichit il pas grâce aux soviets russes ?

Ne devint il pas plus universelle lors de la révolution culturelle chinoise ?

Or, puisque le marxisme est l’analyse concrète de la situation concrète, donc le développement de la réalité –et c’est ce que personne ne peut nier– créera nécessairement les bases objectives du développement du marxisme. Le marxisme est une théorie éternelle parce qu’elle est liée à l’existence depuis le départ.*

On ne peut exclure le marxisme, comme théorie, de cette loi ; le marxisme le reconnaît au-delà de ce que peuvent imaginer les esprits bornés. Ecoutant ce qu’a dit Lénine contre les machistes et Engels contre Feuerbach : " Engels dit explicitement : « avec chaque découverte qui fait époque dans le domaine des sciences naturelles » (à plus forte raison dans l'histoire de l'humanité) « le matérialisme doit modifier sa forme » (Ludwig Feuerbach, p. 19, édit. allemande). Ainsi, la révision de la « forme » du matérialisme d'Engels, la révision de ses principes de philosophie naturelle, n'a rien de « révisionniste » au sens consacré du mot ; le marxisme l'exige au contraire.

Ce n'est pas cette révision que nous reprochons aux disciples de Mach, c'est leur procédé purement révisionniste qui consiste à trahir l'essence du matérialisme en feignant de n'en critiquer que la forme, à emprunter à la philosophie bourgeoise réactionnaire ses propositions fondamentales sans tenter ouvertement, en toute franchise et avec résolution, de s'attaquer par exemple à cette affirmation d'Engels, qui est indéniablement dans cette question d'une extrême importance : « ... le mouvement est inconcevable sans matière » (Anti Dühring, p. 50).
"
[10]

Quelle vitalité déborde de ces mots, et quels éternels horizons s’ouvrent au marxisme. Se passer de cette façon de voir, toujours selon Lénine, c'est se moquer de l'esprit du matérialisme dialectique (comme le font les marxistes du nouveau ère et même les anciens), c'est-à-dire "sacrifier dans la méthode d'Engels l'esprit à la lettre" [11] (Ce que font certains liquidateurs a fait que les militants le sachent de leurs langues, pour ne pas dire que nous disons cela arbitrairement)

Et pour déterminer la véritable place historique de la révolution chinoise, il faut déterminer quels sont les contributions que la classe ouvrière et les masses populaires ont-ils apporté dans leur lutte de classe ; enfin, aucun ne peut nier que la classe ouvrière et les peuples du monde en lutte ont cumulé des expériences et ils ont apporté des contributions depuis la commune de Paris jusqu’à nos jours ou disant depuis le mouvement chartiste à nos jours.

Je vais essayer de mettre en relief ces apports et ce nouveau qui se sont cristallisés à travers la lutte des forces productives et les rapports de production au niveau mondial et national et comment camarade Mao Tsetoung a-t-il pu donner l’_expression théorique et politique de ce mouvement.

Cette méthode part du principe "l’existence détermine la pensée" en l’incorporant au principe "l’universalité de la contradiction/l’évolution est absolue". C’est un essai de convocation et de conformité à la méthode matérialiste dialectique (sur laquelle se moquent les révisionnistes) pour déterminer la place de la grande révolution chinoise et pour déterminer aussi la place théorique de la pensée du camarade Mao Tsetoung, le dirigeant du prolétariat international.

Chaque fois que du nouveau se manifeste dans la réalité objective, que son _expression théorique apparaît nécessairement ; toutefois, il faut signaler et souligner que l’émergence du nouveau dans la réalité objective n’engendre pas automatiquement son _expression, car la théorie faisait toujours du retard par rapport à la pratique selon Lénine (les leçons de l’insurrection de Moscou).

Et là, l’hasard joue un rôle fondamental "comme étant complément de la nécessité et la condition de sa réalisation" (Engels).

Alors, qu’est ce que ce nouveau qui est né et a surgi, et est ce que l’hasard s’appelait cette fois-ci Mao comme il s’appelait Marx et Engels au milieu du 19
ème siècle, et Lénine au début du 20ème siècle ? C’est cela qu’on va essayer d’exposer devant les lecteurs avec responsabilité et clarté sans prétendre qu’on va traiter tous les apports, enfin sans prétendre traiter la question dans toutes ses dimensions.

Depuis sa naissance avec Marx au milieu du 19ème siècle, le mouvement communiste est apparu comme réponse ou disant comme nécessité de ce que le développement des sociétés et de la lutte de classe ont connu, on ne peut concevoir la naissance du marxisme sans l’apparition de sa base matérielle : la classe ouvrière. Aussi, on ne peut concevoir le marxisme sans l’existence de l’économie politique anglaise, la philosophie classique allemande, et le socialisme français.

La lutte de la classe ouvrière contre ses ennemies implique toujours le besoin à une théorie exprimant ses intérêts. La lutte des ouvriers parisiens lors de la commune a crée par exemple cette nécessité qui a trouvé son complément dans Marx et Engels et ainsi le marxisme est enrichi de plus en plus. Le marxisme n’est que l’analyse concrète de la situation concrète.

Regardant la chose avec plus de nuance en s’appuyant sur la définition que Lénine a donné au marxisme : l’analyse concrète de la situation concrète.

La conformité à la méthode matérialiste dialectique dans l’étude des questions et le traitement des problématiques et des situations est le seul garant pour ne pas dévier de la ligne marxiste révolutionnaire ; l’analyse concrète est elle-même la méthode, quant à la situation concrète, elle est l’existence objective, elle est la matière.

Et nous allons partir de là, de la matière (pour nous différencier dès le début de ces idéalistes qui déforment la marxisme à cause de leur ignorance) :

Qu’est ce que la matière ? Ils sont plusieurs qui voient dans la matière tout ce qu’on peut toucher ou voir, et cette définition de la matière est banale selon la conception du marxisme.

Le concept de la matière selon Lénine "est une réalité objective qui nous est donnée dans les sensations"
[12], "car l'unique « propriété » de la matière, que reconnaît le matérialisme philosophique, est celle d'être une réalité objective, d'exister hors de notre conscience"[13]. Aucun ne peut nier ni l’existence objective de la classe ouvrière ni l’existence effective des luttes des masses.

Si cette définition  créative de la matière forme l’un des principales piliers du matérialisme scientifique, alors le concept du développement, le mouvement, forme l’autre pilier qu’on ne peut s’en passer en parlant de la méthode matérialiste dialectique, c'est-à-dire la marxisme (c’est ce que beaucoup de démagogues et révisionnistes ne peuvent comprendre).

Alors qu’est ce le mouvement, le développement ?

Il y en a qui y voient le développement en tant que diminution et augmentation, une répétition, une action mécanique, selon Lénine ce concept est : "concept statique, stérile, aride"[14]. Quant à la conception marxiste du mouvement, elle voit le développement en tant qu'unité des contraires, dédoublement de ce qui est un, en contraires qui s'excluent mutuellement, et rapports entre eux. Le deuxième concept, comme l’a décrit Lénine, est "plein d’énergie de vie", et "seulement, le deuxième concept nous donne la clé du mouvement subjectif de tout ce qui existe, seulement le deuxième concept nous donne la clé des "bonds", la rupture dans la continuation "la transformation de la chose en son contraire", et la destruction de l’ancien et la naissance du nouveau."[15]

Alors, peut on concevoir le mouvement sans matière ? Nullement. "Le mouvement est inconcevable sans matière"[16], "le mouvement est la forme de l’existence de la matière."[17] C’est pour cela, qu’on trouve Lénine claire et ferme sur ce point quand il déclare :"Le concept de la matière n’exprime que la réalité objective qui nous est donnée dans la sensation. C’est pourquoi vouloir détacher le mouvement de la matière équivaudrait à détacher la pensée de réalité objective…, c'est-à-dire à passer l’idéalisme"[18]. Et c’est justement ce que reflètent avec force les trotskistes et leurs queues.

Le mouvement communiste ne peut faire exception de cette loi, et on ne peut le saisir que par la compréhension de cette loi, c'est-à-dire en tant que la forme de l’existence de la classe ouvrière, soit parle-t-on du mouvement communiste au sein d’un pays donnée, ou au niveau international, c’est ce que le marxisme nous a enseigné et surtout Mao Tsetoung.

Le développement de la pensée communiste, le développement du mouvement communiste ne peut être détaché de la réalité objective où il existe et où il a surgi ; on ne peut pas le détacher de la matière parce qu'on va passer à l’idéalisme (selon Lénine), c'est-à-dire à la réaction.

Ces définitions théoriques sont fondamentales pour comprendre et saisir l’importance historique de

Nous avons signalé dans ce qui précède quelques introductions matérielles qui ont fondé le marxisme comme théorie, soit celles liées aux contradictions de classes au niveau économique, ou ses reflets au niveau politique et idéologique.

Mais, les changements, que le système capitaliste connaît, et aussi le développement de la lutte des classes résultantes, engendreront des transformations majeures et formeront la base matérielle de l’apparition du nouveau.

Prenons par exemple l’apparition de l’aristocratie ouvrière –de toute façon c’est un fait objectif, c'est-à-dire qu'il est en dehors de la conscience des gens. L’aristocratie ouvrière constitue l’une des nouvelles caractéristiques qui spécifieront la classe ouvrière au début du 20ème siècle, elle est la conséquence objective de l’attaque du capital financier sur le travail salarié. C’est ainsi que le développement du capital et l’accentuation de sa concentration ont "réussi" à créer cette nouvelle catégorie au sein de la classe ouvrière, c’est l’aristocratie ouvrière. Marx et Engels ont bien observé ce phénomène. Et l’apparition de l’aristocratie ouvrière n’a pas seulement produit l’apparition de l’opportunisme comme ligne au sein du mouvement communiste ; mais aussi, elle constitue la base matérielle du développement du marxisme, ce qui signifie que cette transformation objective, ce nouveau issu des entrailles de l’ancien a conduis à la nécessité de l’exprimer théoriquement.

Et si Marx et Engels ont observé cela profondément, la mort ne leur a pas permis d’étudier ce phénomène dans toutes ces dimensions. Le hasard, comme condition de la réalisation de la nécessité, avait pour nom cette fois Lénine.

Pourquoi Lénine ?

Que représentait cet homme ? Est-ce qu’il était le génie de son époque ?

Il n’y en a pas de doute, mais cela ne résout pas la question. La solution se trouve dans l’explication que Lénine représentait la direction de toute l’avant-garde consciente du prolétariat international à cette époque.

L’impérialisme est survenu. Et avec tout nouveau, le besoin de développer le marxisme se produit ; il a été toujours comme ça. Mais, le marxisme n’évoluait pas sur une ligne droite, sans des virages, sans des rechutes, sans échecs, sans crises…et en vérité le marxisme allait de l’avant.

La pensée est un reflet de la réalité objective ce qui fait que tout changement dans cette réalité produit et se reflète au niveau de la pensée (sans que cela soit immédiat et mécanique).

On cite par exemple les contributions que Lénine a apportées au marxisme puisque c’est lui qui a donné l’_expression théorique de ces changements d’un point de vue des intérêts de la classe ouvrière internationale et russe. Citons par exemple ces apports sur la nécessité du parti, sur les problématiques de la construction du parti, et sur la lutte contre l’opportunisme sur le champ de l’organisation (la chose que ne comprend pas et ne peut pas saisir tout fanatique de trotskisme).

C’est lui aussi qui a défini les caractéristiques de l’impérialisme comme stade suprême et final dans le développement du capitalisme, et qui a développé le concept de la dictature du prolétariat…etc.

Mais, est ce qu’il avait pu faire tout cela sans ce que la réalité objective a engendré, sans l’apparition des monopoles, sans l’apparition des soviets, et sans l’essor de la lutte de la classe ouvrière ?

Certainement, on répondrait non, car "le socialisme moderne n'est rien d'autre que le reflet dans la pensée de ce conflit (la contradiction entre les forces productives et les rapports de production) effectif, sa réflexion, sous forme d'idées, ..."
[19]. Et la grande révolution d’octobre 1917 était le fruit de ce processus combattant, le fruit de la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie et la féodalité. Elle était comme l’_expression réelle de la réussite de l’avant-garde du prolétariat international tout entière d’obtenir la victoire, et faire avancer la révolution mondiale.

De cette façon, elle a pris une place leader dans l’histoire de toute l’humanité, elle a montré et concrétisé l’issu devant les yeux de tous les opprimés après que la commune l’a présagée, la révolution d’octobre nous a données des leçons qui conservent toute leur actualité.

Mais, en même temps, en tant qu’expérience de la construction du premier Etat socialiste (la chose que les trotskistes haïssent), elle a mis au devant les problématiques de la construction du socialisme, les problématiques de venir au communisme, l’ultime horizon stratégique de tout communiste authentique.

Nous ajoutons aussi les problématiques de la révolution mondiale, les révolutions dans les colonies…Ces problématiques, elles aussi, reflètent l’un des plus importants caractéristiques qui donnent à la révolution russe une place pionnière dans l’histoire de l’humanité.

La réponse à certains problématiques, et l’approfondissement de la réponse à certaines observations que la révolution russe, et à sa tête Lénine[20], a marquées va constituer une introduction (prémisse) historique et théorique fondamentale pour comprendre la place historique de la révolution chinoise et la place théorique et politique de la pensée du camarade Mao Tsetoung, parce que c’est justement lui qui constitue l’hasard de la réalisation de la nécessité de résoudre ces problématiques et l’exprimer d’un  point de vue des intérêts de la classe ouvrière internationale et les intérêts des peuples opprimés.

III-           La place historique de révolution chinoise׃ justification théorique.

Il est certain que cet article ne peut cerner tous les apports de la révolution chinoise et à sa tête Mao Tsetoung, pour cette raison je vais essayer d’exposer devant les militants (qui s’adonnent de façon sérieuse et responsable avec les questions vitales du peuple marocain) certains de ces apports.

Si cette tâche est nécessaire, sa réalisation ne peut venir qu’après un long processus de lutte (à un certains point) ; et le plus important c’est qu’elle doit s’orienter, non vers la satisfaction de l’avidité à la "connaissance" de l’intellectuel bourgeois, mais vers la satisfaction de l’avidité du révolutionnaire à la révolution. C'est-à-dire elle doit s’orienter vers la solution des questions d’actualité, les questions de la révolution marocaine et les questions de la situation de la révolution mondiale.

Et nous allons essayer de partir, cette fois-ci, de l’origine, c'est-à-dire de Marx et d’Engels ; et posons la question :

Quel est l’horizon stratégique finale de toutE communiste ? Dans quel sens doivent-ils orienter la lutte des ouvriers, ouvrières, paysans, et paysannes… ? Cette question donne la légitimité et la nécessité de revenir à Marx et Engels[21], considérés comme les fondateurs du marxisme. Marx et Engels ont formulé cet horizon de façon claire et nette. C’est le communisme. Le manifeste est clair dans ce sens, Marx a démontré que l’extinction des classes est inéluctable à travers son remarquable ouvrage le Capital.

Il a aussi présenté les principes pour parvenir au but, qui forme un critère fondamental pour adhérer aux idées de Marx.

On peut formuler et concentrer ces principes dans l’appel que le manifeste a lancé :"Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !" Mais, le chemin vers la réalisation de ce rêve, le communisme, et le rêve de la réalisation de l’unité de la classe ouvrière internationale…n’est pas un chemin facile, et non pas une ligne droite, c’est un parcours difficile et tortueux ; cependant, ce chemin est évolutif de point de vue historique. Il faut ajouter que les fondateurs du marxisme n’ont pas resté à ces limites, ils ont fait la liaison entre parvenir au communisme et la nécessité de détruire le capital, la nécessité de la dictature du prolétariat, et le communisme n’est rien d'autre que l’extinction des classes.

Comment les classes peuvent elles disparaître sans que les conditions de cette extinction soient réalisées ? Le plus important de ces conditions, et la condition centrale est la dictature du prolétariat.

C’est pour cette raison qu’on voit Lénine, quand il parle du contenu politique de l’opportunisme, il le lie principalement à la non reconnaissance de la dictature du prolétariat.

La raison qui fait que si un mouvement communiste dans un pays quelconque ne joigne pas sa lutte à cet horizon, s’il ne lie pas le développement de son identité internationaliste, il va rester emprisonné des concepts opportunistes et chauvines.

Et le cas, le capitalisme, dans son stade suprême qu’est l’impérialisme, suffit pour briser toutes les illusions des opportunistes et chauvins, il forme la base matérielle objective pour réaliser l’unité internationale des ouvriers par la destruction des frontières et les nationalités, en mondialisant le capital (bien sûr avec l’intervention des communistes).

Alors, quelles sont les voies pour arriver à cet horizon ?

Car, il ne suffit pas de reconnaître verbalement le communisme et la nécessité de la dictature du prolétariat. L’expérience que la classe ouvrière a cumulée montre quels sont les difficultés et les virages dangereux que peuvent rencontrer ceux qui empruntent cette voie.    

Marx nous donne un concept central, un principe général, sur ce parcours, c’est : la révolution permanente.

La révolution permanente pour Marx diffère radicalement de l’illusion utopique que proclament les trotskistes disant de faire la révolution mondiale d’un seul coup!*. La perpétuité et la continuité de la révolution mondiale n’est pas la volonté subjective d’une poigné de militants ; c’est un processus historique objective que les communistes doivent assimiler et diriger ; et celui qui parle de perpétuité de la révolution et oublie que "la libération des ouvriers est l’œuvre des ouvriers eux-mêmes et oublie que les masses laborieuses sont les créateurs de l’histoire", ne peut que tomber dans l’opportunisme, qu'il soit de gauche ou de droite.

De toute façon, je ne vais pas m’arrêter à cette question avant d’aborder certaines autres questions théoriques d’une extrême importance pour éclaircir les idées et les montrer de façon nette et évidente. L’essence du marxisme est le développement, l’apparition du nouveau à la place de l’ancien, c’est ce qui constitue la base matérielle qui fait que l’essence vivant du marxisme est la révolution.

Nous avons conclu dans ce qui précède que le marxisme, en tant que qu’analyse concrète de la situation concrète de la réalité matérielle, évolue avec l’évolution de cette réalité objective ; et nous avons vu comment ces évolutions de la réalité objective ont-elles contribué à enrichir l’idéologie de la classe ouvrière, c'est-à-dire le marxisme.

Arriver au communisme, ou moins : le socialisme, nécessite un dirigeant qui mettra en œuvre ce plan, et organiser les rangs de ces acteurs ; nécessite une théorie, une ligne politique, une organisation et des masses.

Et pour déterminer le plan et la direction, il faut prendre conscience de la façon dont les marxistes s’adonnent avec les lois sociales, car, on puise le plan à travers et sur la base de la conscience de la direction de ces lois. La direction ne fait qu’orienter ces lois dans le sens des intérêts de la classe ouvrière, la libératrice de l’humanité.

Les lois sociales sont pareilles que les lois de la nature, avec des exceptions, les secondes sont éternelles, alors que les premières sont temporaires, relatives selon les conditions qui les ont engendré. L’homme ne crée, ni invente les lois objectives et matérielles (rappelons nous du concept de la matière), mais ce que le communiste fait envers ces lois, c’est les découvrir, les saisir, les étudier, puis les contrôler. Comme Newton ne pouvait pas inventer les lois de la physique mécanique, mais seulement, il les a découvert ; de même, Marx, Engels, Lénine, et Mao ne pouvaient inventer les plans et les lois, ils les ont seulement découvert, clarifié, les contrôlé, ensuite les orienter dans les intérêts du prolétariat international.

Donc, parvenir au communisme n’est pas le plan d’une poignée de conspirateurs, ni le courage et la force d’un groupe de marxistes ; non, la façon de parvenir au communisme (ou moins, le socialisme) est déterminé de façon matérielle par la situation objective et ses conditions, c'est-à-dire les lois objectives qui conditionnent le développement  de la société mondiale (ou moins un  pays donné), et incorporer cette connaissance, devenue des principes, dans le mouvement des masses laborieuses et à leur tête la classe ouvrière, en tant que créateurs de l’histoire.

Les principes sont le cadre théorique, ils sont le marxisme et rien d’autre.

Le marxisme reconnaît, dans les paroles de l’un de ses fondateurs, que l’une de ses plus importantes tâches "revient, en fin de compte, à découvrir les lois générales du mouvement qui, dans l’histoire de la société humaine, s’imposent comme lois dominantes"
[22]. Le marxisme n’a pas pour objectif de créer ou inventer les lois –il sait dès le début que c’est impossible, plus encore il a été établi sur les débris de cette théorie même–, il a seulement pour but de les découvrir, et il a découvert plusieurs d’entre elles (avec la reconnaissance de ses ennemis mêmes) de façon merveille ; ainsi, il nous présente des lois généraux qui conditionnent le cours (développement) de la société et du monde, quant à la manifestation ou l’application de cette loi ou une autre dans ces conditions ou d’autres, c’est une autre question. Selon Engels :" les principes ne sont pas le point de départ de la recherche, mais son résultat final; ils ne sont pas appli­qués à la nature et à l'histoire des hommes, mais abstraits de celles-ci; ce ne sont pas la nature et l'empire de l'homme qui se conforment aux principes, mais les principes ne sont exacts que dans la mesure où ils sont conformes à la nature et à l'histoire. Telle est la seule conception matérialiste de la question,…"[23]. Si on traduit cette définition politiquement, on peut dire que les tâches politiques ne sont pas convenables que dans la mesure où ils s’accordent avec la réalité objective et ses contradictions ; c’est pour cela qu’on trouve le camarade Mao claire et ferme sur cette question quand il affirme qu'"il faut avoir bien compris le caractère de la société chinoise pour savoir quelles sont les cibles de la révolution chinoise, quelles sont ses tâches et ses forces motrices, quel est son caractère, quelles sont ses perspectives et dans quel sens elle évoluera.

Une juste compréhension de ce caractère, c'est-à-dire de la situation de , est donc la clé pour une juste compréhension de tous les problèmes de la révolution
."
[24]. Le marxisme a dégagé plusieurs de ces lois qui conditionnent le développement des sociétés capitalistes, et, aussi, des sociétés dépendantes. Quand on dit que la marxisme présente des lois généraux, il faut premièrement expliquer ce que veut dire cette formule, c'est-à-dire le mot « les lois » ?

Le marxisme conçoit les lois objectives, soit celle de la nature ou les lois du développement des sociétés, y compris les lois de l’économie politique principalement, en tant que cause et effet en même temps du processus du développement objectif, et tenant compte que "l’histoire du développement de la société se révèle, sur un point, essentiellement différente de celle de la nature. Dans la nature,- dans la mesure où nous laissons de côté la réaction exercée sur elle par les hommes,- ce sont uniquement des facteurs inconscients et aveugles qui agissent les uns sur les autres et c’est dans leur jeu de changement que se manifeste la loi générale.

De tout ce qui se produit,- des innombrables hasards apparents, visibles à la surface, comme des résultats finaux qui confirment l’existence d’une loi au sein du hasard,- rien ne se produit en tant que but conscient, voulu.

Par contre, dans l’histoire de la société, ceux qui agissent sont exclusivement des hommes doués de conscience, agissant avec réflexion ou avec passion et poursuivent des buts déterminés ; rien ne se produit sans dessein conscient, sans fin voulue.

Mais cette différence, quelle que soit son importance pour l’investigation historique, surtout d’époques et événements pris isolément, ne peut rien changer au fait que le cours de l’histoire est sous l’empire de lois générales internes
"
[25]. C’est pourquoi ces lois générales qui conditionnent l’histoire et les sociétés…sont en dehors du désir et la volonté de l’homme, quel que soit son niveau, son talent, sa puissance, l’homme ne peut, en aucun cas, créer ces lois, les inventer, ou les éviter, tout ce qu’il peut faire c’est les découvrir, étudier ses interactions, et de suite, il peut éviter ses effets destructives, et tirer parti de ses effets dans l’intérêt de la société.

Bien sûr, quand on parle de l'histoire et des sociétés, chaque classe voit dans la société, tout entière, selon ses propres intérêts, et selon une méthode qui reflète exactement sa position de classe ; et c’est la chose que le camarde Mao Tsetoung a affirmé, et il est parti du terrain de cette définition théorique marxiste pour tracer les direction du développement de la société chinoise, c'est-à-dire qu’il est parti du point de vue du prolétariat, du point de vue du marxisme pour déterminer les directions de la révolutions.

L’homme restait impuissant devant plusieurs phénomènes, et même les plus évidents dans le temps actuel, en raison de son ignorance des causes et des lois qui produisent ces phénomènes. C’est ainsi qu’il les explique par des forces occultes ou apparentes, et il ne tarde pas de créer ces forces occultes pour expliquer ses phénomènes. C’est par exemple l’histoire de la création de dieu.

Prenons un exemple pour éclaircir, la pluie, ce phénomène qui est devenu évident même pour les enfants de la classe de première année, était un véritable mystère pour l’homme qui a resté confus devant ce phénomène des milliers d’années, si on ne peut dire des millions d’années ; mais, avec le développement de ces besoins, ses connaissances et techniques se sont développées, et on a découvert la loi ou les lois qui conditionnent ce phénomène ou un autre. La vaporisation, la concentration, et la compression des eaux, et l’attraction terrestre…expliquent totalement ce phénomène, on peut dire la même chose sur plusieurs autres phénomènes naturels (le feu, la foudre, les séismes…).

Alors, est ce que ce sont les hommes qui ont crée la loi de la vaporisation des eaux, ou la loi de l’attraction terrestre ?

Jamais, ce que l’homme a fait, c’est simplement découvrir ces lois.

Et dans la même mesure, d’autres phénomènes, tel que les inondations qui sont dues à l’affluence de la pluie ou l’approche de la lune du sol de la terre, ce phénomène terrifiait l’homme, vu qu’il est impuissant de comprendre les lois qui produisent ces phénomènes. Pour les anciens égyptiens, les inondations du Nil étaient une sorte de colère de fleuve contre eux.

Alors, ils ont accouru pour le satisfaire. Pour cela, ils n’ont pas hésité de sacrifier leurs troupeaux de bétail, leurs plus belles femmes, et leurs hommes les plus forts, sous formes d’hosties présentées au fleuve.

Cependant, le progrès des sciences et des connaissances a permis à l’homme de dévoiler les lois qui conditionnent ces phénomènes. Dans ce cas, est ce qu’on peut dire que l’homme a modifié ces lois ou les éviter ?

Absolument non.

Tout ce qui l’a fait c’est les diriger, ou plus précisément, il a évité ses conséquences destructrices et profiter de ses conséquences positives. C’est ainsi que l’homme a érigé les barrages pour éviter les inondations, il a fabriqué les paratonnerres pour échapper aux foudres électriques, et il a crée plusieurs autres moyens pour atténuer des conséquences dévastatrices des séismes
*. Plus encore, la découverte du génome humain a permis à l’homme de créer un être humain aussi. De là, l’homme n’a pas crée les lois, et il ne pouvait le faire, tout ce qui l’a fait c’est les découvrir, les étudier, ensuite profiter de ses conséquences, mais sur la base de ces lois mêmes.

Ce que nous avons dis sur les lois de la nature s’appliquent de même sur les lois de l’économie politique, ces dernières, on ne peut les créer, ou les inventer ; mais simplement, on ne peut que les découvrir, les étudier, et s’y appuyer dans l’intérêt des sociétés et l’humanité.

Mais, en plus de ce que nous avons cité d’Engels concernant la différence entre les lois de la nature et les lois de la société, on doit affirmer aussi les autres différences entre les lois de la nature et les lois de l’économie politique, même si les premières sont "éternelles", les deuxièmes sont temporaires, c'est-à-dire qu’elles sont conditionnées, valables pour des périodes historiques déterminées et selon des conditions historiques définies (en tout cas, c’est normal, toutes les lois ont des caractéristiques et des conditions où elles sont actives). La découverte de ces lois historiques (c'est-à-dire qu’elles ne sont pas éternelles) et leurs études peuvent permettre à l’homme la possibilité de diriger ces lois pour ses propres intérêts.

Parce que l’homme ne peut pas changer ces lois, mais, son effort conscient consiste en la transformation des conditions qui font surgir ces lois, et qui permettent l’apparition de cette loi ou une autre ; en transformant les conditions qui font d’elles des lois efficientes, l’homme ne les transforme pas, mais, il suscite des conditions où ces lois seront inactives, et d’autres lois apparaîtront.

En passant par cette nécessité, l’homme sera libre, c'est-à-dire qu’il deviendra maître de lui même et maître de son histoire, il la créera avec sa conscience
[26]. C’est ce que Marx a prouvé en parlant de la dictature du prolétariat et la transition vers une société sans classes. Quant à l’histoire de la découverte de ces lois, pour cela on peut consulter le Capital ; dans cette grande œuvre, Marx a pu découvrir plusieurs lois que les écoles de l’économie politique classique et bourgeoises n’ont pu faire. Malgré cela, on ne peut dire que Marx a découvert toutes les lois, ou même, il a étudié toutes les lois qu’il a découvert ; par exemple, et selon les termes de Lénine : "Jusqu’à maintenant, le marxisme manquait d’une étude méthodologique du capitalisme dans l’agriculture. Kautsky –le jour où il était marxiste– a répondu à ce besoin dans son livre le capitalisme dans l’agriculture"[27].

C’est ainsi que le marxisme comprend les lois générales du développement des sociétés et du monde. Quand nous affirmons que ce sont des lois générales "qui conditionnent le développement des sociétés et du monde", alors, nous disons implicitement que le marxisme a découvert les lois qui conditionnent le cours de toute l’histoire.

Et on n’exclut pas le concept des classes de cette loi.

Si quelqu’un veut critiquer le concept de la bourgeoisie compradore ou le concept de la bourgeoisie bureaucratique que Mao Tsetoung a formulé, alors il ne faut pas qu'il se moque du marxisme en disant que nous ne trouvons pas ces concepts chez Marx, Engels, ou Lénine.

Et il ne faut pas qu'il se suffise de la méthode idéaliste ou la méthode empirique, comme les révisionnistes le font chez nous sans qu'ils en soient conscients.

Mais, qu’il s’appuie sur le marxisme, la méthode dialectique, pour juger les choses.

C’est pour cela que les mots d’ordre et les tâches ne sont, en vérité, que la traduction de cette conscience théorique des lois objectives sur les plans politiques/programme et organisationnelles. C’est ainsi que la détermination de la nature de la révolution, et de là la nature de l’Etat et le pouvoir sont liés aux différentes conditions matérielles, et donc aux différentes lois objectives qui conditionnent le développement de cette société ou une autre. Pas de pratique révolutionnaire, sans théorie révolutionnaire, et la théorie n’est pas des volumes et des textes. Mais, c’est l’analyse concrète de la situation concrète, c’est la découverte avec conscience des lois matérielles qui conditionnent le développement de la réalité déterminé. Comme nous l’avons déjà signalé, le mouvement est la forme de l’existence de la matière, et le contenu du travail des communistes doit se faire sur la base de cette règle scientifique.

La proclamation et la propagande des tâches qui ne reflètent pas une conscience des lois du développement de la société concerné signifie le "détachement du mouvement de la matière équivaudrait à détacher la pensée de réalité objective…, c'est-à-dire à passer l’idéalisme" (Lénine), et les tâches (y compris la stratégie, la tactique, et le programme) sont dans ses dimensions théoriques la détermination de la façon des communistes pour résoudre les contradictions établies.

Donc, poser des tâches inappropriées veut dire résoudre la contradiction inconvenablement, et entraver le progrès ; nous allons revenir sur ce point plus en détail.

IV-           Les apports de la révolution chinoise׃ armes indispensable pour tracer le chemin de la révolution  au Maroc.

Quelle est la nature de la révolution dans notre pays ?

Quel est l’horizon immédiat de la lutte du prolétariat marocain ? Est-ce une révolution socialiste ou une révolution nationale, démocratique, et populaire ?

Est-ce la dictature du prolétariat ou la dictature du peuple révolutionnaire ?

Ces deux questions ont une importance extrême dans la construction de l’éclaircissement (clarté) politique des marxistes marocains –sans que cela, bien sûr, soit suffisant–, c’est pourquoi, le traitement de ces deux questions a une importance extrême, nous pouvons même dire que ce traitement a la priorité (Pas de pratique révolutionnaire, sans théorie révolutionnaire), et ce travail est un essai de traitement théorique de la question.

Alors, comment les marxistes voient ils les lois objectives ? Comment se comportent ils avec elles ?

La réponse à ces deux questions, que nous avons présentées ci-dessus, forme un pas nécessaire et principale pour avancer vers la réponse des deux précédentes questions.

Lénine, dans l’article "Notre programme", a dit que le marxisme est une science. Messieurs, comprenez vous qu’est que cela que veut dire… ?

Ce n’est pas un mot pour affiner le style, comme le font certains sans qu’ils réussissent aucune fois ; c’est une position, oui, "le marxisme est une science, c’est pourquoi on doit le traiter comme telle" (Mao), et qui n’a pas encore compris cela, qui a fait preuve qu’il n’a pas saisi cela, celui qui dit que le marxisme n’est qu’un ensemble de volumes et de livres, fait preuve de son idiotie et de sa paresse, il ne fait preuve que de sa pratique dogmatique avec la pensée de la classe ouvrière. L’opportunisme, lui aussi, défend les intérêts de la classe ouvrière, mais, il ne le fait pas du point de vue et pensée de la classe ouvrière, il le fait du point de vue et pensée de la bourgeoisie, ce qui fait qu’il sert en dernier ressort que les intérêts des ennemis mêmes de la classe ouvrière, et rend cette dernière des dépendants intellectuels de la bourgeoisie, et en queue politique de la bourgeoisie. Et c’est exactement le contenu de classe de nos amis. La détermination des tâches, des coalitions, et des tactiques est aussi dépendante principalement (non pas uniquement) de ces lois, donc la réponse à la question : Est-ce une révolution démocratique-bourgeoise ou révolution socialiste ? les marxistes ne l’apportent pas des livres seulement, ou principalement des livres, mais, ils l’apportent de la réalité objective, de la réalité des contradictions des classes, ils l’apportent de l’arbre verte de la vie, et non pas de la théorie grise. "L'attitude et la position de toutes ces classes à l'égard de la révolution… sont déterminées par leur situation socioéconomique.

Par conséquent, la nature du régime socioéconomique détermine non seulement les cibles et les tâches de la révolution, mais aussi ses forces motrices.
"
[28], et sur la base de cette thèse et en liaison avec les conditions de la chine, Mao a développé le concept de la démocratie nouvelle. Que nos amis essaient de critiquer cette thèse ou qu’ils essaient de la comprendre premièrement.

Ces deux périodes que la marxisme-léninisme a déterminé, Mao les a expliqué : "la première prépare les conditions de la seconde, que les deux étapes doivent se succéder sans qu'il soit permis d'intercaler une étape de dictature bourgeoise."[29]

La façon d’atteindre le communisme est déterminée entièrement par les conditions de la réalité objective, c'est-à-dire par des lois objectives qui conditionnent la société internationale et locale.

Et non pas par le désir d’une poignée d’utopistes. La découverte de ces lois et la façon de les incorporer dans le mouvement des masses, à leur tête la classe ouvrière, résume la grande partie du travail des communistes envers leur classe, en tant que représentants idéologiques et politiques du prolétariat.

Quelles sont donc ces lois ? Poser ainsi cette question ne serait correcte seulement si on complète sa formulation, c'est-à-dire faire la liaison avec les conditions objectives et matérielles où ces lois ont surgi. C’est pourquoi, il est juste de reformuler cette question sous la forme suivante : Quelles sont les lois qui conditionnent cette société ou une autre ? Donc, quelles sont les conditions qui distinguent cette société d’une autre ?

Le marxisme-léninisme a répondu, sur la voix de l’un de ses dirigeants, sur cette question de façon claire, et on peut dire que la détermination des phases historiques où passe cette société ou une autre est exactement le critère de la différence principale. Nous avons déjà montré la différence des conditions de la situation de la classe ouvrière avant l’apparition et la domination des monopoles, et après quand l’aristocratie ouvrière est née ; et les nouvelles tâches qui ont résulté de ce changement. La domination et le développement du monopole n’ont pas eu seulement l’effet restreint de l’apparition de cette aristocratie, non plus dans les tâches que l’avant-garde consciente du prolétariat international ont posé, et à leur tête Lénine ; mais, la domination des monopoles a fait, aussi, de la colonisation et des annexions des conditions objectives et matérielles nouvelles pour les pays colonisés, et ainsi des tâches différentes sur plusieurs aspects des tâches posées dans les pays colonisateurs.

Par exemple, l’empire de tsariste était un régime autocratique et colonisateur en même temps, ce qui a déterminé certaines caractéristiques de la bourgeoisie qui ont fait d’elle une "bourgeoisie dénuée de tout caractère révolutionnaire"[30], c’est pourquoi "le prolétariat avait pour tâche de lutter contre la bourgeoisie et non de s'allier avec elle."[31]

Quant à la chine, c’était un pays colonial, semi colonial et semi féodale, et ces caractéristiques objectives, matérielles forment une différence spécifique sur plusieurs aspects de la situation de l’empire colonisateur de Russie. Cette réalité matérielle, selon Mao, fait que "la bourgeoisie nationale chinoise peut avoir à certains moments et jusqu'à un certain point un caractère révolutionnaire", c’est pourquoi "le prolétariat a pour devoir de ne pas méconnaître ce caractère révolutionnaire de la bourgeoisie nationale, mais de former avec elle un front uni contre l'impérialisme et contre les gouvernements des bureaucrates et des seigneurs de guerre."[32] Et cette réalité, Lénine l’avait déjà expliqué en analysant le cours de la révolution chinoise, dans son article "la démocratie et le populisme en chine", Lénine dit :"La bourgeoisie occidentale, qui a pourri, son fossoyeur s’est redressé devant elle -le prolétariat. Quant à l’Asie, il existe toujours une bourgeoisie capable pour représenter une démocratie loyale, combattante, et fidèle, pour être un camarade digne des grands messagers et les grands que a fait naître à la fin du 18ème siècle."[33]

Cependant, le facteur de l’arriération de la chine ou du pays concerné, et étant un pays colonial fait aussi de la bourgeoisie nationale chinoise, une bourgeoisie "extrêmement faible du point de vue économique et politique"[34]. La chose qui fait "qu’elle possède une autre caractéristique, la disposition au compromis avec les ennemis de la révolution. Même quand elle prend part à la révolution, elle n'entend pas rompre complètement avec l'impérialisme…"[35]. De là, "elle ne veut ni ne peut s'engager à fond dans la lutte pour le renversement de l'impérialisme, et moins encore des forces féodales." Et ainsi la tâche devient sous la forme suivante : " de toute façon, le prolétariat, la paysannerie, les intellectuels et les autres fractions de la petite bourgeoisie constituent les forces fondamentales qui décident du destin de Et ces classes, les unes déjà éveillées, les autres s'éveillant, deviendront nécessairement les éléments de base de l'Etat et du pouvoir politique de la république démocratique chinoise, avec le prolétariat en tant que force dirigeante."[36] Mao avait déterminé la tâche sur la base de l’analyse concrète de la situation concrète, sur la base de la réalité objective et matérielle, et il l’a résumé sous cette forme : " la révolution dans une colonie ou semi colonie reste essentiellement, par son caractère social, une révolution démocratique bourgeoise, et ses revendications tendent objectivement à frayer la voie au développement du capitalisme; néanmoins, elle n'est déjà plus une révolution de type ancien, dirigée par la bourgeoisie et se proposant d'établir une société capitaliste et un Etat de dictature bourgeoise, mais une révolution de type nouveau, dirigée par le prolétariat et se proposant d'établir, à cette première étape, une société de démocratie nouvelle et un Etat de dictature conjointe de toutes les classes révolutionnaires.[37] D’un autre côté, "elle sert en fait à frayer une voie plus large encore au développement du socialisme."[38]                          

Cette conception des étapes de la révolution mondiale est puisée principalement de la conscience de la nature sociale de la révolution, c'est-à-dire de la conscience des différentes lois qui conditionnent le développement de cette société ou de l’autre, et les orienter pour faire surgir d’autres conditions objectives qui frayeront la voie pour l’apparition d’autres lois, i.e., pour frayer la voie pour l’apparition des conditions de la révolution socialiste. Cette façon de voir n’est pas propre à Mao seule, mais, Marx, Engels, et Lénine l’ont expliqué clairement qui ne laisse pas le champ à aucune interprétation. Par exemple, Lénine, quand il critiqua Trotski (ceux qui limitent le marxisme dans ce que Lénine a dit, qu’ils reviennent à cela), a dit :"Martov et Trotski mettent sur le même plan des périodes historiques différentes, en opposant l'Europe, qui a depuis longtemps accompli sa révolution bourgeoise, à qui est en train de faire la sienne."[39] Lénine l’avait dit quand il évaluait  :"Ce n'est pas le mot "commune" que nous devons adopter des grands combattants de 1871 ; nous ne devrions pas aveuglément répéter chacun de leurs slogans ; ce que nous devons faire, c’est proposer des slogans programmes et pratiques qui soutiennent la situation des conditions de , et peuvent être formulés dans les mots "une dictature révolutionnaire démocratique du prolétariat et des  paysans."[40]

Que ceux qui ont "dévoré" –et en réalité, ils n’ont même pas lu– les livres du marxisme, du manifeste au volume 45 du camarade Lénine, qu’ils écoutent ce texte clair des directives de l’internationale communiste que Lénine a dirigé et Trotski s’est rétracté traîtreusement et lâchement : "L'une des plus grandes tâches à cette fin est la formation de partis communistes qui organisent les ouvriers et les paysans et les conduisent à la révolution et à l'établissement de soviétique." (Thèses et additions sur les questions nationales et coloniales, documents et résolutions du II° Congrès de l'I.C.).

Nous ne voulons pas citer des centaines, mais des milliers de passages sur la vue de Marx, Engels, et Lénine aux paysans et la révolution démocratique afin de choquer ceux qui font le culte des livres, et montrer leur ignorance même des miettes qu’ils ont lu, seulement parce que nous voulons remettre la pensée de la classe ouvrière sur le devant de la lutte, nous voulons mener la lutte théorique qui dépasse les livres et les citations.

Nous avons déjà affirmé que le communisme (et non le socialisme) est l’horizon ultime et stratégique des communistes.

La détermination de la stratégie est absolument inévitable pour l’évaluation de la justesse de la ligne idéologique et politique de n’importe quel parti communiste authentique.

La stratégie  constitue l’un des trois piliers (à côté du programme et la tactique) dans la détermination des questions de la révolution, soit dans un pays concerné, ou au niveau international.

A sa tête le camarade Mao Tsetoung, le parti communiste chinois a le grand mérite de réarborer ce slogan révolutionnaire lors de la révolution culturelle chinoise, et surtout lors de la lutte contre le révisionnisme international après le 20ème congrès du parti communiste soviétique.

Celui qui a oublié, ou ne connaît pas, que c’est Mao qui a porté de nouveau le drapeau de l’international prolétarienne, qu’il a sauvegardé et défendu avec force, vivacité, et créativité les principes que Marx, Engels, et Lénine ont fondé ; celui qui a oublié, ou ne connaît pas, que c’est Mao qui a reformulé les principes de l’internationalisme communiste et les principes de la révolution communiste mondiale sur la base de l’expérience et les épreuves que la classe ouvrière et les masses populaires ont accumulées ; celui qui a oublié, ou ne connaît pas, que c’est Mao qui a lancé de nouveau l’appel du manifeste "Prolétaires de tous les pays, Unissez vous !" sur le devant de la lutte des classes internationale ; celui qui l’a oublié, ou ne le connaît pas, alors il ne connaît rien sur Mao et le maoïsme.

Nos amis, la queue de la quatrième internationale et les autres, alors qu’ils nous offrent des charlatanismes et mensonges sur Mao et l’expérience chinoise, qui n’a d’aspirations et horizons que la révolution démocratique bourgeoise (selon leurs mensonges), ne peuvent mener la lutte qu’avec des moyens d’escroquerie comme Lénine l’a appelé une fois.

Les communistes chinois, en tant qu’avant-garde du prolétariat chinois dirigeante, ont brisé par leur lutte idéologique et politique toutes les entraves que le révisionnisme international a essayé de mettre devant la révolution internationale victorieuse, et ils ont reformulé le but de façon précise, avec un esprit marxiste.

C’est au communisme que nous aspirons, et notre lutte doit être dirigé vers ce but, c’est de cette façon que les communistes authentiques ont répondue au révisionnisme, et c’est que le camarade Mao nous a enseigné. Mais, comment arriver-t-on à ce but ? Quelle est la voie pour y arriver ? Et avec quelles moyens ? Les thèses du camarde Mao Tsetoung ont répondu à ces questions de façon créative, et avec une conformité ferme aux principes essentiels du marxisme-léninisme révolutionnaire. Comment arriver-t-on au communisme ?

Poser cette question nous met sur la voie juste que le manifeste communiste a proclamé et sur laquelle les bolcheviques ont marché.

Arriver au communisme, comme c’est le cas de parvenir à tout autre but, est déterminé principalement par deux facteurs principaux : les conditions objectives et la lutte des communistes. C’est pourquoi qu’on trouve Lénine lors de sa parole au 10ème conseil général du parti communiste russe de toute , il disait : "C'est certain quand on trace une politique qui durera pendant plusieurs longues décennies, on n'oublie pas un seul instant que la révolution mondiale, la vitesse et les conditions de son développement peut changer tout."[41]

Lénine savait bien ce qu'attendaient les communistes, des difficultés, des virages, et des défaites pour arriver à leur but stratégique finale, c'est pour cette raison aussi qu'il était clair quand il déclarait en 1921: " Nous avançons vers la révolution socialiste consciemment, fermement et inébranlablement, sachant qu'il n'est pas séparé de la révolution bourgeoise-démocratique par un mur chinois, et sachant aussi que (en dernière analyse) seule la lutte déterminera à quelle distance nous avancerons, quelle partie de ces immenses et hauts tâches nous accomplirons, et dans quelle mesure nous réussirons à consolider nos victoires."[42]            

Avec cet esprit marxiste créatif, Lénine parlait toujours des difficultés  et des tâches de la révolution socialiste et communiste, avec cet esprit marxiste créatif, Lénine luttait fermement contre le trotskisme utopiste et contre l'opportunisme de la deuxième internationale.

Et avec cet esprit, Mao va faire avancer la révolution mondiale.

Les événements objectives, qui ont surgi, ont confirmé ce que Lénine avait dit nettement: "La révolution mondiale, la vitesse et les conditions de son développement peuvent changer tout."

Il n'y a pas de doute que les conditions générales du développement de la révolution mondiale ont provoqué plusieurs changements et sur tous les niveaux. Prenons un exemple, la question nationale. Posons la question, est-ce que cette question a resté la même après la première guerre impérialiste et surtout après la grande révolution d'Octobre considéré comme le plus important événement dans l'histoire de la révolution mondiale?

Est-ce qu'elle a resté la même après la percée
[43] que la révolution russe a ouvert dans le système capitaliste?

Nous allons citer un texte de Staline (que les liquidateurs n'en connaissent que la haine mesquine de l'impérialisme et le trotskisme) écrit en 1918 à l'occasion du premier anniversaire de la révolution d'Octobre, que Lénine a soutenu; et nous pouvons même dire que la théorie des bolchevistes sur cette question est la théorie de Staline et c'est son guide que l'essence et le texte de la troisième internationale communiste, dirigé par Lénine, ont exprimé, alors qu'est ce que Staline a dit:

"L'immense portée mondiale de la révolution d'Octobre consiste en ceci, qu'elle a :

1.élargi le cadre de la question nationale, l'a transformé d'une question particulière posée par la répression nationale en Europe, en une question générale relative à la libération des peuples opprimés, des colonies et semi colonies du joug de l'impérialisme;

2.ouvert de larges possibilités et des voies efficaces pour cette libération, en facilitant ainsi, dans une mesure considérable, la libération des peuples opprimés d'Occident et d'Orient, en les entraînant dans la voie commune d'une lutte victorieuse contre l'impérialisme;

3.jeté par la même un pont entre l'Occident socialiste et l'Orient asservi, en créant contre l'impérialisme mondial un nouveau front de révolutions, qui s'étend des prolétaires d'Occident aux peuples opprimés de l'Orient, en passant par la révolution russe".[44]

       

C'est ainsi que les marxistes russes ont affirmé que la révolution dans les colonies et semi colonies s'est dissociée de son ancien concept pour devenir une partie de la révolution socialiste mondiale.

En 1925, Staline a écrit dans une controverse avec les nationalistes yougoslaves, critiquant Sémitch qui a essayé de se référer à ce que Staline, même, avait écrit en 1912 sur la question nationale (la lutte nationale dans les conditions du capitalisme montant est une lutte des classes bourgeoises entre elles) : "…Quelle signification peut avoir la référence de Sémitch à tel passage de la brochure de Staline, écrite dans la période de la révolution démocratique bourgeoise en Russie, maintenant que, en vertu de la nouvelle situation historique, nous sommes entrés dans une nouvelle époque, celle de la révolution prolétarienne?

Elle peut signifier seulement que Sémitch fait des citations en dehors de l'espace et du temps (comme font les liquidateurs chez nous avec les citations de Lénine), sans aucun rapport avec la situation historique vivante, et viole par là les lois élémentaires de la dialectique, et qu'il ne tient aucun compte du fait qu'une chose juste dans telles circonstances historiques peut se révéler fausse dans telles autres circonstances historiques
."
[45]

Cette méthode de traiter l'histoire et le marxisme, que nous présentons au lecteur, diffère radicalement et absolument avec la méthode métaphysique et mécanique avec laquelle les opportunistes traitent l'histoire.

Lénine avait conseillé les communistes de l'Orient en disant –ceux qui voient dans le marxisme "une bibliothèque du manifeste au volume 45 du camarde Lénine", qu'ils y voient bien– : "…sur la base de la théorie et la pratique générales du communisme, il vous faut, en vous adaptant aux conditions spécifiques inexistantes dans les pays de l'Europe, apprendre à appliquer cette théorie et cette pratique là où la paysannerie forme la masse principale, où il s'agit de lutter non contre le capital, mais contre les vestiges du moyen âge…"
[46]

Il y en a qui n'ont "d'argument" que "la comparaison" du livre "l'Etat et " et l'article "Sur Démocratie" (et quelle comparaison!), qui n'ont "d'argument" que la recherche des concepts que Mao a formulé, et qu'on ne trouve pas chez Marx et Lénine ; comme si l'histoire s'est arrêté à Lénine, et que la classe ouvrière n'a rien accumulé depuis 1924; c'est la moquerie des luttes de la classe ouvrière et de tout ce qu'elle a accumulé en épreuves théoriques et politiques, c'est la caricature du marxisme dans sa version liquidatrice.

Il y en a qui n'ont "d'argument" unique que "le livre", quant aux marxistes, leur argument est la dialectique matérialiste, c'est l'analyse concrète de la situation concrète.

Il y en a qui disent "ce qui nous démarque, c'est une grande bibliothèque du manifeste au volume 45 du camarade Lénine", et les marxistes disent : lisez la d'abord, et ils ajoutent : ce qui nous démarque, c'est la dialectique matérialiste, la réalité objective et ce qu'elle engendre.

Il y en a qui disent que le marxisme s'est arrêté au volume 45 du Lénine (il est misérable, ce marxisme), les marxistes disent que le marxisme ne s'est pas arrêté à Mao, et il ne s'arrêtera à personne.

Il y en a qui essaient de "juger" Mao sur la base du concept de la dictature de plusieurs classes (!!) en tant que définition "qui n'est pas marxiste" (!!).

Oui, c'est Mao qui a formulé la théorie de la nouvelle démocratie, c'est-à-dire que c'est lui qui a défini le concept de la nouvelle démocratie conformément à ce que le marxisme a déterminé pour la révolution démocratique bourgeoise, mais aussi, en assimilant de façon créative les nouvelles conditions qui sont apparues sur le champ de la lutte de classe internationale, c'est-à-dire les conditions de l'ère de la révolution socialiste et l'établissement du premier Etat prolétarien (après l'expérience de la commune de Paris).

Lénine avait défini le concept de la dictature du peuple dans son analyse du concept scientifique : la dictature, il a reconnu sa nécessité dans certaines phases historiques déterminées. Lénine, dans sa critique "des chevaliers de la deuxième internationale", i.e. dans sa critique des opportunistes, avait même écrit :"…quand ils "reconnaissent" la révolution (comme les opportunistes aujourd'hui) et ils refusent en même temps la reconnaissance de la dictature d'une classe déterminée –ou de classes déterminées, ils révèlent précisément leur réformisme et leur inaptitude comme révolutionnaires."[47]

Quand quelqu'un dit que Mao a abandonné les ouvriers en faveur des paysans, parler de l'abondant des paysans après le grand essor révolutionnaire et ce que les soulèvements de Hounan ont montré, parler de l'abondant des paysans sous prétexte que Lénine n'avait dit pas cela (et Lénine est innocent de cela), on ne trouvera pas mieux de ce que Lénine avait dit sur les chauvinistes : "Nul n'est coupable d'être né esclave ; cependant l'esclave qui loin d'aspirer à conquérir sa liberté, justifie et cherche à rehausser son esclavage (ou l'attribuer à quelqu'un, comme ils font ceux là), cet esclave est un plat valet et un goujat, qui provoque un sentiment légitime d'indignation, de mépris et de dégoût."[48] En tout cas, "ces types de gens représentent un phénomène générale des débris de formations et systèmes historiques d'hier."[49]

Les contributions de Mao et son approfondissement du marxisme-léninisme ne s'arrêteront pas seulement à ces limites, mais le cours de la révolution mondiale et la progression du prolétariat étaient si profonds au point où le marxisme-léninisme est devenu mûr, profond, et général avec Mao.

Nous allons essayer d'examiner les plus importantes réalisations, en se concentrant sur les questions qui constituent à l'heure actuelle des questions décisives pour le mouvement communiste marocain et international.

V-               Les apports de la révolution chinoise ׃ un pas en avant vers la consolidation de La dictature du prolétariat .

Quand des millions d'ouvriers et ouvrières, paysans et paysannes, et intellectuellEs se sont dressés contre les révisionnistes, défendant ainsi les réalisations de la révolution et barrant la route devant la restauration du capitalisme en Chine, le camarade Mao a pu assimiler ce grand essor des masses et lui donner des dimensions plus profondes, et il a dit "le trouble est une bonne chose".

Comme Marx a pu donner l'_expression théorique et politique de l'élan et l'héroïsme des ouvriers parisiens, et mettre en relief son contenu, sa portée, et sa place historique dans le processus de la révolution mondiale, faisant ainsi avancer la science du prolétariat et érigeant le concept de la dictature du prolétariat ; Mao a pu saisir l'élan des chinoises et chinois et le cours qu'a pris la révolution bolchevique, révolution du pays de Lénine, et montré le contenu de classe et la place historique de ces grands événements, qu'ils soient douloureux ou magnifique, il a ainsi fait avancer la construction de la dictature du prolétariat et la révolution mondiale de façon plus profonde et avec de larges horizons.

L'expérience de trente ans de la lutte de la classe ouvrière pour la construction du socialisme et faire avancer la révolution mondiale, et le combat des peuples pour leur libération, ont montré que la lutte entre la bourgeoisie et le prolétariat reste même à l'époque de la dictature du prolétariat, et elle prend des formes plus acharnées, mais dans l'unique but, le pouvoir politique.

C'est-à-dire que le prolétariat lutte pour la consolidation et rendre ferme les acquis de la révolution, et faire progresser le développement de la révolution mondiale, alors que la bourgeoisie combatte pour la restauration du capitalisme dans le pays concerné et la défense de sa domination mondiale.

Les défaites que la classe ouvrière et les peuples aspirant à la libération ont connus constituent une grande expérience, et il n'y a pas un communiste qui n'a pas lutté pour les comprendre et leur donner une _expression politique, théorique, et organisationnelle. La situation actuelle dans le pays de Lénine, dans le pays de Mao, et dans les ex-pays socialistes constitue dans ce sens une réalisation réelle des thèses de Mao. Toute vérité est une vérité réelle. Aussi, le progrès actuel que la classe ouvrière internationale concrétise fait que les thèses de Mao se réalisent encore.

Alors, comment a-t-on donné l'_expression théorique de cette expérience riche après avoir donné l'_expression politique dans la guerre populaire et surtout dans la révolution culturelle?

Les erreurs qui ont provoqué les défaites sont de deux types si l'on puisse dire : des erreurs du manque de l'expérience, ou des erreurs du défaut de la conscience, c'est-à-dire l'incompréhension des lois objectives, ce qui nécessite une théorie scientifique sur la connaissance, et cette théorie est le matérialisme historique et le matérialisme dialectique, c'est une théorie qui se développe avec le développement de la réalité matérielle à travers les accumulations historiques d'expériences et leçons que la classe ouvrière réalise. Cette prise de conscience de la théorie qui a poussé Lénine, après quatre année seulement d'expérience, dans son discours à l'occasion du quatrième anniversaire de la grande révolution d'Octobre, à déclarer : "Nous n'oublions pas pendant un moment que nous avons commis et commettons de nombreuses erreurs et souffrons de nombreux échecs et erreurs, comment les échecs et les erreurs peuvent être évité dans une question si nouvelle dans l'histoire du monde, comme c'est le cas de la construction d'un sans précédent de l'édifice d'état !"[50]

La vérité de ceux qui ne veulent pas tirer avantages des leçons des défaites et des victoires est qu'ils abandonnent réellement la classe ouvrière et sa pensée révolutionnaire. Les leçons que la classe ouvrière ont accumulé dans sa lutte contre le capitalisme et le féodalisme font que la théorie du prolétariat se développe, elle aussi, dans une lutte acharnée qui essaie à travers l'approfondissement de la compréhension des changements de l'histoire selon la conception matérialiste dialectique et suivant le développement de cette même conception matérialiste dialectique.

Ces leçons ont enrichi la théorie de la connaissance, la dialectique, l'économie politique théorique et le communisme, et elles les ont fait avancer.

Ce développement que la théorie marxiste-léniniste a connu est aussi un développement dans la lutte, ou disons que c'est une continuité dans le développement à travers la lutte après avoir né de la lutte contre l'idéalisme, le matérialisme mécanique, l'économie politique bourgeoise, le socialisme utopique…et contre plusieurs autre courants idéologiques. Cette lutte s'est concrétisée et réalisée historiquement dans la lutte contre le dogmatisme et principalement contre le révisionnisme.

Le progrès dans la compréhension des expériences et leçons a provoqué le développement de la théorie scientifique de la connaissance, et l'étude que Mao a réalisé pour déterminer la relation entre la connaissance et la pratique, c'est-à-dire la relation entre le savoir et l'action, constitue un grand progrès dans ce sens, et l'on peut dire que la science de la connaissance et surtout l'aspect qui examine les lois de l'unité de la théorie et la pratique que Marx et Engels ont fondé, et Lénine a enrichi, Mao l'a approfondi plus encore.

L'approfondissement de l'étude pour découvrir les lois, qui régissent la relation entre la connaissance et l'action, permet au prolétariat de progresser dans la compréhension des conditions où ils luttent, ce qui lui permet donc l'amélioration du plan d'attaque contre le capital et éviter les erreurs antérieurs. L'avance vers ce sens a été accompagnée, dès le début, par le progrès dans le développement de la dialectique matérialiste.

Lénine, en luttant contre les machistes et les révisionnistes et en s'approfondissant la construction de la théorie de la connaissance scientifique et la dialectique a écrit: " Le dédoublement de ce qui est un et la connaissance de ses parties contradictoires…constituent le fond (une des 'essences', une des particularités ou traits principaux, sinon le principal) de la dialectique." Et après, il nous recommande en disant :"Il faut prouver la justesse de cet aspect du contenu de la dialectique à l'aide de l'histoire du monde". Cette recommandation va se réaliser par Mao Tsetoung, après que l'humanité a cumulé de grandes expériences historiques.

Mao a étudié la loi de la contradiction, ou comme l'a exprimé Lénine "le dédoublement de ce qui est un et la connaissance de ses parties contradictoires ", dans son ouvrage philosophique "Sur la contradiction", et il ne s'est pas arrêté à la définition des "parties contradictoires", mais, il a aussi déterminé le caractère de la contradiction principale et l'aspect principale en étudiant les lois de l'unité et la lutte entre les deux aspects de la contradiction et montrant la place de l'antagonisme dans la contradiction et l'universalité de la contradiction.

Ce développement que la dialectique a connu était aussi pendant la lutte surtout contre le dogmatisme et le révisionnisme, ce qui a permit d'avancer dans la prise de conscience de la façon de résoudre la contradiction entre le sujet et l'objet, et donc assimiler les erreurs, principalement assimiler les conditions vécues pour orienter la révolution.

Lénine qui nous a conseillé de développer la contradiction, la considérant comme fond de la dialectique –et c'est la paragraphe que nous avons cité dessus de l'article sur la dialectique– a montré un peu de "réserve", si on puisse le dire, et il l'a exprimé en mettant deux parenthèses dans la phrase suivante :"une des 'essences', une des particularités ou traits principaux, sinon le principal". Ce réserve que Lénine a montré est une chose naturelle à l'époque, parce que le marxisme n'a pas encore étudié la contradiction considéré comme essence de la dialectique, c'est-à-dire qu'on n'a pas encore défini ses parties, et ses caractères…Ce qui a pris Lénine à dire  une des 'essences' en la mettant entre deux parenthèses parce qu'il sait que ça nécessite de donner la preuve et l'argument et il a recommandé aux marxistes de le faire.

Mao, qui a étudié la contradiction, va supprimer les parenthèses de la réserve du camarade Lénine et trancher la question, c'est-à-dire qu'il a donné la preuve que la contradiction est effectivement l'essence de la dialectique. Après cette définition de l'essence de la dialectique, Mao développera cet essence aussi à travers la thèse : un se divise en deux. Cette œuvre puissante que le camarade Mao Tsetoung a fait, ce profond développement de la théorie du prolétariat, est le produit de ce que le prolétariat international a cumulé d'expériences et d'épreuves sur la voie de la révolution.

Dans le cœur de la lutte des classes, après la rechute qui a touché le mouvement communiste et la dictature du prolétariat dans le pays de Lénine, et après les victoires qui se sont réalisées dans l'intérêt du prolétariat dans le pays du camarade Mao Tsetoung, les camarades chinois ont mené une guerre acharnée sur tous les niveaux contre le révisionnisme international. Pendant que Mao défendait les réalisations de la révolution russe, expliquait ses erreurs et "répandait la conscience en elle", et pendant que le camarade Mao Tsetoung dirigeait le prolétariat international dans sa lutte contre le révisionnisme khrotchéviens et contre les révisionnistes chinois, on a exprimé cette lutte par cette question : Est-ce qu'un se divise en deux ou deux fusionnent en un?

Xianzhen, philosophe du révisionnisme chinois, a essayé de formuler la réponse sous la forme suivante :" l'analyse se résume à la formule "un se divise en deux", tandis que la synthèse signifie le processus par lequel "deux fusionnent en un"". Si on cherche le contenu politique de cet énoncé théorique, on ne trouvera qu'un essai pour la justification théorique pour défendre la possibilité de fusionner le socialisme et le capitalisme en un, et la fusion de la ligne révisionniste et la ligne révolutionnaire en un.

Alors, les camarades chinois ont répondu lors de la grande révolution culturelle  (que les critiques n'en connaissent rien) à Xianzhen sous la forme suivante :

" La philosophie marxiste nous apprend que l'analyse et la synthèse constituent à la fois une loi objective et une méthode pour comprendre la réalité. L'analyse nous montre qu'une entité donnée se divise toujours en deux parties distinctes, qui demeurent liées par la lutte ; la synthèse, quant à elle, se produit lorsqu'au terme de cette lutte, une des parties en vient à prendre le dessus, i.e. à éliminer la deuxième, ou à en disposer. L'ancienne contradiction se trouve donc à avoir été résolue, et dès lors une nouvelle émerge ; l'ancien est éliminé, c'est le triomphe du nouveau. Plus simplement, on pourrait dire que la synthèse signifie qu'une des parties a bouffé la deuxième. [...]

«L'analyse et la synthèse sont interconnectées. Il y a synthèse dans l'analyse, et analyse dans la synthèse. [...]"

Avec cet esprit marxiste, avec cet esprit révolutionnaire, les communistes révolutionnaires ont répondu aux révisionnistes ; avec cet esprit marxiste, le camarade Mao Tsetoung a approfondi la loi essentielle de la dialectique matérialiste, la dialectique marxiste. Et avec cet esprit, on va extirper les liquidateurs du milieu des marxistes et dévoiler leur ligne liquidatrice devant tous.

On n'avait déjà dit que "il n'y pas de mouvement sans matière", et nous avons affirmé que le mouvement/développement est absolu ; sans contradiction et sans la lutte des contraires, pas de développement, pas de mouvement. Et on ne peut exclure le mouvement communiste de cette loi, c'est-à-dire que ce dernier aussi est soumis à cette loi, la loi de l'unité et la lutte des contraires.

La convocation de la thèse "deux fusionnent en un" dans le mouvement communiste, c'est-à-dire lors de l'étude de l'unité du mouvement communiste (soit au niveau international, ou local) est l'_expression philosophique de la théorie qui vise à l'union à travers "les points communs", elle est elle-même la théorie qui essaie d'unir les marxistes sur la base des négociations sur "les points communs", c'est-à-dire la théorie qui essaie de construire l'union des marxistes sur la base des négociations sur les points de convergence et de divergence*.

L'union est toujours le résultat de la lutte.

L'union ne se réalisera qu'à travers la lutte des contraires où un se divise en deux. Ce processus de destruction de l'ancien et la construction du nouveau est une loi universelle, c'est ce que le camarade Mao Tsetoung nous a enseigné. Bien sûr, si nous contentons des observations superficielles, si nous contentons de ce qui apparaît et nous n'avons pas approfondi nos observations par l'étude, il peut nous paraître qu'il y a plusieurs points communs entre le révisionnisme et le marxisme.

   Les révisionnistes chez nous ne prétendent ils pas qu'ils représentent la ligne révolutionnaire?

Ne réclament ils pas d'être marxistes? Ne déclarent ils pas les mêmes positions politiques des vrais marxistes (la position du régime, de la révolution…)?

Si nous dépassons les paroles, si nous dépassons les apparences des choses, nous allons trouver que le marxisme et le révisionnisme sont des ennemis dans toutes les questions et problématiques sur toute la ligne.

L'union ne peut être qu'union et lutte des contraires. L'union est toujours le résultat de la lutte, c'est ce que le marxisme et l'histoire du mouvement communiste, depuis Marx jusqu'à nos jours, confirment.

Si nous revenons aux directives de Marx aux communistes allemands, nous le trouvons sévère au plus haut point vers la théorie dite "des points communs". Dans une lettre à la direction du parti social démocrate allemand, il a souvent confirmé "ne faîtes jamais des concessions théoriques, ne faîtes jamais du marchandage des principes".

Souvenons de la lutte de Lénine contre les trotskistes et les liquidateurs après l'échec de la révolution de 1905, Lénine avait combattu avec rudesse et ardeur révolutionnaires sans limites contre l'union sur la base "des points communs", et il avait dit "l'union est une grande chose, mais nous voulons une union entre les vrais marxistes et non une union entre marxistes et déformateurs du marxismes".

Il a confirmé à plusieurs fois ce contenu transposant la lutte contre les opportunistes dans tous les domaines : idéologique, politique, et organisationnelle. "Le pire des genres blocs est où il n'y a pas de clarté idéologique et politique", "dans ce cas où une organisation veut se dresser, veut prendre naissance sans qu'elle est un visage idéologique et politique (c'est ce que veulent plusieurs pseudo marxistes)."

C'est ainsi, c'est seulement ainsi que les marxistes ont lutté contre les conciliations, contre le marchandage des principes, c'est seulement ainsi que l'union des marxistes se construit en tant qu'union et lutte des contraires. Alors où êtes vous marxistes? Où est il votre marxisme? Et de quel marxisme parlez vous si vous oubliez toute cette grande expérience révolutionnaire? 

Cette conception de la construction de l'union des marxistes a passé l'épreuve avec réussite de Marx à Lénine, et jusqu'à Mao. Aujourd'hui, elle passe la même épreuve avec un succès éclatant. Observez ce qui vous entoure. Vous n'allez trouver que cette thèse : un se divise en deux. L'union se produit et se consolide toujours à travers la lutte. Lénine avait exprimé cette vérité avec un sens révolutionnaire profond lorsque il a dit :

"Nous ne devons pas craindre la lutte idéologique interne puisqu'il elle est nécessaire, notre union devient plus consolidé et solide, et nous devons clarifier nos différences…Nous appelons tous les camarades bolcheviques à la clarté idéologique, et à rejeter toutes médisance secrètes, quel que soient leur origine.

Il y a bien des gens amateurs des altercations basses plein d'esprit menchevique au lieu de la lutte idéologique sur les questions sérieuses, radicales…Ils ne doivent pas avoir place au milieu des bolcheviques. Les ouvriers bolcheviques doivent répondre à ces tentatives par une réponse tranchant, et qu'ils demandent une seule chose: la clarté idéologique, les idées claires, et la ligne de principe
"
[51].

Mais, il ne faut pas voir la lutte avec une conception moniste (d'un seul aspect). La lutte a un aspect destructeur et un aspect constructeur, créateur, et révolutionnaire ; et les marxistes doivent assimiler cette loi, la loi de l'union et la lutte des contraires et l'orienter pour servir les buts, c'est-à-dire dans notre cas servir une union plus développée et consolidée ; la solution de cette contradiction consiste dans l'adoption de la critique et l'autocritique à travers la lutte idéologique entre les marxistes. Cette lutte ne peut se développer vers ce sens que si elle est organisée, et c'est là le fond de la question.

Le processus de la construction du parti prolétarien marocain s'accumule dans un sens évolutif de la construction de sa ligne politique et idéologique, et avance ainsi pour mûrir les conditions de la réalisation de cette nécessité historique qu'on a déclarée depuis longtemps, c'est-à-dire cette grande tâche : la construction du parti révolutionnaire marocain. Le peuple marocain n'a pas lésiné et il ne se tardera pas de présenter des légions après légions des révolutionnaires, et il présentera parmi ces révolutionnaires des dirigeants capables de saisir les conditions de la lutte  et déterminer la façon de changer.

La tâche de la construction du parti révolutionnaire frappe à nos portes avec force, nous allons le construire et nous ouvrerons la voie révolutionnaire de nouveau avec la lutte de tous les marxistes.

VI-           Les apports de révolution chinoise׃ un approfondissement de la théorie militaire du prolétariat

Avant de terminer cet essai, je vais essayer de signaler (et nous allons revenir dans un futur proche pour détailler sur la question) l'un des apports spécifique du camarade Mao Tsetoung qui a développé le marxisme, c'est principalement la théorie de la guerre populaire.

Le traitement de cette question (c'est-à-dire la guerre populaire) est du aux traditions réformistes enracinées sur toute la longue expérience du mouvement communiste marocain, les luttes pacifiques et ses dimensions idéologiques sont gravement  ancrées (il est arrivé que certains radicaux ont dénoncé le terrorisme en principe).

Et l'on citera aussi ceux qui se moquent du marxisme, ceux qui font le culte du livre, qui se posent la question sur l'encerclement des villes par les villages.

Lénine avait dit que le marxisme "admet les méthodes de lutte les plus variées, et il ne les         « invente » pas, il se borne à généraliser, organiser, rendre conscientes les formes de lutte des classes révolutionnaires, qui surgissent spontanément dans le cours morne du mouvement", "le marxisme, sous ce rapport, s'instruit, si l'on peut dire, à l'école pratique des masses ; il est loin de prétendre faire la leçon aux masses en leur proposant des formes de lutte imaginées par des « fabricants de systèmes » dans leur cabinet de travail."

Ce que la révolution chinoise, la révolution des millions d'exploitéEs et d'oppriméEs, a révélé dans ce domaine constitue la base matérielle qui fait que le prolétariat est arrivé au niveau de découvrir les lois qui régissent la guerre, c'est-à-dire qu'il est arrivé à fonder la science militaire, et c'est Mao qui a fondé la théorie de la guerre du prolétariat : la guerre populaire.

En revenant aussi aux "enseignements de l'insurrection de Moscou" que Lénine avait formulé, surtout la troisième leçon concernant "la tactique et à l'organisation de nos forces en vue de l'insurrection", comment le dirigeant des bolcheviques a répondu à cette question?

Lénine s'est appuyé dans la réponse à cette question sur le mouvement des masses, sur les événements, c'est de là qu'il est parti, et de là qu'il s'est instruit –comme le reste des marxistes–, mais, il a aussi étudié cette mobilité et cette créativité en s'appuyant sur ce que la théorie a accumulé à ce sujet pour l'enseigner aux masses.

L'insurrection de Moscou a poussé Lénine à confirmer en disant : "Kautsky avait raison lorsqu'il écrivait qu'il est temps, après Moscou, de réviser les conclusions d'Engels, et que Moscou a promu « une nouvelle tactique des barricades  ». Cette tactique était celle de la guerre de partisans."

Le dépassement de Lénine des conclusions d'Engels était sur la base de l'un des principales thèses d'Engels même : "La tactique militaire dépend du niveau de la technique militaire   c'est Engels qui a répété cette vérité et l'a mise toute mâchée dans la bouche des marxistes."[52] C'est ainsi que Lénine a écrit.

Et il a ajouté que "la technique militaire n'est plus ce qu'elle était au milieu du XIX° siècle.

Opposer la foule à l'artillerie et défendre les barricades avec des revolvers serait une sottise.
"
[53]

Nous, aujourd'hui, posons la question, est ce que la technique miliaire est restée la même depuis le début du 20ème siècle? La bourgeoisie mondiale n'a pas été pas frappée d'une hystérie après la victoire de la révolution d'Octobre et l'émergence du premier Etat ouvrier dans le théâtre de l'histoire riche des leçons des luttes de classe?

Ne s'est elle pas efforcée d'élever le niveau de la technique militaire?

Les conditions de la transition du capitalisme de la libre concurrence à la monopolisation n'a pas produit l'élévation de l'intensité de la lutte entre les impérialistes, ainsi ces derniers ont fait élever le niveau de la technique militaire? , le Vietnam…n'ont-ils pas découvert une nouvelle tactique de la guerre, c'est-à-dire l'affrontement militaire considéré comme le dernier déterminant pour la prise du pouvoir politique?

Les événements et les développements que le domaine militaire a connu est beaucoup plus grand que les démagogies répandues dans les rangs de plusieurs militants du mouvement marxiste-léniniste marocain ou international.

La méthode matérialiste de Lénine est à l'opposé de toutes les imbécillités "des livres" que les théoriciens de la capitulation et de la réconciliation essaient de répandre et propager.

La guerre populaire constitue la principale forme de l'organisation des masses, et elle avance vers le communisme par des sentiers tortueux, et cerné de dangers, de victoires et des échecs.

L'encadrement des masses doit se faire de ce point de vue (de cet angle), et il doit servir la guerre avant ou après son éclatement.

Cet essai ne prétend pas qu'il est intacte (absolu), il est posé pour enrichir le débat, et approfondir la conscience, il est posé à la critique et l'évaluation par la lutte idéologique positive ; car, principalement par cette lutte que le mouvement communiste se développe et que l'union des marxistes, où ils soient, peut se construire.

L'histoire se forme devant les yeux des gens, mais si on ne la comprend, si on ne s'approprie pas la conscience, cette conscience est la base de la connaissance de la façon de changer la réalité dans l'intérêt du prolétariat et des masses populaires.

Le présent moment écrit les pages du future.

Khalid Mehdi

Traduit par Abasse Kadem

      

                       

  

      

                                              




[1] Engels, " Anti Dühring "

[2] Lénine, Notre Programme, 1899

[3] Friedrich Engels, Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemand,

[4] A ce sujet, on peut signaler comment certains ont-ils reflété cette équation. Voyez surtout le document "union des braves avec les forces politiques (réformistes)" où son auteur remet la lutte idéologique arbitrerment au deuxième rang ou troisième ;  alors que la lutte contre les forces politiques (réformistes) occupe pour l’auteur le maillon central pour sortir le mouvement de sa crise actuelle, comme ça, il nous donne la preuve qu’il est un menchevique jusqu’à la moelle. Et la lutte contre les forces réformistes n’exige-t-elle pas la lutte idéologique ?

[5] Et c’est ici le fond de la question. Son absence au niveau général n’empêche pas sa création sur d’autres champs particuliers.

[6] Combien de démagogues s’étaient-ils cachés derrière le masque du marxisme, et les circonstances ont montré nettement leur vrai nature. La démagogie  de certains est devenue si claire, et certains d’autres sont devenus des traîtres. L’histoire a montré, et elle montrera sans doute encore plus de clarifications.

[7] Lénine, Que Faire ?

[8] Nous parlons bien sûr ici de ceux qui s’adonnent avec honnêteté avec les questions vitales du peuple marocain…

[9] Lénine, Que Faire ?

* Il y en a qui lie le marxisme à l’existence de la classe ouvrière, considérant le marxisme comme idéologie de la classe ouvrière. En tout cas, c’est vrai d’un certain angle que le marxisme ne pouvait être sans l’existence de la classe ouvrière. Mais, le marxisme est une méthode du changement, omettre ce la veut dire omettre que la classe ouvrière dans sa quête de sa libération elle-même, elle libère l’humanité tout entière, omettre que le constant dans le marxisme est le constant dans l’existence, ç-à-d le développement, le mouvement, la destruction de l’ancien et l’émergence du nouveau.

[10] Lénine, Matérialisme et empiriocriticisme

[11] Idem

[12] Lénine, Matérialisme et empiriocriticisme

[13] Idem

[14] Idem

[15] Idem

[16] Idem

[17] Idem

[18] Idem

[19] Engels, " Anti Dühring "

[20] Lénine a dis à l'occasion du quatrième anniversaire de la révolution d'Octobre en 1921 que la révolution d'Octobre constitue "le début…d'un nouveau ère dans l'histoire mondiale, l'ère de la domination d'une nouvelle classe".

[21] Souvent, certains pseudo marxistes se délectent, surtout les trotskistes, de revenir à Marx, mais non pas pour fonder la réponse, seulement pour fuir de la vue du nouveau qui est engendré de l'ancien, pour le fuite de la reconnaissance de leur échec et la faillite de leur projet théorique et politique. Et c'est là, le secret de leur "ténacité verbale" de la nécessité de revenir à Marx.

* Lénine a caractérisé le concept de la révolution permanente chez Trotski quand il l'a évalué en disant "…l'homme de la "révolution permanente" gauchiste et déficiente…" Aussi, Mao a décrit cette révolution comme "la théorie de renoncer à la révolution".  

[22] Friedrich Engels, Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemand,

[23] Idem.

[24] Mao Tsetoung, La révolution chinoise et le parti communiste chinois

[25] Friedrich Engels, Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemand,

* Le Japon, connu par ses séismes, est considéré comme l'un des pays développé dans l'invention des techniques de la construction des maisons anti-sismiques. 

[26] Engels, Anti-Duhring

[27] Lénine, le capitalisme dans l’agriculture.

[28] Mao Tsetoung, Le parti communiste et la révolution chinoise.

[29] Mao Tsetoung, Nouvelle démocratie.

[30] Mao Tsetoung, Nouvelle démocratie.

[31] Idem

[32] Lénine, La démocratie et le populisme en Chine.

[33] Mao Tsetoung, Nouvelle démocratie.

[34] Idem

[35] Idem

[36] Idem

[37] Idem

[38] Idem

[39] Lénine, Sens historique de la lutte intérieure du parti

[40] Lénine, La commune de Paris et les tâches de la dictature démocratique

[41] Lénine, Discours au conseil général de toute du PC (b)

[42] Lénine à l'occasion du quatrième anniversaire de la révolution d'Octobre

[43] Voir la lettre de Lénine aux camarades géorgiens

[44] Staline, d'Octobre et la question nationale

[45] J. Staline: Encore une fois sur la question nationale. (Cité dans Démocratie de Mao)

[46] Lénine, Rapport présenté au 2ème congrès de Russie des organisations des peuples d'orient

[47] Lénine, Contre l'opportunisme de droite

[48] Lénine, De la fierté nationale des Grands Russes 

[49] Lénine

[50] Lénine, Discours à l'occasion du quatrième anniversaire de la grande révolution d'Octobre

* Cette théorie opportuniste est enraciné chez les révisionnistes de notre pays.

[51] Lénine, sur l'article Des lumières sur les questions directes.

[52] Cette thèse a été maintes fois développée par Engels dans plusieurs de ses oeuvres, notamment l'Anti Dühring.

[53] Lénine, Les leçons de l'insurrection de Moscou