Groupe Militant
Communiqué du 23 mai 2006
Avec notre attaque incendiaire du Tribunal « social »
berlinois dans la nuit du 24 mai 2006, nous avons continué
notre offensive contre les institutions de la technocratie sociale.
De plus, nous comprenons nos actions militantes comme un avertissement à ne pas laisser
sans combat le développement de la manifestation pour la défense des
acquis sociaux sociale du 3 juin, à Berlin, aux mains des Bsirske, Lafontaine et compagnie.
Imprimons notre marque de manière incontournable : attaquons
la technocratie sociale sur tous les plans militants,
chassons de la scène les Lafontaine et C° !
Enfin, nous donnons avec cette action un avertissement
sans ambiguïté à ces juges des tribunaux « sociaux » qui sont responsables
des verdicts anti-prolétaires et qui, par là, poussent dans le néant
les gens qui sont à la marge de la société.
La fête est finie et
ne pensez pas que vous pourrez vous cacher derrière vos paragraphes [juridiques] de merde !
En fin de compte, vous payerez la facture, vous pouvez graver
cela sur vos montagnes de dossiers.
Dans ce cadre, nous voulons revenir sur les attaques directes
et personnalisées contre le directeur d'Affiniere de l'Allemagne du Nord,
Werner Marnette, et le chef de l'Institut de Recherche Economique de Hambourg (HWWI),
Thomas Straubhaar [leurs voitures et/ou leur domicile avaient été
incendiés peu auparavant, NdT].
Ces formes d'action contre les propriétés des technocrates
sociaux diplômés montrent que, contrairement à ce que disaient les infos télévisés du magazine
"Report Mainz" du 15 mai 2006, d'après lesquelles
« cela peut arriver à tout le monde », ceux qui ont été la
cible d'une action militante savent bien pourquoi le adresses était en tête de liste.
Aux tribunaux sociaux comme instrument du lutte de classe d'en haut...
Dans la foulée de l'attaque de classe d'en haut avec ses instrument bien connus
que sont l'« Agenda 2010 » et les réformes « Hartz », une fonction de plus en
plus importante est conférée aux tribunaux « sociaux ».
Sur les tables des greffes des tribunaux « sociaux », s'empilent les contradictions
et les plaintes contre les dégâts qui résultent par exemple de l'imposition de « Harz IV ».
De plus, ces prochains mois, les premiers cas de menace de déménagement
contraint des « Centres d'emploi » dans les bâtiments des tribunaux
« sociaux » seront négociés. A cause de ce « surcroît de travail », ont a attribué
davantage de personnel aux tribunaux « sociaux » : le nombre de places de juge dans
le tribunal « social » berlinois a ainsi été augmenté d'un tiers.
Une autre branche de l' « administration de la misère » qui
connaît un petit boom : la dégringolade dans l'échelle sociale des uns
implique la promotion sociale des laquais de la bureaucratie de classe.
La marginalisation sociale de larges cercles de la population et
la paupérisation individuelle sont de moins en moins gérées et de plus
en plus bétonnées par des tribunaux « sociaux ».
Les tribunaux « sociaux » sont un instrument du combat de classe d'en haut organisé,
une institution qui appose un cachet sur l'appauvrissement individuel.
C'est la dernière étape d'une longue chaîne de conflits avec
l'appareil administratif des Centres d'emploi.
Le rôle d'amortissement de l'état de bien-être social et
la dissimulation du conflit de classe ne joueront plus aucun rôle si Hartz IV est imposé.
La façade, si bien entretenue pendant des décennies, de
l'idéal d'égalité sociale, s'effondre comme un château de carte.
Ce qui règne est la violence froide et nue des représentants de
la technocratie sociale.
Notre devoir est de casser cette logique dominante d'après laquelle
ils ceux qui s'attribuent le pouvoir définissent le droit.
...opposer la résistance sociale révolutionnaire organisée !
Il n'existe pas d'automatisme qui donne aux personnes paupérisées
et maltraitées une perspective collective de combat de classe,
et qui conduit, comme si cela allait de soi, à l'action directe.
Néanmoins, dans les dernières années de la confrontation aux agences
de la technocratie sociale, beaucoup d'initiatives et de projets sont
nés qui ont donné du courage au mouvement.
Nous devons immédiatement partir de ceci pour donner des exemples
et pour développer un cadre qui permet une participation des
personnes socialement marginalisées et précarisées.
Pour notre part, depuis que nous existons, nous avons misés
sur les « trois volets » de l'organisation en des structures de
groupes militants (plate-forme militante),
du soutien et de la co-initiations des processus de base,
et sur la création des conditions logistiques d'une propagande
armée sous la forme organisationnelle d'une structure de guérilla ou de milice.
Dans le cadre d'un processus de construction révolutionnaire aussi
complexe, nous voyons un déclencheur pour sortir le combat du
communisme du cabinet de l'écrivain et l'amener au grand jour,
dans les rues et la vraie vie.
Dans ce contexte nous comprenons notre intervention militante comme
un conseil d'orientation sur la manière dont on pourrait,
par exemple, transformer la manifestation du 3 juin à
Berlin contre le hold-up social, pour éviter qu'elle ne
sombre dans le chenal de la compromission de classe des
apparitchiks du [syndicat] DGB et batteurs d'estrades du Parti de « gauche ».
La bureaucratie syndicale ainsi que les nouveaux partis politiques
comme la WASG, qui se dirigent volontairement dans la nasse du parlementarisme,
ne sont pas et n'ont jamais été des partenaires d'une alliance pour une
gauche révolutionnaire, mais sont notoirement les hommes du statu quo,
qui ont toujours dénoncé la résistance sociale révolutionnaire comme un « facteur de trouble ».
Pour une plate-forme - pour un processus de construction révolutionnaire - pour le communisme !
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