Parti Communiste révolutionnaire du Chili
Contre le sectarisme
1969
Notre Parti, en seulement deux années et demi d'existence, a réussi
à unir autour d'un programme révolutionnaire juste, marxiste-
léniniste, un nombre appréciable d'activistes de la classe
ouvrière, d'étudiants, professeurs, intellectuels, etc., dans
presque toutes les villes importantes du Chili et a développé des
noyaux militants dans diverses régions rurales et communautés
indigènes.
Il a réussi à éduquer beaucoup de ses militants et à les
transformer en de bons cadres, tout en maintenant une lutte
idéologique permanente, au travers de journaux, bulletins, revues,
contre les tendances opportunistes au sein de la classe ouvrière,
en particulier contre le révisionnisme contemporain et contre
l'idéologie petite-bourgeoise représentée par le castrisme.
Tout ce labeur, qui avait pour objectif principal de développer et
de renforcer une véritable avant-garde révolutionnaire du
prolétariat, a été mené au milieu de conditions difficiles, à cause
du petit nombre d'activistes que comptait notre organisation à ses
débuts, face à la grosse machinerie de fonctionnaires de parti et
de bureaucrates syndicaux que possédait le révisionnisme, face aux
liaisons de celui-ci avec les patrons, la police et le
gouvernement, face à la démagogie réformiste impulsée, planifiée et
dirigée par l'impérialisme yankee, représentée dans notre pays par
le Parti Démocrate-chrétien et soutenue par les révisionnistes du
vieux PC, et face à la confusion semée dans les rangs
révolutionnaires par le castrisme et le trotskysme.
Depuis le IIIème Plénum de notre Comité Central, lors duquel fut
discuté et approuvé la « Note sur le travail de masses », notre
parti a fait de grands efforts pour pénétrer dans les principaux
centres ouvriers, pour participer à la luttes des masses, pour les
organiser et les mobiliser, pour respecter les principes de la
clandestinité, pour agir de façon planifiée et pour démasquer les
révisionnistes et autres opportunistes et jaunes en les prenant sur
le fait, dans leurs actions concrètes qui signifiaient une trahison
des intérêts des travailleurs.
Dans beaucoup de lieux de travail, ces efforts ont payé et nos
militants, agissant à partir d'une position indépendante, ont gagné
prestige et influence parmi les masses.
Toutefois, ces expériences-là n'ont pas été les plus fréquentes et
générales. La direction du parti n'a pas poussé assez
catégoriquement à l'étude de la « Note sur le travail de masses »
dans les comités régionaux et dans les bases, la discussion sur les
fondements idéologiques de la ligne de masses n'a pas été
approfondie, et pour ces raisons, le travail a été défectueux,
partiel et étroit.
Le parti dans son ensemble n'a pas compris la relation qui existe
entre le travail de masses, sa mobilisation révolutionnaire et la
préparation de la lutte armée, et dans certaines régions, on est
tombé dans le travers d'un travail routinier et sans perspectives
révolutionnaires, centré sur le recrutement de militants à la marge
de la lutte des masses et sur la préservation et le
perfectionnement de l'organisation, l'isolant ainsi de la vie de
notre peuple, de ses problèmes et de ses luttes.
Ces erreurs graves indiquent que dans notre Parti s'est développée
une tendance au sectarisme qu'il est nécessaire de combattre avec
la plus grande détermination.
Pour combattre une tendance erronée, il faut la connaître
précisément, déceler ses racines idéologiques et son origine de
classe, analyser les formes qu'elle prend dans le travail du Parti
et lancer contre elle une lutte idéologique qui éduque les
militants et crée les conditions pour les rendre capables de la
reconnaître et de la déterrer dans le travail partidaire.
Si nous ne lançons pas cette lutte idéologique et que nous nous
limitons à dicter des instructions de rectification, nous perdrions
une occasion excellente d'élever le niveau de conscience des
militants, et la rectification ne serait que superficielle, et la
tendance erronée réapparaîtrait sous d'autres formes.
Le sectarisme a pour base idéologique le subjectivisme, autrement
dit la conception idéaliste et bourgeoise du monde, celle qui tente
de faire croire que les idées ne naissent pas de la pratique
sociale, mais qu'elles possèdent leur vie propre, indépendante de
la pratique des êtres humains.
Dans le sectarisme se manifeste le
désir de s'isoler des larges masses, de tout résoudre au travers
d'un groupe, d'une secte ou d'un clan d'élus. C'est une expression
d'individualisme extrême et de mépris, de manque de confiance et de
peur envers les masses du peuple. C'est une tendance propre aux
classes exploiteuses.
Tout au long de l'histoire, on voit la bourgeoisie recourir à toute
sorte d'organisations sectaires, comme les loges, les fraternités,
les sociétés secrètes, groupes terroristes, conciliabules, etc.,
pour atteindre ses buts politiques et défendre ses intérêts de
groupe.
Le prolétariat, pour sa part, est étranger à l'esprit sectaire. Il
n'a pas d'intérêts obscurs ni de privilèges à défendre. Ses
intérêts de classe s'identifient avec les intérêts des larges
masses du peuple.
Sa lutte révolutionnaire, il ne peut pas la
livrer dans l'isolement, mais au contraire en groupant autour de
lui tous les secteurs capables de l'accompagner à chaque étape de
la lutte.
Pour cette raison, le parti prolétarien, le parti marxiste-
léniniste, doit être capable, depuis le départ, d'appliquer
correctement la ligne de masses, d'être capable de s'unir aux
masses, de les servir fidèlement, de les organiser, de diriger et
orienter ses luttes, de les éduquer et de les mener mener sur le
chemin de la révolution.
C'est un devoir qu'il ne peut éluder,
c'est l'essence de son travail et de son action, où qu'il soit et
quelque soit le nombre de militants qu'il compte dans ses rangs.
Seul le travail politique fondé sur la ligne de masses peut
développer le parti et en faire la force-noyau capable de diriger
la révolution de notre peuple.
Seul le travail politique fondé sur la ligne de masses peut élever
le prolétariat à la position dirigeante et lui faire jouer le rôle
hégémonique dans la lutte armée pour la libération nationale, et
c'est seulement par ce travail que peut être préparée, organisée et
développée la guerre populaire, la guerre des masses capable de
libérer les classes exploitées de notre pays.
La politique, c'est l'activité consciente d'une classe qui vise à
défendre ses intérêts fondamentaux.
A travers elle, les forces qui
représentent les divers intérêts de classe d'une société luttent
pour gagner à leur cause les majorités, pour obtenir leur soutien
et leur aide afin de dominer le pouvoir, servir ces intérêts et
imposer leur propre conception du monde.
L'impérialisme et la
bourgeoisie comptent sur la machinerie du pouvoir, sur le contrôle
des forces de répression, sur les armes du soudoiement, du
conciliabule, de la corruption, etc. pour se maintenir au pouvoir
et exercer leur exploitation.
Le prolétariat ne compte que sur l'unité autour de son parti et sur
son action politique pour organiser et élever sa capacité
combative, générer sa propre force militaire, déloger ses ennemis
de classe du pouvoir et libérer lui-même et tout le peuple de
l'exploitation.
Le sectarisme, c'est le contraire de la politique prolétarienne et
de la lige de masses. C'est une tendance opposée à l'idéologie du
prolétariat, opposée aux principes du marxisme-léninisme. C'est un
cancer que nous devons apprendre à reconnaître et éliminer de la
vie et du travail de notre Parti.
Poursuivons. Les erreurs principales qui ont mis à découvert
l'existence du sectarisme dans notre travail sont les suivantes :
1. Nous avons cherché à construire le Parti et à le développer en
marge de la lutte des masses; ceci a généré un recrutement sectaire
et étroit d'éléments qui étaient d'accord avec nous mais seulement
en paroles, et nous a empêcher de connaître et de gagner les
véritables activistes agissant dans les masses.
2. Nous n'avons pas su comprendre le rapport qui existe entre le
travail clandestin et le travail ouvert. Nous n'avons pas compris
que notre organisation est clandestine pour pouvoir faire du
travail ouvert parmi les masses, pour pouvoir les mobiliser et les
diriger dans la lutte révolutionnaire.
Nous n'avons pas impulsé de
participation active dans les organismes de masses sous prétexte
qu'ils sont dirigés par des jaunes, comme s'il n'était pas
obligatoire de combattre l'opportunisme au sein des masses et de
nettoyer leurs organisations des traîtres et des jaunes.
Ceci
signifie : manque de combativité et manque de confiance dans les
masses.
Nous n'avons pas promu la création de nouveaux organismes
de masses ouverts et légaux, qui recueillent les inquiétudes et
aspirations des travailleurs, servent leurs intérêts et établissent
le lien entre le Parti et les masses.
3. En ne participant pas activement à la lutte des masses, nous
avons conduit le Parti vers l'isolement, nous n'avons pas pu
synthétiser ces luttes pour en faire des plate-formes concrètes et
des consignes capables d'orienter et d'impulser la lutte des
classes, et pour cette raison, nous n'avons pas pu mobiliser les
larges masses, faute de jouer notre rôle d'avant-garde prolétaire.
4. Nous n'avons pas su travailler avec ceux qui ne sont pas
totalement d'accord avec nous. C'est-à-dire que nous n'avons pas
compris que dans les masses, il y a des éléments avancés,
intermédiaires et attardés, et nous n'avons pas donné à chaque cas
de figure un traitement approprié.
5. Nous avons pensé que nous ne pouvions intervenir dans la lutte
des masses seulement là où le parti était déjà présent et renforcé.
Dans de nombreux cas, même là où le Parti était présent, nous
n'avons fait que suivre les masses, démontrant ainsi un manque
d'intérêt et de détermination pour servir le peuple et représenter
ses intérêts fondamentaux.
Ces expressions de sectarisme dans le rapport du Parti aux masses
ont été accompagnées de manifestations de sectarisme dans le
travail interne du Parti. A notre avis, les plus importantes sont :
1. Dans les divers organismes du Parti, nous n'avons pas implanté
les méthodes correctes qui auraient permis d'établir les justes
relations entre les tâches d'orientation et de direction politique
et les tâches pratiques et d'organisation.
Face à la surcharge de
travail, nous avons donné la préférence aux tâches pratiques et
d'organisation, laissant au second plan et même dans l'oubli les
tâches politiques. C'est une grave erreur qui tend à écarter le
Parti de ses devoirs révolutionnaires et de la vie de notre peuple.
Le travail politique, fondamentalement, doit résumer et
systématiser les expériences de la lutte des masses à la lumière du
marxisme-léninisme, pour les faire revenir aux masses sous forme de
ligne et d'orientation politiques.
Voilà l'essence de notre travail
révolutionnaire. En retour, faute de résoudre correctement les
tâches pratiques et d'organisation, il sera impossible de
transformer les orientations politiques en actions concrètes.
2. L'erreur consistant à chercher à former des cadres à la marge de
la lutte des masses. On s'est occupé de perfectionner
l'organisation, d'élever le niveau politique des cadres, de les
qualifier et même de les remodeler idéologiquement sur la seule
base de l'étude livresque, des cours et des discussions internes à
l'écart de la pratique concrète révolutionnaire.
Cette erreur a
conduit certains cadres à s'auto-perfectionner, à se prolétariser
loin du prolétariat, à faire preuve d'orgueil et à traiter avec
mépris leurs camarades.
3. L'erreur d'exiger un haut niveau idéologique et de faire
obstacle au recrutement de prolétaires honnêtes qui acceptent les
aspects fondamentaux de notre programme et sont prêts à lutter
pour la libération de leur classe.
On oublie ce faisant le rapport
qui existe entre la qualité et la quantité et on oublie le fait
qu'un prolétaire n'a principalement qu'un recours pour élever son
niveau idéologique: s'incorporer aux tâches politiques de son parti
de classe, à sa discipline et son éducation.
4. L'erreur de n'avoir pas utilisé suffisamment et correctement la
critique et l'autocritique dans les organismes du Parti. On a ainsi
méprisé l'arme fondamentale pour atteindre l'unité et élever le
niveau idéologique et politique des militants. Lorsqu'elles ont été
utilisées, c'était seulement pour résoudre de graves problèmes
internes, mais pas de façon systématique dans la chaleur de la
pratique dans le travail politique du Parti.
5. L'erreur de placer l'origine de classe au-dessus de l'aspect
idéologique dans l'évaluation des militants, ce qui tend à priver
le Parti et la classe ouvrière de la contribution valable et
nécessaire que peuvent apporter les intellectuels révolutionnaires.
Cette manifestation de sectarisme a en général été accompagnée de
l'erreur de confondre les artisans (qui appartiennent à la petite-
bourgeoisie) avec le prolétariat.
La considération de l'origine de classe des cadres révolutionnaires
est un facteur important dans leur évaluation, mais n'est pas le
seul. Le mouvement ouvrier a compté de grands dirigeants provenant
d'autres classes.
Le facteur déterminant dans l'évaluation d'un
cadre, c'est son niveau idéologique, qui doit se manifester
principalement dans la fidélité et la ferveur pour la cause
révolutionnaire du prolétariat.
6. L'erreur de cacher le Parti loin des yeux des masses, se refuser
à mener les tâches de propagande sous le prétexte de maintenir la
clandestinité; comme si celle-ci devait empêcher de mener une bonne
et efficace propagande parmi les masses. On oublie ainsi que la
meilleure clandestinité est celle que les masses elles-mêmes
offrent à leur avant-garde révolutionnaire.
Toutes ces erreurs provoquées par le sectarisme doivent être
analysées par nos soins, de façon sérieuse et approfondie, à la
lumière des principes du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao
Zedong.
Elles ont causé grand tort au développement de notre Parti
et à la cause révolutionnaire de notre peuple. La lutte contre le
sectarisme est une tâche immédiate que nous devons réaliser pour
rectifier ces erreurs et rendre le Parti apte à mener avec la plus
grande efficacité son travail révolutionnaire.
Nous pensons que nous ne pourrons réussir cette tâche que si, dans
chaque comité et chaque cellule nous réalisons un bilan du travail
et une discussion sérieuse pour déterminer de quelle façon le
travail a été affecté par le sectarisme, et que nous impulsons
avec la plus grande détermination le travail de masses dans chaque
organisme du Parti.
En rectifiant nos erreurs de sectarisme nous devons considérer :
1. Que dans le travail du Parti, nous devons donner la première
place à la politique et lui subordonner toutes les autres tâches.
Que l'idéologie fait partie de la politique, et que pour notre
Parti, il s'agit d'une politique prolétarienne qui se résume à
impulser et diriger la lutte des classes, à servir les intérêts du
peuple à court et à long terme.
Cette définition politique est
exprimée dans notre Programme et doit être présente dans chacun des
actions du Parti.
2. Que l'idéologie prolétarienne ne peut remplir son rôle dirigeant
que dans la pratique révolutionnaire, dans l'élaboration d'une
ligne politique juste pour chaque moment de la lutte et dans
l'accomplissement des tâches politiques au sein des masses.
3. Que le prolétariat doit développer une politique indépendante,
qui prend chair et force grâce au soutien des larges masses
exploitées et non pas grâce aux engagements et aux pactes conclu
avec les directions des autres forces. Il doit élaborer ses propres
formes d'action et ses propres méthodes de lutte, ou comm le dit
Mao Zedong « Vous vous battez à votre façon, nous nous battons à
notre façon ».
4. Que la lutte des masses, leur mobilisation révolutionnaire, la
construction du Parti et la préparation de la lutte armée ne
peuvent pas être séparées, étant des aspects d'une même tâche.
5. Que la liaison avec les masses, leur organisation et leur
mobilisation est ainsi une seule et constante tâche qui ne peut pas
se diviser en étapes.
6. Que pour mobiliser les masses ils ne suffit pas de participer à
leurs luttes. Ni même de parvenir à les diriger et à les rendre
plus combatives.
Comme il a été dit antérieurement, il faut que le
Parti synthétise leurs luttes en plate-formes et directives
politiques capables d'unir les différents mouvements spontanés, et
en actions politiques à objectifs concrets, pour tirer les masses
et les luttes revendicatives hors de l'économisme et les mettre sur
le chemin de la révolution. S'il ne fait pas cela, le Parti ne
pourra que rester le fourgon de queue de la lutte spontanée.
7. Que la défaite du sectarisme implique l'élimination du
subjectivisme qui est à sa source et qui se manifeste ainsi : a)
méconnaissance des problèmes des masses; b) méconnaissance du degré
de conscience des masses; c) méconnaissance des modes de vie des
masses; d) méconnaissance des diverses formes d'expression des
masses; e) méconnaissance des luttes spontanées des masses et de
leurs traditions de lutte
8. Que le caractère clandestin du Parti ne saurait en aucun cas
être une excuse pour s'isoler et se cacher des masses.
Que tout notre peuple doit connaître l'existence du Parti, sa ligne
politique et sa fidélité aux intérêts du prolétariat et des masses
exploitées, bien qu'il ne sache pas quelle est son organisation et
où il se réunit.
Que notre Parti est clandestin pour ne pas être éliminé par
l'ennemi et pouvoir servir les masses et devenir la force-noyau
capable de diriger la révolution de notre peuple.
Que la contradiction entre travail clandestin et travail ouvert se
résout au travers d'organismes de masses indépendants, ouverts et
légaux, comme des comités, des centres, etc., qui reflètent les
inquiétudes et les aspirations des masses, qui nous permettent
d'unir les plus vastes secteurs des ouvriers, paysans, étudiants,
employés, intellectuels, etc., en les organisant et en les
dirigeant sous l'orientation du Parti.
La participation active de
nos militants dans les syndicats, centrales de travailleurs,
confédérations, etc., doit être impulsée sérieusement, au plan
national comme régional.
Face à cela, le Parti doit fixer une politique claire et définie,
pour que nos militants puissent y agir de façon décidée, regrouper
autour d'eux les éléments les plus sains et combatifs de la classe
laborieuse et transformer ces organismes de masses en instruments
actifs de la lutte des classes, en isolant et en démasquant les
traîtres et les renégats.
Notre Parti a déjà entamé avec succès la lutte contre le
sectarisme. Sous cette orientation, quelques comités régionaux ont
réussi, dans un court laps de temps, à rompre l'isolement et à
établir des liens sérieux et définitifs avec les masses
travailleuses.
Dans les luttes, nous apprenons à connaître de nombreux activistes
des masses, honnêtes et combatifs, qui comprennent immédiatement
nos positions, qui travaillent à nos côtés et qui, bientôt, seront
invités à militer dans notre Parti. Dans la mesure où nous battons
les tendances sectaires, un nouveau souffle passe dans nos rangs.
Les masses de notre pays sont en train d'être brutalement frappées
par la politique de famine imposée par l'impérialisme yankee par
l'intermédiaire de son instrument, le gouvernement de Frei et la
poignée de grands exploiteurs autochtones. La démagogie réformiste
commence à faire faillite et les politiciens opportunistes au
service de la bourgeoisie commencent à être répudiés par les
travailleurs.
Les luttes des masses prennent un caractère de plus ne plus
combatif et outrepassent les instructions des dirigeants jaunes
enkystés dans leurs organismes. Rien, à part nos propres défauts et
limitations, n'empêchera notre Parti de remplir son devoir glorieux
de diriger et prendre la tête de la lutte révolutionnaire de notre
peuple.
Toutes les fois que nous mènerons un travail sérieux, dévoué et
efficace, les masses seront avec nous.
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