Union Ouvrière Communiste (MLM) de Colombie

Au prolétariat de tous les pays et aux marxistes-léninistes-maoïstes

Lorsqu'en 1984 les communistes de divers pays décidèrent d'organiser le Mouvement Révolutionnaire Internationaliste MRI et déclarèrent au prolétariat et aux peuples du monde que « face à la conjoncture actuelle de l'histoire mondiale, il revient au prolétariat de reprendre la tâche de former sa propre organisation, une Internationale de type nouveau basée sur le marxisme-léninisme- maoïsme... », ils faisaient le choix du seul chemin de victoire pour la révolution prolétarienne, dans lequel s'expriment les conditions de la lutte de classes existant dans le capitalisme impérialiste, un mouvement historique qui marche vers l'établissement du socialisme et du communisme sur toute la terre, et qui exige, pour cette raison, l'unité idéologique, politique et organisationnelle des prolétaires de tous les pays.

Pendant près de 23 ans, le MRI joua le rôle de centre idéologique et politique du Mouvement Communiste International (MCI), mais, en gardant le silence devant la trahison de la révolution de Nouvelle Démocratie au Népal, de la part de la direction d'un parti appartenant au MRI, celui-ci a crée une situation dans laquelle ce mouvement a perdu toute autorité en tant que centre dirigeant du prolétariat révolutionnaire, mettant ainsi un terme à toute une période du processus de la construction de l'Internationale de type nouveau.

Le MRI ne joue déjà plus le rôle de centre dirigeant du Mouvement Communiste International et ne peut plus continuer à être considéré comme l'embryon de l'Internationale Communiste de type nouveau.

Alors que la possibilité de l'unité dans le MRI a été perdue, il devient nécessaire d'avancer vers une nouvelle déclaration dans une nouvelle organisation capable de donner continuité au processus de construction de l'état major du prolétariat dans le monde.

Soucieuse de cette nécessité, la VIIè Assemblée (extraordinaire) de l'Union Ouvrière Communiste (marxiste-léniniste-maoïste) appelle le prolétariat de tous les pays à faire un pas en avant dans la construction de l'Internationale Communiste de type nouveau.

LE MONDE EST MUR POUR LA REVOLUTION

Aujourd'hui, dans le cours de la grande agonie du capitalisme impérialiste, se révèlent aux yeux de toutes les classes des phénomènes qui ont éveillé une grande lutte entre les théoriciens de la bourgeoisie, de la petite-bourgeoisie et du prolétariat, dont les critiques respectives adressées à l'impérialisme correspondent à des intérêts de classe distincts et opposés.

Alors que les économistes bourgeois et petits-bourgeois - apologistes de l'exploitation et de l'oppression - voient dans les développements actuels croissance, vitalité et consolidation absolue du règne impérialiste, les communistes révolutionnaires perçoivent déclin, agonie et des contradictions profondes et antagoniques, qui confirment la théorie léniniste de l'impérialisme, stade supérieur et suprême du capitalisme et antichambre du socialisme.

Les peuples du monde supportent aujourd'hui le joug le plus lourd et le plus ténébreux, celui du capital financier. Le roi du capitalisme impérialiste s'est étendu aux confins du monde, dévastant la vie de peuples entiers et portant avec lui la cause de son existence, de sa survie et de son développement : la surexploitation du prolétariat.

Le capitalisme s'est transformé en un système mondial d'exploitation et d'oppression, et ce triomphe mondial est la cause de sa défaite inévitable, parce que non seulement il a forgé au fur et à mesure et partout sur la planète la classe qui l'ensevelira, la classe des prolétaires, mais aussi parce qu'il a aiguisé la lutte des classes en général, parce qu'il a élargi les différences entre elles, a accéléré la prolétarisation de vastes couches de la petite- bourgeoisie, a stimulé la volonté de lutte anti-impérialiste parmi les masses laborieuses du monde, sur les épaules desquelles repose le poids de son exploitation et la honte que constitue sa domination.

Enfin, dans la grande agonie du capitalisme, ses fossoyeurs sont postés à tous les coins du monde, dans une situation excellente pour le triomphe de la révolution, et extrêmement appropriée pour l'unité, l'organisation et la lutte mondiales du prolétariat, conditions sans lesquelles l'enterrement de l'impérialisme serait encore retardé.

Cette force formidable existe, étendue sur toute la planète, elle est constituée par la classe des prolétaires, par ceux qui, étant complètement dépossédés, n'ont rien à sauvegarder, et qui en échange doivent détruire tout ce qui protège et garantit la perpétuation de la propriété privée - cause profonde de l'esclavage salarié- en faveur de la classe authentiquement révolutionnaire, dont les intérêts correspondent pleinement et complètement avec la tendance historique de la société vers le socialisme.

la division du monde entre une poignée de pays oppresseurs, exploiteurs, et une immense majorité de pays opprimés, exploités, fut une différentiation essentielle qu'apporta le stade impérialiste, où la lutte pour le repartage du butin dèjà partagé a accentué la vieille politique coloniale du capitalisme, lui donnant le caractère du règne des associations monopolistes des grands patrons, de la domination semi-coloniale des pays impérialistes sur les pays formellement indépendants, qui sont soumis économiquement, politiquement et militairement sous le joug le plus lourd, sanglant et exploiteur du capitalisme : celui du capital financier.

la contradiction entre les groupes impérialistes eux-mêmes et entre les pays impérialistes eux-mêmes tend elle aussi à l'aiguisement, à l'affrontement et à la guerre mondiale ; et non pas vers son dépassement dans le sein même de l'impérialisme sans qu'il y ait besoin de révolution - comme le formule la théorie de Kautsky sur l'ultra-impérialisme.

Aujourd'hui, un tel affrontement est gigantesque et frénétique sur toute la terre, pour les bénéfices que représentent l'exportation du capital financier, principalement dans la domination semi- coloniale des pays opprimés.

Ils ne se diputent plus seulement des pays, mais des continents entiers pour y planter les griffes de leur capital financier ; à l'aide de croisades universelles et démocratiques et humanitaires, ils forment des alliances temporaires pour gagner des positions dans la lutte permanente et avide pour l'oppression et la surexploitation des masses laborieuses de la planète, pour la contrôle des sphères d'influence et la possession des ressources stratégiques.

C'est une contradiction qui engendre de constants réalignements entre pays impérialistes.

Ce n'est pas par hasard que les Etats-Unis aient perdu de l'influence en Amérique Latine, alors que les pays impérialistes d'Europe en ont gagné autant qu'en Europe orientale.

Tout un conglomérat de phénomènes manifestant les signaux du déclin de l'impérialisme nord-américain à l'intérieur de la pente descendante de l'impérialisme en tant que capitalisme en décomposition contredit l'appréciation des dirigeants du Comité Central du Parti Communiste du Népal (maoïste) [PCN(m)], sur l'impérialisme nord-américain en tant que domination absolue d'un « Etat globalisé de l'impérialisme nord-américain ».

Prises comme un tout, la situation et la corrélation des contradictions les plus importantes de l'impérialisme reflètent le fait que la contradiction fondamentale du capitalisme en est arrivé à un point d'exacerbation jamis vu, entre une production toujours plus sociale se réalisant sur toute la surface du globe, et une appropriation toujours plus privée, dans les mains des groupes monopolistes des grands patrons.

Le monde impérialiste a universalisé les prémisses matériels du socialisme, arrivant à une limite au delà de laquelle commence la révolution, dans la grandiose perpective de réaliser la loi que la société a tracée à travers toute son histoire : LE COMMUNISME PREVAUDRA SUR TOUTE LA TERRE !

Les phénomènes de la situation mondiale qui chaque jour surgissent à la surface de la société confirment que la fin de l'impérialisme est proche, parce que c'est ce que signalent ses contradictions internes, parce que dans le monde toutes les conditions matérielles pour la révolution ont mûri et que la société mondiale est restée prête pour l'expropriation des expropriateurs.

Cependant, bien que toutes les forces et tendances objectives favorisent la révolution, il existe un décalage entre un monde mûr pour la révolution et un élément communiste conscient qui est faible et dispersé.

L'accroissement du caractère socialement insupportable des conditions de vie ne suffit pas ; sont autant indispensables les conditions subjectives internationales - idéologiques, politiques et organisationnelles - des forces sociales artisanes et protagonistes de la révolution.

LA TRAHISON AU NEPAL ET LA LUTTE CONTRE L'OPPORTUNISME

Depuis l'année 2001, les authentiques marxistes-léninistes-maoïstes étaient préocuppés par les concessions théoriques et la terminologie imprécise qui se dégageaient des documents signés par les dirigeants du Parti Communiste du Népal (maoïste).

Dans un esprit de parti et internationaliste, divers partis et organisations les invitèrent à être vigilants face aux positions de droite et à faire fermement confiance à la lutte de lignes pour critiquer les déviations, parce que, si elles se consolidaient comme ligne dominante, elles mettrait sérieusement en danger le triomphe de la révolution.

Lors du second semestre de 2006, prévoyant le risque du passage ouvert à l'opportunisme politique consistant à désarmer la révolution et à capituler devant l'impérialisme et l'ennemi de classe, le Parti communiste d'Inde (maoïste) et l'Union Ouvrière communiste (mlm) de Colombie, lancèrent un appel public fraternel et internationaliste aux dirigeants du PCN(m) pour que celui-ci reconsidère son engagement vis-à-vis de la république parlementaire, l'Assemblée constituante et la démocratie bourgeoisie, ainsi que ses propositions de « démocratie multipartite » et de « démocratie du XXIè siècle », parce qu'elles sont toutes, essentiellement, des instruments et des formules de la dictature bourgeoise.

A nouveau ils furent invités à se détacher des idées et théories contraires au marxisme autant sur les questions concernant l'Etat, la révolution, la luttes des classes et l'impérialisme, que sur leurs questionnements au sujet de la validité de la science marxiste-léniniste-maoïste et de l'expérience historique de la dictature du prolétariat, de la construction du socialisme et de l'Internationale Communiste.

Le 21 Novembre 2006, lors de l'Accord de paix conclu avec la bourgeoisie et les propriétaires terriens, les dirigeants du PCN(m), en s'engageant à mettre fin à la guerre populaire, à désarmer le peuple, à dissoudre l'Armée Populaire de Libération, le gouvernement populaire et ses tribunaux.... perpétrèrent une trahison envers le prolétariat et les masses mondiales - spécifiquement celles du Népal - envers la ligne marxiste du PCN(m) lui-même et du Mouvement Révolutionnaire Internationaliste, et envers le marxisme-léninisme-maoïsme.

Trahison envers le prolétariat et les masses, puisque la guerre populaire menée depuis 10 ans fut possible grâce à la participation permanente et combative du peuple motivé par la conquête du pouvoir pour le prolétariat et la paysannerie, avec la construction d'une république populaire de nouvelle démocratie comme forme de la dictature du prolétariat.

C'est ainsi que des millions de peronnes autour du monde levèrent la bannière de l'internationalisme et de la solidarité avec un peuple qui réussit, en une seule décennie, à mener la guerre jusquy'au stade de l'offensive stratégique en l'approchant de la conquête du pouvoir dans tout le pays.

Mais douloureusement, cet exploit des ouvriers et paysans du Népal, qui offrient la vie de milliers de leurs enfants, finit par être utilisé comme moyen de pression pour un accord de paix conclu avec les classes réactionnaires.

Trahison envers la ligne du Parti Communiste du Népal (maoïste), qui lorsqu'il appelait les masses à lancer la guerre populaire déclarait que « le peuple a été victime non seulement de la répression répétée et des intrigues des réactionnaires, mais aussi de la trahison et des tromperies des réformistes.
Aujourd'hui, les plus grands traîtres au peuple sont les soi-disants communistes (révisionnistes) qui se sont frayé un chemin vers les miettes du pouvoir de l'Etat réactionnaire en léchant les bottes du féodalisme et de l'impérialisme.
Le peuple du Népal et son histoire n'oubliront jamais ces traîtres qui s'asseoient à la même table que les réactionnaires, trahissant la foi du peuple en un changement radical et en le Parti Communiste, foulant aux pieds le sang de milliers de martyrs.
Encore une fois, si quelqu'un insiste pour que l'on agisse à l'intérieur des étroites limites de la lutte réformiste dans un Etat réactionnaire, il tombera tôt ou tard tout simplement dans une autre trahison. L'histoire a démontré cette vérité irréfutablement.»


Cette déclaration, les dirigeants du Népal l'ont foulé aux pieds, elle aussi.

Trahison envers la déclaration du Mouvement Révolutionnaire Internationaliste, qui avertissait, en 1984 : « Le mouvement communiste a tiré d'amères leçons lorsque les masses opprimées de ces pays [opprimés] ont mené des luttes héroïques, y compris des guerres de libération nationale, qui n'ont pas mené à l'établissement du Pouvoir politique du prolétariat et de ses alliés, mais à l'usurpation des fruits de la victoire du peuple par de nouveaux exploiteurs, généralement en alliance avec une des puissances impérialistes ou avec plusieurs d'entre elles. »

C'est le chemin que suit aujourd'hui la direction du PCN(m), en renonçant à la guerre populaire, en pactisant avec les exploiteurs et en acceptant l'intervention des impérialistes de l'ONU, sous le faux prétexte qu'il est impossible que les opprimés et les exploités triomphent dans les conditions actuelles du monde.

Abandon de la base d'unité du MRI suivant laquelle : « Le parti marxiste-léniniste doit armer le prolétariat et les masses révolutionnaires non seulement d'une compréhension de la tâche immédiate consistant à mener à bien la révolution de nouvelle démocratie, et du rôle et des intérêts incompatibles des différentes forces de classes, amies et ennemies, mais aussi de la nécessité de préparer la transition à la révolution socialiste et au but final, le communisme mondial. »

Trahison au marxisme-léninisme-maoïsme, puisque leur virage a comme base le fait d'abandonner et de fouler aux pieds la théorie révolutionnaire en même temps que le fait d'introduire en contrebande les vieilles et pourries théories kautskystes, social- démocrates et révisionnistes.

Le questionnement sur la science de la révolution considérée comme « insuffisante » et le mépris affiché pour les révolutions en Russie et en Chine, ainsi que la théorie de la soi-disante « démocratie du XXIè siècle » (qui au fond n'est ni plus ni moins que de la démocratie bourgeoise) sont opposés au marxisme-léninisme- maoïsme et rompent l'unité des communistes révolutionnaires, puisque celle-ci ne peut exister que sur la base d'une adhésion ferme aux principes qui viennent de Marx et Engels, en passant par les révolutions de Russie et de Chine et enfin par leurs développements et leur défense intransigeante dirigés par Lénine, Staline et Mao Zedong.

Le prachandisme est devenu ainsi l'ennemi principal dans la lutte pour construire l'Internationale Communiste de type nouveau.

Il est hors de doute que dans le cours de la lutte des classes, se présentent des accords et des compromis nécessaires et inévitables, et le parti communiste doit les accepter, mais sans jamais trafiquer les principes ni compromettre l'avenir du mouvement, comme l'enseigne la science du marxisme et l'expérience de la lutte de classe du prolétariat.

L'accord de paix co-élaboré par les dirigeants du PCN(m) est une trahison parce que ce pacte se fonde sur le désarmement des masses, sur le renoncement à la conception marxiste du caractère de classe de l'Etat, de l'armée et de la démocratie dans la république bourgeoise, et que sous l'égide de ce pacte se consolide le pouvoir d'Etat de la bourgeoisie et sa dictature de classe.

Ce fut un accord de paix salué par l'impérialisme, la bourgeoisie et les révisionnistes.

Mais cette joie des ennemis de la révolution est passagère, car malgré tout ce qu'a de douloureux cette défaite des communistes et ouvriers du monde, et contrairement à ce que pensent les dirigeants du Népal, la situation internationale favorise la révolution, le monde est mûr pour elle, les contradictions de classe continueront à faire leur travail dans la société népalaise, les masses reprendront leur initiative historique, les communistes sauront corriger leurs erreurs et retrouner à leur poste en tant que détachement d'avant-garde, et le prolétariat international et les masses laborieuses du monde apporteront leur soutien internationaliste au triomphe total de la guerre populaire et de la révolution de nouvelle démocratie.

LE MOUVEMENT REVOLUTIONNAIRE INTERNATIONALISTE ET LA TRAHISON AU NEPAL

Le MRI a surgi au milieu de la grande crise du Mouvement Communiste International à la suite de la défaite du prolétariat en Chine en luttant contre le courant de l'offensive anticommuniste de l'impérialisme et de la réaction mondiale.

Son mérite a été d'avoir placé dans le champ de la lutte des classes les intérêts de la classe ouvrière du monde entier, en dégageant ses objectifs communs et sa mission historique.

En même temps, il faut attentif à la lutte des peuples opprimés, luttant pour orienter leur luttes à partir du point de vue, de la position et de la méthode du prolétariat.

Il leva notre bannière rouge avec fermeté en défendant l'idéologie révolutionnaire du prolétariat, le marxisme-léninisme-maoïsme. Face à l'hésitation, le pacifisme, le révisionnisme, il sut opposer l'appel à la lutte, en défendant le droit qu'ont les opprimés de se révolter, de faire la révolution et de mener la guerre populaire.

Il stimula la création et le renforcement des détachements du prolériat conscient dans tous les pays et organisa des campagnes conjointes et de coordination.

L'action correcte du Comité [le Comité du MRI, son instance dirigeante - dont la composition est inconnue du public] dans l'orientation face aux principaux événements du monde lui ont permis de devenir le centre international des marxistes-léninistes- maoïstes.

Il est indéniable que l'aiguisement des contradictions de l'agonie de l'impérialisme a produit un grand désordre dans les rangs du Mouvement Communiste International, déchaînant au sein du MRI une dangereuse ligne opportuniste qui sur le plan idéologique a mis en doute les principes du marxisme-léninisme-maoïsme, et sur le plan politique a capitulé devant l'impérialisme et la bourgeoisie, trahissant la révolution au Népal et liant les mains au MRI dans son ensemble.

Le silence du MRI face à cette trahison est une manifestation claire qu'il a pris du retard et a restreint l'impétueuse lutte de lignes à l'intérieur du Mouvement Communiste Internationale, rendant nécessaire l'avancée vers une nouvelle forme d'organisation capable de sauvegarder ses conquêtes et de dépasser ses erreurs et limitations.

Depuis sa naissance, la méthode erronée - déjà critiquée en 1963 par les communistes chinois - consistant à ne pas rendre publiques les divergences et discussions s'est imposée dans le MRI.

Cette méthode restreint la lutte du marxisme révolutionnaire contre les idées, manifestations et tendances opportunistes dans les rangs communistes.

Ceci fut une concession à l'opportunisme qui put ainsi développer et imposer sa ligne bourgeoise.

Une telle méthode limita le MRI dans son ambition de diriger le processus visant à impulser l'unité idéologique, politique et organisationnelle des marxistes-léninistes-maoïstes, en permettant la cohabitation, au sein du MRI, de tendances opportunistes tant de « gauche » que de droite.

Cette coexistence voilait la connaissance de ces différences aux yeux du prolétariat international et des autres organisations marxistes-léninistes- maoïstes qui étaient extérieures au MRI, mais engagées dans la construction d'une Internationale de type nouveau.

Tout cela a non seulement privé les prolétaires révolutionnaires du monde de la richesse de la discussion, mais a aussi limité la participation des masses à ces affaires qui concernent l'avenir de leur propre mouvement.

Une telle méthode limita aussi l'ambition de préparer un projet de texte sur la Ligne Générale du Mouvement Communiste International. Elle limita l'engagement inévitable à continuer l'approfondissement du bilan des expériences, autant de l'Internationale Communiste que de la dictature du prolétariat et de la construction du socialisme en Russie et en Chine.

Elle fit obstruction également à la nécessité impérieuse et à l'obligation d'avancer dans l'analyse de l'évolution du capitalisme impérialiste de ces dernières années.

Pour ces raisons, restent en cours les discussions concernant le bilan de l'Internationale Communiste, de l'expérience de la dictature du prolétariat et de la construction du socialisme en Russie et en Chine, et autour du caractère et de la stratégie de la révolution dans les pays à prédominance capitalistes ou capitalistes opprimés.

De même, reste entière la tâche d'actualiser l'analyse de l'évolution du capitalisme impérialiste dans son processus d'agonie et de décomposition de ces derniers temps, et de déterminer sur cette base la contradiction principale dans le monde.

Toutes ces analyses sont nécessaires pour définir la forme de la nouvelle Internationale Communiste.

Le Mouvement Révolutionnaire Internationaliste, bien qu'il continue à subsister en tant qu'organisation, ne peut pas remplir les engagements qui étaient les siens.

Il ne peut pas être le centre de direction, lui qui au nom de la conservation des formes sur le plan organisationnel se concilie avec l'opportunisme et n'ose pas rompre avec lui, en sacrifiant ainsi le contenu : les intérêts de la révolution et l'avenir du mouvement ouvrier.

Son silence lors de ce Premier Mai, Jour International de la Classe Ouvrière, est le constat de sa déconfiture idéologique et politique, créant ainsi une obligation pour tous les communistes révolutionnaires du monde, adeptes du marxisme-léninisme-maoïsme, de continuer la lutte pour la constitution de l'Internationale Communisme de type nouveau, en tant qu'instrument principal de la révolution prolétarienne mondiale.

NOUS AVONS BESOIN D'AVANCER VERS L'INTERNATIONALE DE TYPE NOUVEAU

A partir du point de vue de la théorie et du programme mondial des prolétaires, les marxistes-léninistes-maoïstes doivent avancer dans l'élaboration de la ligne générale du Mouvement Communiste International.

Ceci signifie battre l'opportunisme prachandiste, principal obstacle à l'unité du MCI.

Face à l'incapacité du MRI à avancer dans la définition de la ligne générale, face à l'exacerbation des contradictions de l'impérialisme dans son agonie, et face à la lutte impétueuse déclenchée parmi les communistes, ont surgi les thèses du prachandisme qui ont mis en question les fondements du marxisme- léninisme-maoïsme, avec la prétention de s'ériger en tant que ligne générale du Mouvement Communiste International.

Et lorsque cela se déroule à l'intérieur de la pensée des partis et des cadres, et que les « nouvelles théories » se présentent comme un développement du marxisme, c'est que nous nous trouvons face à une attaque bestiale de l'opportunisme.

Cette attaque exige de nous que nous la contrecarrions avec une puissante lutte théorique publique, posée fermement sur le sol du marxisme-léninisme-maoïsme, qui puisse pulvériser à nouveau les sources théoriques social-démocrates bourgeoises, et tracer dans le mouvement communiste une ligne de démarcation bien nette entre le marxisme et les idées opportunistes.

Voilà une lutte décisive dont dépend non pas le triomphe de la révolution dans un pays déterminé, mais l'avancée générale de la révolution prolétarienne mondiale.

L'Internationale Communiste de type nouveau ne pourra surgir que si elle se fonde sur la formulation correcte d'une Ligne Générale pour le Mouvement Communiste International, dont l'élaboration n'est possible que moyennant la destruction des théories opportunistes du prachandisme, puisque pour le dire comme Lénine, il est impossible de triompher de l'impérialisme sans vaincre l'opportunisme.

Cela signifie en outre : avancer dans l'élaboration d'une nouvelle déclaration ou d'un programme international du prolétariat révolutionnaire, qui résolve les discussions posées depuis le surgissement du MRI, et avancer dans l'étude de la situation mondiale.

Au point de vue politique, les communistes révolutionnaires doivent clarifier et contribuer à délimiter les camps entre d'un côté les véritables marxistes-léninistes-maoïstes, et de l'autre les opportunistes, ce qui aujourd'hui ne peut se faire que dans le combat contre l'opportunisme prachandiste et la trahison au Népal.

Cela est d'autant plus nécessaire que le silence du MRI face à la trahison au Népal a laissé perplexe le prolétariat de tous les pays, ce silence équivalant à un barrage protégant cette trahison.

C'est un silence complice qui doit être rompu pour que les camps se délimitent et que la lutte de lignes se développe.

La scission est un fait accompli, et la différer est un crime, puisque comme l'a dit Lénine : « L'unité est une grande chose et un grand mot d'ordre ! Mais ce dont a besoin la cause ouvrière, c'est l'unité des marxistes, et non pas l'unité des marxistes avec ses ennemis et ses falsificateurs », par conséquent, la tâche politique immédiate et la plus urgente des authentiques internationalistes et des authentiques combattants de l'unité internationale de la classe ouvrière, est de prendre position face à la trahison au Népal et à l'opportunisme prachandiste.

Sur le terrain de l'organisation, les véritables communistes révolutionnaires doivent s'acheminer vers une nouvelle Conférence Internationale des marxistes-léninistes-maoïstes.

Par conséquent, ils doivent approfondir leur unité, non seulement en élaborant la ligne générale pour leur unité dans l'Internationale de type nouveau, mais aussi au moyen d'actes politiques concrets et par des efforts faits en commun qui contribuent à l'accomplissement des objectifs communs.

Par conséquent, ils doivent développer des relations bilatérales et des échanges, et se proposer la réalisation d'une Conférence Internationale de représentants des organisations marxistes- léninistes-maoïstes sur la base de la défense du rôle joué par le MRI et du combat contre l'opportunisme prachandiste et de la trahison au Népal.

Préparer les conditions pour doter le mouvement communiste international d'une revue théorique ayant pour but d'impulser la lutte idéologique pour l'unité du Mouvement Communiste International en direction de l'Internationale de type nouveau.

En ce sens, les camarades du Parti Communiste d'Inde (maoïste) doivent prendre l'initiative.

Aujourd'hui acquiert une plus grande vigueur la signification profonde de l'engagement internationaliste, selon laquelle il faut subordonner les intérêts de la lutte prolétarienne en quelque pays que ce soit aux intérêts de la lutte du prolétariat mondial, en même temps que faire les plus grands sacrifices pour vaincre la bourgeoisie, pour infliger la défaite au capitalisme mondial.

La VIIè Assemblée (extraordinaire) de l'Union Ouvrière Communiste (marxiste-léniniste-maoïste), fidèle à son engagement et à son devoir internationaliste réaffirme sa détermination à continuer à fournir les plus grands efforts pour contribuer de ses forces, moyens et instruments, à lutter pour l'unité des marxistes- léninistes-maoïstes en une Internationale Communiste de type nouveau à travers toutes les étapes qui seront nécessaires.

De même, elle appelle le prolétariat de tous les pays, les partis et organisations marxistes-léninistes-maoïstes à franchir un pas en avant dans la construction de l'Internationale Communiste de type nouveau, détachement principal de la lutte mondiale de la classe ouvrière pour l'instauration du socialisme et du communisme sur toute la Terre.

VIIè Assemblée (extraordinaire) de l'Union Ouvrière Communiste (MLM) Colombie - juin 2007