United Freedom Front

Attaque des bureaux et installations de la Motorola Corporation

1984

Cette nuit, des unités de l'United Freedom Front ont attaqué les bureaux et installations de la Motorola Corporation dans le quartier de Queens de la ville de New-York.

Ceci continue notre grande campagne contre la machine mi­litaire US et les marchands de mort (compa­gnies alimentant la guerre), qui s'enrichissent grâce aux profits que leur procure la produc­tion de guerre.

Cette action est une expression de notre so­lidarité et de notre soutien envers les Peuples d'Amérique centrale, spécialement du Nicara­gua et du Salvador, qui, par leur lutte pour la li­berté et l'auto-détermination résistent courageusement.

Bien que la réputation publique de Motorola comme marchand de mort ne soit pas aussi évidente qu'elle ne l'est pour d'autres corpora­tions tel Honeywell, elle a pour le moins un long passé sanglant de production de guerre.

En 1976, le Pentagone place Motorola comme le 66ème plus grand fournisseur de guerre des USA avec des contrats totalisant un peu moins de 86 millions de dollars. En 1982, elle fut rangé 58ème avec des contrats totalisant 143 millions de dollars.

Grâce à Reagan et à sa politique "prendre au Peuple pour donner aux fabriquants de bom­bes" ; pour la première moitié de 83, Motorola avait déjà des garanties sur des contrats de guerre pour un montant de 1 25 millions de dol­lars.

Beaucoup de contrats que le Pentagone octroie à Motorola sont si secrets qu'ils ne sont repris qu'en termes les plus vagues ; par exemple, « 9,2 millions de dollars-pour l'armée-classifié,- matériel électronique ».

Des rapports publiques ont montré cependant que le but des manufactures Motorola est de fournir les systèmes de détection de la Force Navale et Aérienne, le montage des antennes des missiles aériens du Mohawk et autres avions de reconnaissance et des douzaines d'autres systèmes d'armes comprenant des fusées à courte portée pour les bombes à frag­mentation.

Les bombes à fragmentation sont des bom­bes anti-personne (in-extenso : anti-peuple) composées d'unités individuelles as­semblées, dans une plus grande bombe.

Une bombe à fragmentation peut se briser dans l'air en lâchant de petites bombes individuelles, provoquant des centaines d'explosions sé­parées.

Les plus petites bombes peuvent ex­ploser dans l'air, sur le sol ou à retardement. Les fusées à courte portée de Motorola sont une partie intégrante de ces bombes.

Les marchands de mort comme Motorola accompagnées des forces US partout dans le monde ont suscité pour l'impérialisme US le besoin constant de contrôler les territoires, les vies et les ressources du plus grand nombre de nation possible.

L'intervention/agression rapide et profonde des USA en Amérique Centrale en est proba­blement le plus clair exemple d'impérialisme.

Au Salvador, malgré les meurtres quoti­diens, l'extrême répression ; les millions de dollars injectés par le gouvernement US, les ton­nes d'équipement fournit par l'armée US et les milliers de troupes US dans et autour du pays, le Peuple et ses forces combattantes (FMLN) progressent dans leur lutte.

Ils libèrent de plus en plus de territoires, met­tant sur pied des conseils populaires dirigeants et battant militairement même les unités entraînées par les troupes US ; appelées aussi troupes d'élite de l'armée du gouvernement fasciste salvadorien.

Le FMLN a lancé avec succès deux campagnes depuis la dernière défaite.

La dernière campagne appelée « A­gresseur Yankee hors de Grenade et d'Améri­que Centrale » ; a été d'un impact décisif, com­prenant la prise de grandes villes, obligeant une compagnie entière de troupes du gouver­nement fasciste fantoche et envahisseur à se rendre, détruisant des ponts stratégiques et bien gardés comme le pont Cuscatlan et pre­nant des bases militaires fascistes comme El Paraiso.

Le fait est que, en dépit du soutien sanguinaire du gouvernement US au gouvernement fas­ciste, le Peuple et ses dirigeants FMLN/FDR ont évité le piège et gagneront certainement bientôt le droit de décider de leurs sorts et de leur pays.

Ainsi au Nicaragua, le gouvernement US a envoyé des milliers de ses propres troupes pour envahir ce petit pays, pendant qu'une armée mercenaire de rats contre-révolution­naires, payé, entraîné et soutenu par les USA tue régulièrement de nombreux civils et endommage la propriété.

Des attaques récentes, comme le bombar­dement par avion et par bateau rapide du Port de Potosi ne pourraient avoir été effectuées que parles bateaux de guerre US surveillant les côtes nicaraguayennes.

Le Peuple Nicaraguayen a répondu à ces agressions en renforçant ses défenses et en essayant de faire savoir au monde qu'une inva­sion US est imminente.

Cette position est partagée par le URNG (mou­vement de guérilla du Peuple du Guatemala), qui a récemment averti de l'imminence de l'a­gression US ; tandis qu'au Salvador on dit que ; "Le fait de savoir si l'agression sera dirigée d'abord contre le Peuple d'El Salvador ou du Nicaragua est une décision qui est dans les mains de Reagan. Les deux agressions sont des parties d'un même plan avec les mêmes objectifs... " FMLN Commandement Général 11/5/83

Le rapport déposé récemment par Kissinger sur l'Amérique Centrale parle justement de ce type d'invasions.

Basé sur 160 ans d'expan­sionnisme et d'impérialisme américain (Doc­trine de Monroe), et demandant 8 milliards de dollars d'aide militaire et autres, Kissinger pro­pose un plan de contrôle total et de recolonisa­tion de toute l'Amérique Centrale.

Ce plan parle d'un soutien implicite aux con­tre -révolutionnaires du Nicaragua, de centai­nes de millions en plus pour les généraux et les fascistes d'El Salvador, de la révision de l'aide militaire aux généraux du Guatemala et d'un programme remanié et intensifié pour "éliminer"les combattants pour la liberté.

La doctrine de Monroe, le plan de Kissinger et toutes les tentatives actuelles pour contrôler l'Amérique Centrale sont totalement exemp­tes de justifications morales et légales, et sont seulement basées sur le pouvoir des armes et des bombes de l'impérialisme US.

Motorola ne contribue pas seulement à l'ex­ploitation internationale par l'impérialisme mais tire autant avantage du travail à bas salai­re offert par des gouvernements réactionnai­res que de la location de ses holdings étran­gers dans des pays comme Porto Rico, Corée du Sud, Malaisie, Philippines, Costa Rica, Israël et Afrique du Sud.

En Afrique du Sud, Motorola assemble et vend une grande partie de l'équipement élec­tronique. Environ 15%de ses ventes à l'Afrique du Sud en 1977 étaient destinées à des agen­ces gouvernementales. Un million et demi de dollars d'équipement fut vendu aux forces de sécurité comprenant deux types de radios et de transmetteurs qui les ont aidé à maintenir leurs politiques d'apartheid raciste.

Sous la pression du boycott des Nations Unies, Moto­rola ne vend plus directement au gouverne­ment mais, au Stade Tender Board, une agen­ce centrale d'approvisionnement pour divers départements y compris les forces militaires et de sécurité d'Afrique du Sud, il n'est pas sur­prenant que Motorola ait été impliquée dans la corruption et les politiques racistes aux USA.

Aussi en 1980, Black Wokers gagna 13 à 15 millions de dollars de compensation suite aux discriminations dans le recrutement des tra­vailleurs pour la compagnie.

Au cours des der­nières années, divers exécutifs de Motorola ont été convaincus de nombreux pots-de-vin et de détournements.

Un ensemble de sbires-marchands de mort, une politique d'exploitation et de répression aux USA, l'exportation de la guerre, le vol des terres et des ressources des Peuples, voilà la signification de l'impérialisme. Les queues pour avoir une soupe, les queues pour le chô­mage, des masses humaines venant de diffé­rentes parties du monde, voilà la réalité de ce marchandage en 1984, et tous les mots fleuris des vieux acteurs pourris ne pourront changer cela.

Nous devons démontrer, attaquer et éliminer ces politiques et le système qui les promeut.

Ici dans le sein de la bête, nous sommes dans une position cruciale pour se battre pour nos pro­pres intérêts et notre survie pendant qu'en mê­me temps nous aidons réellement les Peuples amoureux de liberté du Salvador, du Nicara­gua, d'Afrique du Sud et de partout dans le monde.

VAINQUONS L'IMPERIALISME US ET SES MARCHANDS DE MORT !
US HORS DU SALVADOR - BAS LES PATTES DU NICARAGUA !
VICTOIRE AU PEUPLE SUD-AFRICAIN - MORT A L'APARTHEID !
SOUTIENT REVOLUTIONNAIRE ET AMOUR AUX COMBATTANTS DE LA LIBERTE EMPRI­SONNES ET AUX RESISTANTS AU GRAND JU­RY !
NOUS DEDICAÇONS CETTE ACTION COMME PART DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE DU SALVA­DOR !