Vive le Léninisme !

(avril 2003)


"La nécessité d'inculquer systématiquement aux masses cette idée - et précisément celle-là - de la révolution violente est à la base de toute la doctrine de Marx et Engels.

La trahison de leurs doctrines par les tendances sociales-chauvines et kautskystes aujourd'hui préodominantes, s'exprime avec un relief singulier dans l'oubli par les partisans des unes comme des autres de cette propagande, de cette agitation" (Lénine).

"Tout inconséquence ou toute faiblesse dans la dénonciation de ceux qui se conduisent en réformistes ou en "centristes" revient à accroître bel et bien le danger du renversement du pouvoir prolétarien par la bourgeoisie, qui utilisera demain pour la contre-révolution ce qui ne paraît être aujourd'hui, pour les gens à courte vue, qu'une "divergence théorique"". (Lénine)

La construction d'un Parti Communiste réellement révolutionnaire demande beaucoup d'efforts.

Des efforts non seulement au niveau de l'organisation, mais aussi au niveau idéologique.

Car sans idéologie il n'y a pas de pratique correcte, il n'y a pas de démocratie dans l'organisation.

Et rien n'est plus contre-révolutionnaire que cela.

Cela n'empêche pas ceux que nous marxistes-léninistes- maoïstes appelons les "pragmatistes" d'éviter à tout prix le travail militant, le travail idéologique, et de chercher une solution pour cela.

Que faire quand on est un petit groupe sans idéologie délimitée ni organisation militante, et que l'on ne veut pas se plier à la discipline de ceux et celles qui travaillent déjà?

On se rassemble, on louvoie, on parle d'unité, de rassemblement, de "nécessité impérieuse", d'"exigence de classe", de "principe communiste" etc. etc.

Tous les dix ans la bouillie qu'est l'extrême-gauche "marxiste-léniniste" nous fait le coup.

Et pataugent misérablement avant que chacun ne retourne dans son coin.

Pourquoi ces gens-là ne vont-ils pas plutôt dans les masses, pour apprendre des masses, pourquoi ne développent-ils pas leur niveau idéologique?

En clair, pourquoi ne travaillent-ils pas avec des gens ayant une longue tradition politique et militante, pourquoi ne se positionnent-ils pas par rapport aux nombreuses positions du PC(mlm) ?

Parce qu'ils ne veulent pas la révolution. Ces gens ont peur de la guerre populaire.

C'est pour cela qu'ils ne parlent JAMAIS de la violence révolutionnaire.

C'est pour cela qu'ils parlent TOUJOURS d'un Grand Soir hypothétique.

Quand ils en parlent, ce qui est très rare pour la plupart, en fin de compte.

Le PC des Ouvriers de France ne parlent ainsi absolument jamais de comment on arrivera à la révolution; même la "révolution" est un terme évité.

Bien sûr, à l'opposé, la palme du charlatanisme revient au prétendu "Parti Communiste de France (maoïste)" pour qui il y aura bien sûr une guerre populaire en France, celle-ci consistant... en un "Grand Soir"...

Cette catégorie de "révolutionnaires" tient le même discours que les trotskystes, lèche verbalement le cul des ouvriers même si ceux-ci sont arriérés idéologiquement au possible et crie à l'anarchisme dès que les vitrines volent dans une manifestation.

Nous, les maoïstes, nous aimons les vitrines qui volent.

Et le prolétaire qui regrette les vitrines qui volent, c'est un con qu'il faut éduquer politiquement.

Ces gens là ne veulent pas travailleur idéologiquement.

Ils ne veulent pas de la guerre populaire.

Alors ils se rassemblent, pour mieux faire face.

Militant Communiste veut l'unité car il n'a pas d'idéologie.

Le "PC de France (maoïste)" la veut aussi car il n'a pas d'existence militante.

Les éditions prolétariennes réapparaissent après plusieurs années en troquant leur marxisme-léninisme contre le maoïsme (sans d'autres explications que cela) en soutenant l'unité aussi.

Vieux fonds de tiroir des années 1970, unissez-vous !

Ces gens-là se glosent sur Staline.

Mais Staline voulait un parti uni, selon les principes léninistes.

Militant Communiste et les autres en sont loin, ils sont plutôt proches du trotskysme.

Car l'union sur la base d'un dénominateur commun et en tolérant toutes les positions c'est du trotskysme sur le plan organisationnel.

Cela s'appelle la théorie des "fractions".

Et bien sûr, pour exister, cette sainte-alliance anti-guerre populaire doit bien sûr faire comme s'il ne s'était rien passé les vingt dernières années.

Pour cela, nous rions de ceux qui osent attaquer la revue "Front Social" qui n'existe plus aujourd'hui, après avoir été la seule revue (de 1995 à 2001) à avoir osé parler de la violence révolutionnaire, des guérillas du tiers-monde, des prisonniers politiques.

A avoir osé remettre en cause l'idéologie de la légalité bourgeoise, la légitimité de l'Etat.

Si l'on suit la loi allemande ou la loi italienne, les gens ayant fait la revue Front Social auraient pris une dizaine d'années de prison.

Qui d'autres en France a parlé même seulement des prisonniers politiques en Europe occidentale?

Personne, à part un ou deux bulletins éphémères.

Ce qui n'empêche pas Militant Communiste de se la jouer "dur", alors qu'il n'existe même pas depuis une année en tant que telle !

Ainsi, dans une lettre que nous avons reçu :

"Votre attitude empreinte de supériorité n’est pas fraternelle, ce qui n’est pas tolérable pour des communistes.

Il serait bon d’être plus humble sur la caractérisation des autres organisations d’autant qu’un passé proche (celui de Front Social dont vous être issu, semble t-il) a montré que votre marxisme-léninisme-maoïsme n’était que superficiel et ne résistait pas aux pressions de la bourgeoisie."

Ces gens ne comprennent rien au caractère prolongé de la guerre populaire, ne comprennent rien aux lois de la révolution.

Nous n'avons RIEN A VOIR avec cette variété du "PCF".

Nous, les maos, nous sommes plus proches des anarchistes partisans du Black Block, des spontanéistes heureux de casser les symboles du capitalisme, des squatters et des punks, des partisans clairs des teufs sans présence étatique, que des cercles "marxistes-léninistes" et autres bavards ennuyeux.

Vive le communisme.

Pour le PC(MLM)
Avril 2003