1.Les principes fondamentaux du communisme

a)Un devient deux

--les principes de la dialectique

La loi fondamentale du communisme se résume en la formule suivante:

"Un devient deux".

On peut également utiliser la formule :

"Thèse, Antithèse, Synthèse".

Ces deux formules résument la loi de la DIALECTIQUE.

Toute chose a deux aspects. Dans chaque chose, quelle qu'elle soit, il y a une thèse et une antithèse.

L'existence de ces deux aspects est le moteur de l'existence de cette chose.

On peut prendre comme exemple le fait que le courant électrique ne passe que lorsque les deux polarités sont réunies.

Un autre exemple est l'Histoire de la société capitaliste, qui repose dans la contradiction de ses deux pôles (la bourgeoisie et la classe ouvrière).

MAO ZEDONG, le grand révolutionnaire chinois, résume ainsi la loi de la contradiction :

" La philosophie marxiste considère que la loi de l'unité des contraires est la loi fondamentale de l'univers. Cette loi agit universellement aussi bien dans la nature que dans la société humaine et dans la pensée des hommes.

Entre les aspects opposés de la contradiction, il y a à la fois unité et lutte, c'est cela même qui pousse les choses et les phénomènes à se mouvoir et à changer.

L'existence des contradictions est universelle, mais elles revêtent un caractère différent selon le caractère des choses et des phénomènes.

Pour chaque chose ou phénomène concret, l'unité des contraires est conditionnée, passagère, transitoire et, pour cette raison, relative, alors que la lutte des contraires est
absolue ".


Cette dernière phrase signifie que la loi de la contradiction est universelle, mais que dans la pratique il faut du temps avant que la contradiction ne se résorbe.

Ainsi, la contradiction entre l'aristocratie et la bourgeoisie a mis du temps à se développer avant que n'ait lieu la révolution bourgeoise de 1789.

 

--le matérialisme dialectique
et le matérialisme historique

Les principes de la dialectique ont été résumé par Karl Marx et Friedrich Engels sous le terme de "Matérialisme Dialectique".

Le matérialisme est la conception scientifique considérant que la matière, la nature, l'être est une réalité objective existant en-dehors et indépendamment de la conscience.

L'être humain est de la matière pensante ; il n'existe pas de réalité non matérielle.

Comme le note Staline:

" Le matérialisme dialectique est ainsi nommé parce que sa façon de considérer les phénomènes de la nature, sa méthode d'investigation et de connaissance est dialectique, et son interprétation, sa conception des phénomènes de la nature, sa théorie est matérialiste.

Le matérialisme historique étend les principes du matérialisme dialectique à l'étude de la vie sociale ; il applique ces principes aux phénomènes de la vie sociale, à l'étude de la société, à l'étude de l'histoire de la société ".

Le matérialisme historique étudie les contradictions au sein des sociétés et permet de faire progresser l'humanité en menant la révolution socialiste, permettant un nouveau mode de production.

" Lutte de classes - certaines classes sont victorieuses, d'autres sont éliminées. Cela, c'est l'histoire, l'histoire des civilisations depuis des millénaires.

Interpréter l'histoire d'après ce point de vue, c'est ce qui s'appelle le matérialisme historique ; se placer à l'opposé de ce point de vue, c'est de l'idéalisme historique ".

Voilà comment Mao Zedong résume la question.

Les communistes sont ainsi les partisans du matérialisme historique. Ils rejettent les idéalismes, qui sont le produit des autres classes sociales.

Les idéalisme sont, à l'époque de la révolution, des idéologies de combat des autres classes. Les autres classes sociales visent à développer des visions du monde anti-dialectique, conformes à leurs intérêts.

La connaissance de la dialectique est indispensable à l'humanité. Comme le résume Mao Zedong :

" L'histoire de l'humanité est un mouvement constant du règne de la nécessité vers le règne de la liberté. Le processus est sans fin.


Dans une société où subsistent des classes, la lutte de classes ne saurait avoir de fin ; et la lutte entre le nouveau et l'ancien, entre le vrai et le faux dans la société sans classes se poursuivra indéfiniment.

Dans les domaines de la lutte pour la production et de l'expérimentation scientifique, l'humanité ne cessera jamais de progresser et la nature de se développer, jamais elles ne s'arrêteront à un certain niveau.


Aussi l'homme [et la femme] doit-il constamment faire le bilan de son expérience, découvrir, inventer, créer et progresser. Les points de vue inspirés par l'immobilisme, le pessimisme, le sentiment d'impuissance, l'orgueil et la présomption sont erronés.
Et cela parce qu'ils ne correspondent pas à la réalité historique du développement de la société humaine depuis environ un million d'années, ni à la réalité historique de la nature portée jusqu'à présent à notre connaisance (par exemple la nature telle qu'elle est reflétée par l'histoire des corps célestes, de la terre, de la vie et des autres sciences de la nature) ".

 

b)Les masses font l'histoire

--l'Histoire est l'histoire de la lutte des classes

Il est l'expression de la classe la plus révolutionnaire : la classe ouvrière. Mais il n'est pas le reflet des masses, il est leur avant-garde : il représente le nouveau, par rapport à l'ancien.
Lénine nous enseigne ainsi que : " Quand l'ancienne société meurt, on ne peut pas clouer son cadavre, l'enfermer dans un tombeau, dans un cercueil. Ce cadavre se décompose au milieu de nous, il pourrit et nous contamine nous-mêmes ".

 


Le Parti est ainsi absolument nécessaire à la victoire de la révolution. Mais celle-ci est celle des masses populaires ; Lénine nous dit : " L'histoire en général, et plus particulièrement l'histoire des révolutions, est toujours plus riche de contenu, plus variée, plus multiforme, plus vivante, " plus ingénieuse " que ne le pensent les meilleurs partis, les avant-gardes les plus conscientes des classes les plus avancées. Et cela se conçoit, puisque les meilleures avant-gardes expriment la conscience, la volonté, la passion, l'imagination de dizaines de mille hommes, tandis que la révolution est, -en des moments d'exaltation et de tension particulières de toutes les facultés humaines, -l'œuvre de la conscience, de la volonté, de la passion, de l'imagination de dizaines de millions d'hommes aiguillonnés par la plus âpre lutte des classes.
De là deux conclusions pratiques d'une grande importance : la première, c'est que la classe révolutionnaire, pour remplir sa tâche, doit savoir prendre possession de toutes les formes et de tous les côtés, sans la moindre exception, de l'activité sociale (quitte à compléter, après la conquête du pouvoir politique et parfois au prix d'un grand risque et d'un danger énorme, ce qu'elle n'aura pas terminé avant cette conquête) ; la seconde c'est que la classe révolutionnaire doit se tenir prête à remplacer vite et brusquement une forme par une autre ".

 

Lénine nous explique que : " la conscience politique de classe ne peut être apportée à l'ouvrier que de l'extérieur, c'est-à-dire de l'extérieur de la lutte économique, de l'extérieur de la sphère des rapports entre ouvriers et patrons. Le seul domaine où l'on pourrait puiser cette connaissance est celui du rapport de toutes les classes et catégories de la population avec l'Etat et le gouvernement, le domaine des rapports de toutes les classes entre elles. C'est pourquoi, à la question : que faire pour apporter aux ouvriers les connaissances politiques ? - on ne saurait donner simplement la réponse dont se contentent, la plupart du temps, les praticiens, sans parler de ceux d'entre eux qui penchent vers l'économisme, à savoir : " aller aux ouvriers ". Pour apporter aux ouvriers les connaissances politiques, les social-démocrates doivent aller dans toutes les classes de la population, ils doivent envoyer dans toutes les directions des détachements de leur armée ".

 

L'existence du Parti permet d'éviter deux écueils : l'économisme et le terrorisme. Lénine nous dit que " économistes et terroristes s'inclinent devant deux pôles opposés de la tendance spontanée : les économistes, devant la spontanéité du " mouvement ouvrier pur " ; les terroristes, devant la spontanéité de l'indignation la plus ardente d'intellectuels qui ne savent pas ou ne peuvent pas conjuguer ensemble le travail révolutionnaire et le mouvement ouvrier. Il est difficile en effet à ceux qui ont perdu la foi en cette possibilité ou qui n'y ont jamais cru, de trouver une autre issue que le terrorisme à leur indignation et à leur énergie révolutionnaire ".
La spontanéité du mouvement ouvrier correspond au réformisme ; seul le Parti peut amener à la révolution. Les membres du Parti de la révolution doivent donc travailler en permanence à être au niveau de la révolution.


--Apprendre des masses pour apprendre aux masses

Les maoïstes partent du point de vue que l'histoire est faite par les masses populaires ; le Parti est l'expression organisée du prolétariat, et sert le prolétariat.

Les maoïstes se distinguent des autres courants pseudo-révolutionnaires par leur confiance dans le potentiel des masses populaires.

Les communistes considèrent que les masses populaires sont le sujet de la révolution, et rejettent les conceptions élitistes bourgeoises.

Mao Zedong nous enseigne à ce sujet :

" Les masses sont les véritables héros, alors que nous sommes souvent d'une naïveté ridicule. Faute de comprendre cela, il nous sera impossible d'acquérir les connaissances même les plus élémentaires ".

Le marxisme-léninisme-maoïsme enseigne que la révolution est faite par les masses populaires grâce à l'activité de leur Parti.

Le Parti Communiste est l'expression révolutionnaire des masses populaires ; son objectif est de guider les masses dans la conquête du pouvoir et d'organiser la transition vers la société socialiste, puis le communisme.

Les communistes agissent dans les masses populaires, mais seulement par l'intermédiaire du Parti ; la liaison entre le Parti et les masses est une relation dialectique, où le Parti apprend des masses pour guider les masses.

Mao Zedong nous dit que :

" Dans toute activité pratique de notre Parti, une direction juste doit se fonder sur le principe suivant : partir des masses pour retourner aux masses.

Cela signifie qu'il faut recueillir les idées des masses (dispersées, non systématiques), les concentrer (en idées généralisées et systématisées, après étude), puis aller de nouveau dans les masses pour les diffuser et les expliquer, faire en sorte que les masses se les assimilent, y adhérent fermement et les traduisent en action ; et vérifier dans l'action même des masses la justesse de ces idées.

Puis, il faut encore une fois concentrer les idées des masses et les leur reporter pour une mise en pratique résolue. Et le même processus se poursuivra indéfiniment, ces idées devenant toujours plus justes, plus vivantes et plus riches. Voilà la théorie marxiste de la connaissance ".

" Recueillir les idées des masses, les concentrer et les porter de nouveau aux masses, afin qu'elles les appliquent fermement, et parvenir ainsi à élaborer de justes idées pour le travail de direction : telle est la méthode fondamentale de direction ".

Chaque communiste agit en fonction des intérêts des masses, intérêts exprimés par le Parti. Il se doit d'être un modèle, de correspondre au maximum aux idéaux du Parti et de la révolution.

Mao Zedong nous dit également à ce sujet :

" Servir le peuple de tout cœur, sans nous couper un seul instant des masses ; partir, en tout, des intérêts du peuple et non de ceux de l'individu ou d'un petit groupe ; identifier notre responsabilité devant le peuple avec notre responsabilité devant les organes dirigeants du Parti - Voilà ce qui inspire nos actes ".

En tant qu'avant-garde des masses populaires, les communistes ont des responsabilités plus grandes et une conscience plus développée.

Les communistes se distinguent des masses car ils/elles forment l'avant-garde, tandis que les masses subissent encore l'influence des idéologies racistes, sexistes et capitalistes. Une distinction très nette doit exister entre les membres du Parti et ceux/celles qui ne le sont pas.

Le Parti guide les masses, et les communistes s'orientent par rapport au Parti pour leurs activités : le Parti représente ce qui est révolutionnaire dans la société, alors que les masses sont encore en partie emprisonnées dans ce qui est réactionnaire dans la société.

Lénine nous dit ainsi que " Nous sommes le Parti de la classe, et c'est pourquoi presque toute la classe (et en temps de guerre, à l'époque de la guerre civile, absolument toute la classe) doit agir sous la direction de notre Parti, doit serrer les rangs les plus possible autour de lui.
Mais ce serait du manilovisme [1] et du " suivisme " que de penser que sous le capitalisme presque toute la classe ou la classe toute entière sera un jour en état de s'élever au point d'acquérir le degré de conscience et d'activité de son détachement d'avant-garde ".

[1] :de Manilov, personnage inerte et fantaisiste du roman de Gogol "Les âmes mortes.