3.Le Parti Communiste Maoïste, arme de la révolution
--Le Parti, organisation des communistesLe Parti Communiste a comme programme l'organisation et la direction de la lutte de classe du prolétariat pour la conquête du pouvoir politique par le prolétariat et la réalisation du socialisme et du communisme.
La lutte entre l'ancien et le nouveau existe dans le Parti Communiste ; il se développe ainsi une lutte entre deux lignes au sein du Parti, entre la ligne rouge et la ligne noire.
Le camarade Gonzalo du Parti Communiste du Pérou nous dit ainsi :
"Il n'y a pas de base d'unité du parti sans lutte de deux lignes. On ne peut pas s'emparer fermement de l'idéologie, on ne peut pas établir le programme ni la ligne politique générale, ni non plus les défendre, les appliquer et encore moins les développer, sans une ferme et sagace lutte de deux lignes ; cela est pour nous fondamental et lié à la conception du parti comme une contradiction, en accord avec le caractère universel de la loi de la contradiction.
Une deuxième leçon, c'est l'importance de la guerre populaire. Un parti communiste a pour tâche centrale la conquête du pouvoir pour la classes et le peuple. Un parti, une fois constitué et selon les conditions concrètes, doit lutter pour matérialiser cette conquête, et il ne peut le faire qu'avec la guerre populaire.
La troisième leçon importante, c'est de forger une direction. La direction est une question clef, et une direction ne s'improvise pas. Forger une direction demande beaucoup de temps. Un dur combat et une lutte ardue, surtout pour que ce soit une direction de la guerre populaire.
Une quatrième leçon que nous pouvons tirer, c'est la nécessité de construire la conquête du Pouvoir car, de la même façon qu'on fait la guerre populaire pour conquérir le Pouvoir, il faut aussi construire cette conquête du Pouvoir.
Que voulons-nous dire? Qu'il faut créer des organismes supérieures à ceux de la réaction. Nous croyons que ce sont des leçons importantes.
Une dernière leçon, c'est l'internationalisme prolétarien: le fait de se développer toujours comme élément du prolétariat international; le fait de concevoir toujours la révolution comme élément de la révolution mondiale et de développer la guerre populaire - comme le dit le mot d'ordre du Parti [" Développer la guerre populaire pour servir la révolution mondiale! "]- pour servir la révolution mondiale.
Pourquoi? Parce qu'en fin de compte, un Parti Communiste a un but final irremplaçable: le communisme et que, comme il a été établi, ou nous y entrerons tous, ou bien personne n'y entrera ".
Le Parti est le parti de la classe ouvrière ; sa tâche est de guider les luttes des classes de l'ensemble des masses populaires.
Lénine nous explique que :"La victoire sur le capitalisme exige une corrélation adéquate entre le Parti dirigeant - le Parti Communiste-, la classe révolutionnaire -le prolétariat-, et les masses, c'est-à-dire tous les travailleurs exploités.
Le Parti Communiste seul, s'il est vraiment l'avant-garde de la classe révolutionnaire, s'il comprend vraiment les meilleurs représentants de cette classe, s'il est composé de communistes pleinement conscients et loyaux qui ont été éduqués et durcis par l'expérience gagnée dans l'opiniâtre lutte révolutionnaire, si ce Parti a réussi à se lier inséparablement avec toute la vie de sa classe, avec toute la masse des exploités, et s'il est parvenu à gagner entièrement la confiance de cette classe et de cette masse, seul un tel Parti est capable de diriger le prolétariat dans le combat le plus impitoyable, décisif et final, contre les forces du capitalisme.
D'autre part, ce n'est que sous la direction d'un tel Parti que le prolétariat peut déployer pleinement la puissance de son assaut révolutionnaire et neutraliser l'inévitable apathie et, parfois, la résistance d'une petite minorité de l'aristocratie ouvrière, les vieux dirigeants des trade-unions et des coopératives, etc., qui ont été corrompus par le capitalisme - et c'est alors seulement que le prolétariat pourra déployer toute sa puissance, qui est immensément plus grande que la proportion de la population qu'il représente, étant donné la structure économique même de la société capitaliste ".
Le camarade Gonzalo nous dit, parlant du Parti Communiste du Pérou :"D'abord chacun des futurs militants, avant de l'être, va se forger dans la lutte de classes où chacun participe, progresse et travaille plus près de nous ; jusqu'au moment où chacun, individuellement, prend la grande décision de demander son entrée au Parti, qui analyse ses qualités, ses mérites, aussi bien que ses limites, car nous en avons tous.
Puis il lui donne le rang de militant, s'il le mérite. C'est dans le Parti que commence alors la formation idéologique systématique.
C'est lui qui fait de nous des communistes. Les circonstances des dernières années ont comme trait caractéristique que les militants se trempent dans la guerre; et, qui plus est, ceux qui entrent, le font dans un Parti qui dirige la guerre.
Et dès lors, s'ils y entrent, c'est pour agir, d'abord et principalement, comme communistes, comme combattants de l'Armée Populaire de Guérilla, et comme administrateurs dans les cas correspondants aux instances du Nouvel Etat que nous organisons.
La guerre populaire est donc un autre élément très important qui contribue à forger les militants.
En résumé: même si nous partons de la question idéologique et politique, la guerre elle-même forge le militant. Dans cette forge ardente, elle nous modèle en fonction du Parti.
C'est ainsi que nous avançons tous, tout en nous rendant utiles. Malgré cela, nous avons toujours une contradiction entre la ligne rouge qui domine dans notre tête et la ligne contraire.
Les deux se manifestent car il n'y a pas de communiste à cent pour cent, et dans notre esprit se livre la lutte de deux lignes. Cette lutte est capitale aussi pour forger les militants; notre objectif étant que la ligne rouge s'impose toujours à nous. C'est ce que nous cherchons ".
--les statuts du Parti Communiste Maoïste
1.
Le Parti Communiste Maoïste forme une alliance de combat librement consentie des communistes soudéEs par l'unité idéologique, politique et théorique. Cette alliance vise à l'instauration de l'Etat socialiste en France, et par là l'avancée au communisme par l'édification du socialisme. L'idéologie des NAC est le marxisme-léninisme-maoïsme, c'est-à-dire le maoïsme, dans le cadre de son application concrète en France.2.
Le PCM rassemble les éléments d'avant-garde, et organise le reste du prolétariat. C'est pourquoi, dans ses tâches d'organisation, le PCM fonctionne selon le mode du centralisme démocratique.
Le Parti ne doit en effet pas se réduire à la somme des organisations du prolétariat ; " il est en même temps le système unique de ces organisations, leur union formelle en un tout comportant des organismes supérieurs et inférieurs de direction, la soumission de la minorité à la majorité, avec des décisions pratiques obligatoires pour tous les membres du Parti. Sans ces conditions, le Parti ne peut former un tout unique et organisé, capable d'assurer la direction méthodique et organisé de la lutte de la classe ouvrière " (Staline).
Le principe organisationnel est le centralisme démocratique. Cela signifie en pratique :
--élection de tous les organismes dirigeants du Parti de la base au sommet ;
--comptes rendus périodiques des organismes du Parti devant leurs organisations respectives ;
--discipline rigoureuse dans le Parti et soumission de la minorité à la majorité ;
--caractère strictement obligatoire des décisions des organismes supérieurs pour les organismes inférieurs.3.
Le PCM est organisé sur la base du territoire et du lieu de travail. Il se compose de cellules de base, de coordinations de ces cellules par une instance supérieure (le comité), elle-même coordonnée par une instance supérieure (le noyau) sous la direction d'un Comité Central élu au Congrès du Parti.4.
L'organisation du Parti exerçant son activité dans un milieu précis est considérée comme supérieure à celle n'exerçant son activité que dans une partie de ce milieu ; de même l'organisation développant son travail dans une branche d'activité donnée est considérée comme supérieure à celle n'exerçant son activité que dans une partie de cette branche.5.
L'organisme dirigeant supérieur de chaque organisation du Parti est l'assemblée générale (pour les organisations de base, locales), la conférence (pour les organisations de département, de région), le congrès (pour le niveau national).
Les assemblées, conférences et congrès élisent chacun un bureau ou un comité qui en est l'organe exécutif et dirige l'ensemble du travail courant du Parti entre ces réunions. Les élections ne se font pas par liste mais par un vote uninominal, en garantissant à chaque membre le droit de récuser ou critiquer unE candidatE. L'élection se fait au scrutin secret.6.
L'organisme suprême du Parti est le Congrès de l'organisation.
Les congrès sont convoqués au moins tous les trois ans ; les congrès extraordinaires sont convoqués par le Comité Central de sa propre initiative ou à la demande d'un 1/3 au moins des délégués représentés au dernier congrès.
Le congrès a droit de décision lorsqu'il est représentatif d'au moins la moitié des membres du Parti représentés au dernier congrès ordinaire.
Les Congrès sont annoncés au moins deux mois avant leur tenue. Dans le cas où le Comité Central n'organise pas le congrès extraordinaire dans les délais prévus, les organisations ayant demandé ce congrès ont le droit de former un comité d'organisation jouissant des droits du Comité Central pour la convocation de ce congrès.7.
Le congrès :
--entend et donne son opinion quant au rapport d'activité du Comité Central ;
--révise et modifie le programme et les statuts du Parti ;
--fixe la ligne tactique du Parti ;
--élit le Comité Central.
Le Comité Central est l'organe directeur entre les congrès. Il choisit parmi ses membres des secrétaires pour les différentes commissions ayant trait aux différentes activités ; le secrétaire de la commission politique du Comité Central est le secrétaire général de l'organisation.8.
Les organisations du Parti sont compartimentées de telle manière à renforcer la sécurité du Parti vis-à-vis des infiltrations policières, de la répression.
Toutes les organisations du Parti sont autonomes quant au règlement des questions locales, dans la mesure où ces décisions ne contredisent pas celles du Parti.9.
Peut être membre du Parti toute personne en accord avec le programme, les statuts et la ligne politique, et qui milite dans une organisation du Parti.
L'admission est toujours individuelle, et se fait avec l'accord des instances supérieures du Parti, après étude de l'activité durant la période de stage dont la durée aura été décidé par ces instances supérieures. L'admission de personnes ayant fait partie d'autres organisations se fait sous la supervision du Comité Central.10.
Le membre du Parti est actif dans les organisations du Parti, et acquitte les cotisations établies.
Il doit sauvegarder par tous les moyens l'unité du Parti, et ne pas se contenter d'être en accord avec les décisions du Parti, mais lutter pour leur application. L'attitude formelle et passive vis-à-vis des décisions du Parti est incompatible avec le statut de membre.11.
Le membre du Parti doit élever son niveau de conscience politique, travailler à constamment assimiler les principes du marxisme-léninisme-maoïsme, c'est-à-dire du maoïsme.
Il doit travailler à faire progresser le Parti et sa base à partir de la critique et de l'autocritique, dans l'esprit d'unité, et posséder un style de travail maoïste.12.
Le membre du Parti a le droit :
--de prendre part, dans les réunions ou dans la presse du Parti, à la discussion libre des problèmes de la politique du Parti ;
--de critiquer dans les réunions du Parti tout militant du Parti ;
--d'élire et d'être élu dans les organismes du Parti ;
--d'adresser telle question ou déclaration qu'il jugera nécessaire à toutes les instances du Parti, y compris le Comité Central du Parti.13.
Lorsqu'un membre viole la discipline du Parti, l'instance lui étant directement supérieur peut lui donner un blâme, un blâme sévère, le suspendre temporairement ou le destituer des instances dirigeantes, le suspendre temporairement ou le radier du Parti.
-la Guerre PopulaireLa Guerre Populaire est la guerre des masses populaires pour le socialisme, pour le communisme.
Cette guerre se dirige contre la bourgeoisie et son Etat. Elle vise le renversement du système capitaliste et l'instauration du socialisme.
C'est pourquoi cette guerre nécessite trois instruments :
1. Le Parti révolutionnaire, avant-garde de la révolution, qui indique le chemin à suivre pour vaincre la bourgeoisie et son Etat ;
2. L'Armée rouge, qui détruit l'Etat bourgeois ;
3. Et le Front, qui rassemble les masses et les organise pour qu'elles forment l'épine dorsal du nouvel Etat socialiste.
Nous communistes sommes contre les guerres injustes. Mais nous savons que :"Dans la société de classes, les révolutions et les guerres révolutionnaires sont inévitables ; sans elles, il est impossible d'obtenir un développement par bonds de la société, de renverser la classe réactionnaire dominante et de permettre au peuple de prendre le pouvoir" (Mao Zedong).
La Guerre Populaire est la guerre des masses populaires. Elle ne se fait pas au nom des masses, elle est véritablement la guerre que les masses mènent pour renverser la bourgeoisie et son Etat.
Le Parti révolutionnaire guide cette lutte. Il l'initie, il la développe, la popularise. Pour que les masses populaires puissent prendre le pouvoir, elles doivent être capables de l'organiser. Ce nouveau pouvoir n'a rien à voir avec l'ancien. Il est en contradiction avec les valeurs capitalistes, sexistes, racistes.
La Guerre Populaire ne se confond pas avec la lutte armée ou la guerre des partisanEs. Le processus révolutionnaire comprend également l'organisation des masses, en comités, en conseils populaires. Ce processus d'organisation est en conflit antagonique avec la bourgeoisie et son Etat. En ce sens, il est une guerre, celle des masses populaires pour leur organisation et leur libération.
Cette guerre vise à la destruction de la domination de l'Etat bourgeois à tous les niveaux de la vie des masses populaires. La guerre populaire vise à l'autonomie des masses populaires vis-à-vis de l'Etat bourgeois, pour que celles-ci soient suffisamment fortes pour mener la révolution et construire le socialisme.
En Chine, la guerre populaire a profité de bases rouges, où les réactionnaires ne pouvaient pas aller, et où la révolution commença ainsi directement. Dans un pays comme la France, ce n'est pas possible.
Mais les masses populaires peuvent faire reculer l'Etat sur de très nombreux points et en de très nombreux endroits. Elles peuvent s'organiser et casser l'appareil de répression de l'Etat ; elles peuvent prendre en main de très nombreux aspects de leur vie.
Le pouvoir populaire ne naît ainsi pas le jour de l'insurrection finale. Il se développe au fur et à mesure, dans l'agitation, la propagande, la lutte de classes, l'organisation, qui nécessitent la violence révolutionnaire.
La guerre populaire est le développement du pouvoir populaire, qui se fonde sur le Parti, l'Armée et le Front (compris comme alliance des masses populaires sous la direction de la classe ouvrière).
Le Parti dirige le processus révolutionnaire, l'armée fraye un chemin vers la libération, le front est constitué de l'ensemble des organisations des masses populaires dans la perspective de leur libération.
Sans armée le peuple n'a rien et le pouvoir populaire ne peut pas se développer, se défendre.
C'est parce que l'armée n'avait pas été organisée que le Parti Communiste d'Allemagne a vu les très importantes structures de pouvoir populaire qu'il avait construit anéanties par les nazis.
Car comme nous l'a enseigné Mao Zedong :
"Du point de vue de la doctrine marxiste sur l'Etat, l'armée est la partie constitutive du pouvoir d'Etat. Celui qui veut s'emparer du pouvoir d'Etat et le conserver doit posséder une forte armée. Certains ironisent sur notre compte en nous traitant de partisans de " l'omnipotence de la guerre ".
Eh bien, oui ! nous sommes pour l'omnipotence de la guerre révolutionnaire. Ce n'est pas mal faire, c'est bien faire, c'est être marxiste".
Le point culminant de la guerre populaire dans les pays impérialistes est la prise du pouvoir dans tout le pays. Cela signifie en clair la destruction définitive du cur de l'appareil d'Etat impérialiste et des forces de répression.
En pratique, cela consiste en la prise par la violence des différents bâtiments administratifs de l'Etat et le renversement de leur administration, au profit du pouvoir populaire. Alors, on pourra aller au socialisme, au communisme.
--L'histoire du mouvement en France
"A certains moments de la lutte révolutionnaire, les difficultés l'emportent sur les conditions favorables ; en ce cas, les difficultés constituent l'aspect principal de la contradiction et les conditions favorables l'aspect secondaire.
Néanmoins, les révolutionnaires réussissent par leurs efforts à surmonter progressivement les difficultés, à créer des conditions nouvelles, favorables ; alors la situation défavorable cède la place à une situation favorable " (Mao Zedong).
Les maoïstes puisent leur identité initiale dans le Parti Communiste en tant que SFIC (Section Française de l'Internationale Communiste), formé en 1920 sous l'impulsion de l'Internationale Communiste, organisation créée par les Bolchéviks en Russie soviétique à la suite de la révolution d'Octobre.
Le Parti Communiste a été fondé pour mener à bien le processus révolutionnaire, faire la révolution, édifier le socialisme et amener la société française au communisme.
Il a eu du mal à se former, souffrant de la méconnaissance du marxisme en France et de l'influence très importante des tendances anti-marxistes et anti-léninistes (anarcho-syndicaliste, social-chauvine et trotskyste principalement).
Ces problèmes d'édification du Parti ont, malgré les importants succès organisationnels du prolétariat (activités anti-impérialistes dans les années 1920 et 1950, organisation classe contre classe dans les années 1930, antifascisme dans le Front Populaire et organisation de la Résistance par la suite), dévoyé la ligne révolutionnaire, et abouti à la domination des éléments révisionnistes.
Cette domination a profité de l'important affaiblissement du Parti, confronté à l'extermination, lors de l'Occupation, et à l'arrivée massive de membres non formés.
Le chef de cette tendance au révisionnisme est Maurice Thorez, qui a par la suite amené le Parti sur les positions du PC d'URSS engagé dans le révisionnisme après la mort de Joseph Staline.
Les maoïstes se revendiquent par conséquent du Parti Communiste dans la période historique où celui-ci a été lié à l'Internationale Communiste et au Kominform (Bureau d'information des Partis Communistes), en critiquant les aspects erronés des applications de la ligne révolutionnaire, principalement due à la clique de Maurice Thorez.
Nous considérons que ce parti est devenu " irrécupérable " dès le milieu des années 1950, où il se met sur la ligne des révisionnistes soviétiques.
Les maoïstes se revendiquent également de l'ensemble des organisations marxistes-léninistes et maoïstes des années 1960-1970, qui ont tenté de reconstruire le Parti.
Les maoïstes en assument les réussites comme les erreurs, en considérant que la principale organisation révolutionnaire, l'avant-garde de l'avant-garde, a été l'Union de la Jeunesse Communiste (marxiste-léniniste), puis la Cause du Peuple - Gauche Prolétarienne.
Les maoïstes rejettent le néo-révisionnisme qui a été une caractéristique de la plupart des organisations marxistes-léninistes dans les années 1970 (positions social-chauvines vis-à-vis de l'impérialisme US ; interprétation révisionniste du " front uni contre les monopoles " ; refus des mouvements de la jeunesse et des femmes; soutien à une "CGT luttes de classe "...).
Les maoïstes critiquent l'auto-dissolution de la Gauche Prolétarienne en 1972, due à la ligne spontanéiste et à la composante petite-bourgeoise de sa direction.
Les maoïstes rejettent les déviations populistes qui ont abouti à cette dissolution et à l'apologie du spontanéisme : reprise du thème du " front démocratique " anti-monopoliste interclassiste (ainsi avec les petits commerçants), ouvriérisme messianique, conception autoritaire -relevant de la bourgeoisie- du processus révolutionnaire (dogmatisme, formation de lignes politiques schématiques et arbitraires, militarisme).
Les maoïstes considèrent comme positif le développement d'un courant de résistance suite à la dissolution de la Gauche Prolétarienne, résistance qui s'est exprimée dans la militance de " l'autonomie offensive ", des groupes autonomes menant une résistance pratique au capitalisme (sabotage de la construction des centrales nucléaires, squatts, anti-impérialisme ).
Mais les maoïstes constatent que ce développement n'a pas abouti à la construction d'un Parti révolutionnaire organisé ni au développement de l'idéologie maoïste, ni au développement d'un féminisme révolutionnaire.