5.Le Capitalisme

a)Le Capital

--le mode de production capitaliste

Le capitalisme est le mode de production caractérisé par l'exploitation du prolétariat par la bourgeoisie ; le capitalisme se fonde sur la production marchande : tout y prend forme de marchandise, partout prévaut le principe de l'achat et de la demande.

Une conséquence est l'aliénation ; dans la société où tout est marchandises, y compris les êtres humains, " avoir " prend le dessus sur le fait d'" être ". Les êtres humains ne peuvent pas développer leurs facultés ; tout doit servir à la production et à la vente de marchandises.

La production marchande existait déjà dans le féodalisme, mais il prend une ampleur fondamentale avec le capitalisme, où l'échange de marchandises constitue, comme le dit Lénine:

"Dans la société bourgeoise (marchande) le rapport le plus simple, le plus habituel, le plus fondamental, le plus fréquent, le plus courant, qui se rencontre des milliards de fois ".

L'argent est une marchandise comme les autres, servant d'équivalent général entre les autres marchandises. Les marchandises sont issues du travail du prolétariat, auquel la bourgeoisie extorque une plus-value en ne payant pas la totalité du travail.

Karl Marx nous explique que :

"Le mode de production capitaliste… consiste en ceci que les conditions matérielles de production sont attribuées aux non-travailleurs sous forme de propriété capitaliste et de propriété foncière, tandis que la masse ne possède que les conditions personnelles de production : la force de travail ".

La classe ouvrière est par conséquent la classe la plus antagoniste au mode de production capitaliste. Lénine nous dit que :

"Etant donné le rôle économique qu'il joue dans la grande production, le prolétariat est seul capable d'être le guide de toutes les masses travailleuses et exploitées ".

La contradiction fondamentale du capitalisme est celle entre le caractère social du processus de production et la forme capitaliste privée de l'appropriation.

Cette contradiction s'élargit au fur et à mesure des cycles d'accumulation du capital.

Ainsi le capitalisme est un mode de production ne pouvant éviter les crises de surproduction et la sortie de ces crises par les guerres.

Staline nous explique à ce sujet que :

"La base de la crise réside dans la contradiction entre le caractère social de la production et la forme capitaliste d'appropriation des résultats de la production.

L'expression de cette contradiction fondamentale du capitalisme, c'est la contradiction existant entre l'accroissement colossal des possibilités productives du capitalisme visant à l'obtention d'un maximum de profit capitaliste, et la réduction relative de la demande solvable des millions de travailleurs, dont les capitalistes s'efforcent toujours de maintenir le niveau de vie dans les limites d'un minimum extrême ".


Les crises du capitalisme sont des crises de surproduction ; elles s'expriment par l'opposition entre l'organisation de la production à l'intérieur des différentes entreprises capitalistes l'anarchie de la production dans l'ensemble de la société, ainsi qu'en second lieu par la contradiction entre le large développement de la production et l'écrasement de la demande solvable des masses populaires.

Le processus d'accumulation du capital nécessite un accroissement perpétuel de l'exploitation ; or, les capitalistes sont confrontés à la chute tendancielle du taux de profit. Le capital ne peut s'accroître que par l'exploitation du prolétariat, mais l'utilisation des machines amène la diminution de la quantité de travail vivant.

Karl Marx nous enseigne que :

"L'accumulation du capital accélère la baisse du taux de profit dans la mesure où elle implique la concentration du travail sur une grande échelle, d'où une composition organique plus élevée du capital.

D'autre part, la baisse du taux de profit accélère à son tour la concentration du capital et sa centralisation par la dépossession des capitalistes de moindre importance, l'expropriation du dernier carré des producteurs directs, chez qui il restait encore quelque chose à exproprier ".


Le mode de production capitaliste n'est ainsi pas éternel ; il ne fait que permettre le développement des richesses matérielles pour une période donnée.

Il produit lui-même son fossoyeur, le prolétariat, qui a comme tâche historique de le renverser.
Karl Marx nous dit ainsi que :

"Le monopole du capital devient une entrave pour le mode de production qui a grandi et prospéré avec lui et sous ses auspices.

La socialisation du travail et la centralisation des moyens de production arrivent à un point où elles ne peuvent plus tenir dans l'enveloppe capitaliste.

Cette enveloppe se brise en éclats. L'heure de la propriété capitaliste a sonné. Les expropriateurs sont à leur tout expropriés ".

 

--le capitalisme monopoliste (l'impérialisme)

Le capitalisme monopoliste, ou impérialisme, est le stade suprême et ultime du capitalisme. L'impérialisme se distingue du capitalisme par le fait que la libre concurrence fait place à la domination des monopoles.

Le passage de l'un à l'autre a été préparé par tout le processus de développement des forces productives et des rapport de production de la société bourgeoise.

Le capitalisme prémonopoliste a atteint son point culminant dans les années 1860-1870. L'industrie légère tient une place prédominante.

Vers 1870, le plus vieux pays bourgeois, l'Angleterre, produisait ainsi encore plus de tissus, de fonte et de charbon que les USA, la France, l'Italie, la Russie et le Japon réunis. A la fin du siècle, cela n'est plus valable ; les pays capitalistes ont leurs propres industries.

Ce passage à un stade supérieur a été analysé par Lénine dans de nombreux documents et principalement dans "L'impérialisme, stade suprême du capitalisme ".

Les caractéristiques économiques fondamentaux de l'impérialisme y sont définies comme telles :

--Concentration de la production et du capital parvenue à un degré de développement si élevé, qu'elle a créé les monopoles dont le rôle est décisif dans la vie économique ;

--Fusion du capital bancaire et du capital industriel et création, sur la base de ce " capital financier ", d'une oligarchie financière ;

--L'exportation des capitaux, devenue particulièrement importante, prend l'avantage sur l'exportation des marchandises ;

--Formation d'unions internationales capitalistes monopoleuses se partageant le monde et

--Achèvement du partage territorial du globe par les plus grandes puissances capitalistes.

De fait, la concentration et la centralisation du capital ont amené la victoire des entreprises les plus grandes, aidées en cela par la concentration de la production.

Le développement du capitalisme aboutit à la formation des monopoles. Ceux-ci occupent les postes de commande de l'économie des pays capitalistes.

Néanmoins le développement des monopoles ne rationalise pas l'économie capitaliste ; au contraire il renforce le chaos propre au capitalisme.

Lénine nous explique que :

"Les monopoles n'éliminent pas la libre concurrence, dont ils sont issus ; ils existent au-dessus et à côté d'elle, engendrant ainsi des contradictions particulièrement aiguës et violentes, des frictions, des conflits ".

La concurrence existe ainsi au sein des monopoles (pour les postes, la répartition des profits), entre les monopoles, entre les monopoles et les entreprises non monopolisées.

Le Manuel d'Economie politique du Parti Communiste d'Union Soviétique nous dit à ce sujet que :

"La domination des monopoles confère à la concurrence un caractère particulièrement destructeur et rapace. Les monopoles, pour étouffer l'adversaire, mettent en jeu tous les procédés possibles de violence directe, de corruption et de chantage ; ils recourent aux machinations financières les plus compliquées et utilisent largement l'appareil d'Etat ".

Dans l'impérialisme, les liens entre les banques et les entreprises industrielles sont fondamentaux. Les banques ne sont plus de petits intermédiaires comme dans la période du capitalisme prémonopoliste ; elles sont désormais de tout puissants monopoles.

On parle de capital financier, qui est le capital fusionné des monopoles bancaires et industriels.

L'époque de l'impérialisme est celle du capital financier. Lénine nous dit :

"Concentration de la production, avec, comme conséquence, les monopoles, fusion ou interpénétration des banques et de l'industrie, voilà l'histoire du capital financier et le contenu de cette notion ".

Staline définit ainsi les exigences du capital financier :

"Assurer le profit capitaliste maximum par l'exploitation, la ruine et l'appauvrissement de la majorité de la population d'un pays donné, par l'asservissement et le pillage systématique des peuples des autres pays, surtout des pays arriérés, et enfin par les guerres et la militarisation de l'économie nationale utilisées pour assurer les profits les plus élevés ".

Le capital financier, en plus de renforcer l'exploitation dans les pays capitalistes, nécessite l'existence de colonies et néo-colonies, afin de se valoriser selon les nécessités de l'accumulation du capital ; le colonialisme et le néo-colonialisme permettent également l'existence de couches sociales populaires vendues à l'impérialisme en l'échange de miettes de la répartition des profits (c'est l'aristocratie ouvrière, pilier de la social-démocratie et du social-fascisme).

 

b)Les conséquences du capitalisme

--le fascisme

Il existe deux formes de fascisme : celui dans les pays impérialistes et celui dans le pays dominés.

Le fascisme est lié à l'impérialisme ; le fascisme est la domination terroriste de la frange la plus réactionnaire de la bourgeoisie monopoliste.

Dans les pays impérialistes le fascisme est un mouvement de masse : il est l'organisation des classes intermédiaires contre le prolétariat, ainsi que des éléments les moins avancés du prolétariat.

Dans les pays dominés le caractère de masse du fascisme est moins présent, mais il l'est à différents degrés, selon les mobilisations de masse nécessaires à l'impérialisme.

Le fascisme est la contre-révolution organisée.

Au sujet de la révolution pour le socialisme et le communisme, Lénine nous enseigne en effet que :

"La loi fondamentale de la révolution, confirmée par toutes les révolutions et notamment les trois révolutions russes du 20ème siècle, la voici : pour que la révolution ait lieu, il ne suffit pas que les masses exploitées et opprimées prennent conscience de l'impossibilité de vivre comme autrefois et réclament des changements.

Pour que la révolution ait lieu, il faut que les exploiteurs ne puissent pas vivre et gouverner comme autrefois. C'est seulement lorsque " ceux d'en bas " ne veulent plus que et que "ceux d'en haut " ne peuvent plus continuer de vivre à l'ancienne manière, c'est alors seulement que la révolution peut triompher.

Cette vérité s'exprime autrement en ces termes : la révolution est impossible sans une crise nationale (affectant exploités et exploiteurs).

Ainsi donc, pour qu'une révolution ait lieu, il faut : premièrement, obtenir que la majorité des ouvriers (ou, en tout cas, la majorité des ouvriers conscients, réfléchis, politiquement actifs) ait compris parfaitement la nécessité de la révolution et soit prête à mourir pour elle ;

il faut ensuite que les classes dirigeantes traversent une crise gouvernementale qui entraîne dans la vie politique jusqu'aux masses les plus retardataires (l'indice de toute révolution véritable est une rapide élévation au décuple, ou même au centuple, du nombre des hommes aptes à la lutte politique, parmi la masse laborieuse et opprimée, jusque-là apathique), qui affaiblit le gouvernement et rend possible pour les révolutionnaires son prompt renversement ".


Le fascisme est part conséquent un mouvement double.

Le fascisme est la formation par la bourgeoisie d'une direction forte, commandée par la frange la plus réactionnaire de la bourgeoisie impérialiste.

Le fascisme est également la formation d'un mouvement de masse, prétendument révolutionnaire, en fait réactionnaire. Le fascisme ne se présente pas sous une apparence conservatrice, il prétend toujours être révolutionnaire.

Le fascisme prend cette forme en raison des caractéristiques de l'impérialisme. Lénine nous dit que :

"l'impérialisme est un stade historique particulier du capitalisme. Cette particularité est de trois ordres : l'impérialisme est 1° le capitalisme monopoliste ; 2° le capitalisme parasite ou pourrissant ; 3° le capitalisme agonisant".

Le fascisme, en tant que mouvement de masse, est porté par les classes intermédiaires.

La multitude de petites et moyennes entreprises est appauvrie par le développement du capitalisme monopoliste, et la petite-bourgeoisie cherche par tous les moyens à se conserver en tant que classe, à se distinguer du prolétariat.

Le fascisme prône ainsi la réconciliation des classes : d'un côté il met en avant une idéologie chauvine, pour refuser les luttes de classes.

De l'autre il développe un discours soi disant socialiste, afin de se prétendre le défenseur des classes populaires contre les monopoles.

En réalité, le fascisme correspond aux exigences des monopoles, qui ont besoin d'une capacité rapide et forte de l'Etat impérialiste à réagit à leurs besoins.

Cela est vrai autant pour l'atténuation des luttes des classes que pour les interventions militaires contre d'autres peuples et nations. Le fascisme déchire l'apparence démocratique de la dictature de la bourgeoisie, pour réponde aux exigences de la frange la plus réactionnaire de la bourgeoisie monopoliste.

Il subordonne toutes les valeurs et toutes les institutions, toutes les sphères de la vie sociale, au processus d'accumulation.
Lénine nous dit ainsi que :

"Le capitalisme en général et l'impérialisme en particulier font de la démocratie une illusion ; et cependant le capitalisme engendre des tendances démocratiques au sein des masses, fonde des institutions démocratiques, aggrave l'antagonisme entre l'impérialisme, négateur de la démocratie, et les masses qui aspirent à la démocratie ".

Le Manuel d'Economie Politique du Parti Communiste d'URSS (bolchévik) dit à ce sujet que :

"A l'époque de l'impérialisme, la lutte des masses les plus larges, guidées par la classe ouvrière, contre la réaction engendrée par les monopoles, a une immense portée historique.

C'est bien de l'activité, de l'organisation, de la résolution des masses populaires que dépend l'échec des visées barbares des forces d'agression de l'impérialisme, qui préparent sans cesse aux peuples de nouvelles et pénibles épreuves et des catastrophes militaires ".


Pour arriver à développer un mouvement de masse, le fascisme utilise les formes les plus extrêmes de chauvinisme et les idéologies les plus réactionnaires.

Ces superstructures idéologiques jouent bien sûr sur le caractère terroriste du régime.
Staline nous dit que :

"Nous avons dit que la vie spirituelle de la société est un reflet des conditions de sa vie matérielle. Mais pour ce qui est de l'importance de ces idées et théories sociales, de ces opinions et institutions politiques, de leur rôle dans l'histoire, le matérialisme historique, loin de les nier, souligne au contraire leur rôle et leur importance considérable dans la vie sociale, dans l'histoire de la société ".

C'est pourquoi, au-delà de son utilisation en tant que main d'œuvre gratuite et corvéable à merci, le fascisme nazi a mis en place l'extermination des populations juives.
L'idéologie antisémite a été un moteur dans la constitution de l'idéologie nazie ; son importance a été telle que les convois d'extermination étaient privilégiés à ceux des armes et des troupes.

Une preuve du caractère totalement idéologique de l'antisémitisme est le nombre de membres de la communauté juive en Allemagne en 1933 : 499.682 personnes, soit 0.77% de la population totale ; 70% vivaient dans les villes. Des six millions de personnes d'origine juive exterminées, seulement 160.000 vivaient en Allemagne .

C'est un exemple éloquent du rôle de l'idéologie sur les pratiques de l'Etat fasciste.

Si l'impérialisme a utilisé l'antisémitisme comme idéologie dans toute l'Allemagne, ce fut pour faire un moteur pour le renforcement terroriste des valeurs sexistes, racistes, hiérarchiques, capitalistes, anti-communistes.

Il est nécessaire de bien distinguer fascisation de l'Etat et de la société du fascisme en tant que mouvement.

La fascisation de l'Etat et de la société est un processus obligatoire et parallèle au développement de l'impérialisme. Le fascisme en tant que mouvement dépend par contre des choix tactiques et stratégiques de l'impérialisme. L'existence d'un mouvement fasciste de masse sert l'impérialisme mais présente également des risques politiques en raison du mouvement s'opposant au fascisme.

En Autriche, la politique de Haider est par exemple une politique fasciste de mobilisation des masses, mais au sein des institutions en voie de fascisation. Il n'y a pas de mise en avant de la violence cotnre-révolutionnaire directe de groupes militants fascistes.

L'antifascisme ne prend donc un sens concret qu'avec une analyse précise à la fois de l'appareil d'Etat et à la fois du fascisme comme mouvement contre-révolutionnaire de masse. L'existence de groupes d'extrême-droite ne signifie pas que le cœur du fascisme y réside ; la social-démocratie, ou la droite nationale-populiste, peuvent être au centre du processus de fascisation.

L'antifascisme ne saurait se limiter à une culture opposée à la frange politique apparemment la plus réactionnaire.

Les conditions de lutte sont très différentes selon que l'Etat soit policier, fasciste, ou en processus de fascisation. L'erreur du Parti Communiste d'Allemagne en 1933 avait été de confondre Etat policier et fascisme.

Cela signifie que la politique antifasciste des communistes change selon les périodes historiques ; la menace fasciste, expression politique de la bourgeoisie monopoliste la plus agressive, permet un élargissement du front révolutionnaire, qui doit toujours être sous la direction de la classe ouvrière et de son Parti.


--Le racisme et le patriarcat


Le mode de production capitaliste, en abolissant la féodalité, a également amené un nouveau mode de pensée.

Néanmoins le développement des individualités n'a pas aboli le patriarcat ; il en a juste déplacé les modalités pratiques.

Ainsi, la revendication révolutionnaire-démocratique de la participation des femmes au vote a nécessité une lutte acharnée, permise seulement par le développement du communisme.

La révolution bourgeoise n'a pas aboli la domination masculine. L'écrasante majorité des politiciens, des philosophes, des dirigeants de la bourgeoisie sont des hommes. L'écrasante majorité des femmes dans le monde vit encore, en plus de l'exploitation capitaliste, une situation de soumission au patriarcat.

L'abolition définitive du patriarcat passe par conséquent par la révolution prolétarienne socialiste.

Le patriarcat est une culture de domination intimement liée au capitalisme ; le patriarcat sert le capitalisme, qui profite de l'exploitation des femmes, non seulement économiquement mais politiquement.

La violence contre les femmes est à mettre sur le même plan que le fascisme ; il s'agit d'une violence barbare, de type féodale, qui aide le capitalisme dans son stade suprême, l'impérialisme.

De la même manière, l'impérialisme, afin de renforcer sa stabilité et de pouvoir disposer de mobilisations fascistes, distille une culture raciste, plus ou moins forte selon ses besoins.

L'Etat impérialiste peut à la fois protester contre le racisme au niveau institutionnel pour renforcer la stabilité sociale, et de l'autre tolérer juridiquement les violences racistes qui renforcent son idéologie.

La violence raciste et sexiste n'est pas une violence " dévoyée" de masses confrontées à la misère. Il s'agit d'une violence fasciste, liée à une idéologie de domination. Le racisme provient de la domination sur les peuples et nations ayant à subir le colonialisme et le néo-colonialisme.

L'impérialisme profite des colonies et des néo-colonies, et distribue des miettes aux masses populaires des pays impérialistes, tant qu'il le peut, afin de gagner celles-ci à sa cause.

Le racisme et le patriarcat sont deux piliers culturels de la domination du système capitaliste.

Ils permettent au capitalisme de neutraliser la conscience des hommes prolétaires, en les faisant eux aussi rentrer dans un processus de domination.

Ainsi, pour nous communistes, la révolution socialiste doit inconditionnellement consister également en la destruction du patriarcat et du racisme, qui sont dans leur essence même liés au capitalisme et à son développement au stade impérialiste.

Les communistes défendent le féminisme révolutionnaire, en tant que mouvement luttant pour les droits de la femme à partir d'une opposition à toutes formes d'oppression.

Les communistes rejettent le chauvinisme masculin qui fait de la question de la femme une question secondaire.
Les communistes s'opposent catégoriquement à toute forme de chauvinisme et soutient ainsi, selon les principes de l'internationalisme prolétarien, la lutte contre les idéologies chauvines nationale, européenne, blanche.

Les communistes luttent contre les tentatives petites-bourgeoises de dévier le féminisme en revendications partielles ne favorisant que les femmes des classes capitalistes; les communistes rejettent les idéologies petites-bourgeoises prétendant renverser une domination raciste pour en amener une autre.

Les luttes contre le patriarcat et le racisme sont indissociables de la lutte contre toute oppression et toute exploitation en général.

--L'antisémitisme

L'antisémitisme est une idéologie réactionnaire visant les différentes populations d'origine juive vivant dans différents pays.
Staline nous dit que :

"Le chauvinisme national et racial est une survivance des mœurs misanthropiques propres à la période du cannibalisme. L'antisémitisme, comme forme extrême du chauvinisme racial, est la survivance la plus dangereuse du cannibalisme.

L'antisémitisme profite aux exploiteurs, comme paratonnerre pour que le capitalisme échappe aux coups des travailleurs.

L'antisémitisme est un danger pour les travailleurs, car c'est une fausse route qui les égare hors du droit chemin et les conduit dans la jungle. Aussi les communistes, en tant qu'internationalistes conséquents, ne peuvent être que les ennemis jurés et intransigeants de l'antisémitisme ".

L'antisémitisme est une idéologie le plus souvent liée au fascisme, tel est par exemple le cas pour l'Allemagne nazie, où l'antisémitisme a joué un rôle essentiel pour la mobilisation réactionnaire des masses.

Tel est principalement le cas pour des régimes dominant des populations fortement influencées par les idéologies religieuses catholiques, où l'antisémitisme a pris un caractère ouvertement exterminateur.

Mais l'antisémitisme n'est pas forcément lié au fascisme ; de nombreuses idéologies réactionnaires, mais se distinguant des formes les plus extrêmes de la réaction, peuvent transporter et transportent une idéologie antisémite.

En certains cas les idéologies réactionnaires mettent de côté l'aspect antisémite afin de se renforcer.

Cela fut par exemple le cas lors de l'occupation colonialiste de l'Algérie par la France, où la population juive fut faite française (de seconde zone) afin de contrer la majorité arabe luttant pour l'indépendance nationale. Dans des organismes fascistes comme l'OAS ou le GUD (des années 1960) on pouvait ainsi trouver des éléments d'origine juive.

De fait, l'aspect principal de l'idéologie réactionnaire est l'anticommunisme, et les idéologies réactionnaires mettent de côté l'aspect antisémite si cela permet de renforcer l'anti-communisme.

Elles utilisent pour cela le sionisme.
Le sionisme est une idéologie réactionnaire de type fasciste. En apparence elle se veut socialiste, progressiste, son véritable caractère est fondamentalement réactionnaire.

Le sionisme s'est développé en opposition au communisme, qui veut la libération de l'ensemble des prolétaires et reconnaît les droits des minorités d'origine différente de celle de la majorité.

Le sionisme prône le refus de la lutte des classes et le suicide de l'identité des populations juives intégrées dans différents pays au profit d'une émigration dans un territoire dont a été chassé la population.

Le sionisme est une idéologie fasciste alliée à l'impérialisme pour défendre sa politique dans la religion, principalement sur le dos des peuples et nations libanais et palestinien. Le sionisme prétend combattre l'antisémitisme mais ne fait que reproduire le schéma de l'oppression.

Le communisme s'oppose ainsi au sionisme, comme il s'oppose à toutes les solutions petites-bourgeoises aux questions de notre temps, et comme il s'oppose à toute forme de chauvinisme.

Pour les communistes, l'antisémitisme est un poison qui est une expression culturelle du capitalisme et de son idéologie. La seule solution pour les masses populaires juives est la participation à la révolution socialiste dans leur propre pays, car seul le communisme reconnaît leurs droits, parce qu'il reconnaît les droits démocratiques de chaque peuple et de chaque minorité nationale.