6.Le Communisme
--Les modes de production socialiste et communiste
Le développement du mode de production capitaliste est le développement de la contradiction antagoniste entre le prolétariat et la bourgeoisie.
Le capitalisme créé son propre fossoyeur, le prolétariat. Ainsi, selon la loi de la correspondance nécessaire entre les rapports de production et le caractère des forces productives, la conséquence nécessaire est la suppression des anciens rapports de production bourgeois et l'établissement de rapports de production socialistes par la révolution prolétarienne socialiste.
Lorsque le socialisme l'aura définitivement emporté sur le capitalisme, ce sera le communisme, mode de production dont le principe est " De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ".
Karl Marx et Friedrich Engels nous disent à ce sujet :
"Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-ci en celle-là. A quoi correspond une période de transition politique où l'Etat ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat ".
La période de la dictature du prolétariat est par conséquent difficile ; la lutte des classes y est acharnée.
Le combat est entre le communisme et le capitalisme, moribond mais non encore définitivement détruit. Le mode de production socialiste se définit comme étape intermédiaire entre le capitalisme et le communisme.
Dans cette période de transition, le pouvoir prolétarien élargit son champ d'action, s'approprie les outils du capitalisme : la loi de la valeur, le commerce, la monnaie, le crédit.
L'objectif est la victoire des éléments socialistes sur les éléments capitalistes. Le passage du socialisme au communisme se développe avec les conditions matérielles nécessaires pour appliquer le principe du communisme (" De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ") ; non seulement la production doit augmenter pour pouvoir satisfaire la consommation, mais le niveau de culture et de conscience doit correspondre au communisme.
C'est pourquoi, dans le socialisme, il faudra de nombreuses révolutions culturelles pour abolir l'idéologie bourgeoise. Le passage du socialisme au communisme ne se fait pas mécaniquement.
Lénine nous dit :
"Nous avons pour tâche d'écraser toute résistance des capitalistes, non seulement leur résistance militaire et politique, mais aussi leur résistance idéologique, qui constitue la résistance la plus profonde et la plus puissante ".
Même quand la bourgeoisie est renversée, ses valeurs restent tant que la société n'aura pas atteint le communisme.
Cela signifie qu'il existe un risque de restauration, tel que cela s'est passé en Union Soviétique dans les années 1953-1956 et en Chine populaire en 1976.
Contre les partisans de la restauration, contre les pratiques servant le capitalisme, il y a la révolution culturelle comme lutte des classes.
Elle consiste en la lutte contre l'idéologie bourgeoise, contre les valeurs anciennes (égoïsme, individualisme, etc.) au profit des valeurs du communisme.
Cette lutte touche la théorie comme la pratique ; elle permet d'avancer vers le communisme, en dépassant les formes sociales reliées aux valeurs de la société bourgeoise.
Lénine nous dit :
"Le travail communiste, au sens le plus étroit, le plus strict du mot, c'est le travail fourni gratuitement au profit de la société ; un travail qui n'est accompli ni comme une prestation déterminée, ni pour avoir droit à certains produits, ni selon des normes légales fixées d'avance ; c'est un travail volontaire fourni en dehors de toute norme, sans attendre une rémunération, sans convenir d'une récompense, un travail conditionné par l'habitude de travailler pour la collectivité et par le sentiment (devenu habitude) de la nécessité de travailler au profit de la communauté - un travail répondant au besoin d'un organisme sain ".
Dans les pays impérialistes, le mode de production capitaliste permet un passage économique plus rapide au socialisme que dans les pays opprimés. Mais la force de l'idéologie bourgeoise est grande dans ses bastions. Cela renforce l'importance des révolutions culturelles.