Manuel
d'économie politique
maoïste

22.La production marchande. La loi de la valeur et de la monnaie en régime socialiste.

La nécessité de la production marchande en régime socialise; ses particularités.

La production marchande est, en régime socialiste, une production marchande d'un type à part, une production marchande sans propriété privée des moyens de production, sans capitalistes.

La production marchande n'a pas ici une extension aussi illimitée et universelle qu'en régime capitaliste.

Elle ne peut se transformer en production capitaliste; elle est au service de la société socialiste.

En régime socialiste, la sphère de la production et de la circulation marchandes est limitée principalement aux objets de consommation individuelle; la force de travail n'est pas une marchandise; la terre et le sous-sol sont la propriété de l'Etat et ne peuvent être ni vendus, ni achetés.

Les entreprises d'Etat ne sauraient être vendues ou achetées; elles ne peuvent être remises par une organisation d'Etat à une autre qu'en vertu d'une autorisation spéciale, et ne sont donc pas des marchandises susceptibles d'être vendues et achetées.

Les moyens de production fabriqués dans le secteur d'Etat : machines, métaux, pétrole, etc., sont répartis pour la plupart entre les entreprises d'Etat.

Les plans de l'économie nationale prévoient l'attribution à chaque entreprise de fonds matériels dont le montant est déterminé par son programme de production.

Ces fonds sont fournis par les entreprises productrices aux entreprises consommatrices en vertu de contrats passés entre elles.

Quand des moyens de production sont livrés à telle ou telle entreprise, l'Etat socialiste en conserve l'entière propriété.

Lorsque des directeurs d'entreprise ont reçu de l'Etat socialiste des moyens de production, ils n'en deviennent pas pour autant les propriétaires; ils sont les représentants de l'Etat, chargés par lui de les utiliser conformément aux plans établis.

Les moyens de production achetés par les coopératives de production : véhicules automobiles, équipements, ciment, fer, briques, machines agricoles simples et matériel divers, sont des marchandises.

Les moyens de production vendus aux Etats étrangers le sont également.

Dans ces cas, il y a vente et achat; les marchandises changent de propriétaires.

Ainsi, les moyens de production fabriqués par des entreprises d'Etat et répartis à l'intérieur du secteur d'Etat ne sont pas, en fait, des marchandises.

Mais étant donné que les objets de consommation, les matières premières agricoles et une partie des moyens de production sont des marchandises et que l'économie socialiste forme un tout dont les parties constituantes sont étroitement liées, les moyens de production circulant à l'intérieur du secteur d'Etat conservent, eux aussi, la forme marchandise.

Ils sont donc exprimés en valeur et évalués en termes monétaires, ce qui est indispensable pour la réalisation de la gestion équilibrée, pour le recensement et la comptabilité.

La valeur d'usage et la valeur de la marchandise dans l'économie socialiste.

Tout ce qui, dans la société socialiste, est produit et réalisé comme marchandise a une valeur d'usage, créée par le travail concret, et une valeur, créée par le travail abstrait.

En d'autres termes, en régime socialiste, la marchandise a un double caractère déterminé par le double caractère du travail incarné dans la marchandise.

Ce double caractère du travail, en régime socialiste, diffère foncièrement du double caractère du travail dans l'économie marchande simple et dans l'économie capitaliste.

Dans l'économie socialiste le travail est non pas privé, mais directement social.

Le régime socialiste a aboli la contradiction entre le travail privé et le travail social, qui caractérise la production marchande fondée sur la propriété privée.

La société planifie le processus de production, la répartition du travail entre les différentes branches de l'économie nationale et les différentes entreprises.

C'est pourquoi, dans l'économie socialiste, le fétichisme de la marchandise a disparu et les rapports sociaux entre les hommes ne prennent pas l'apparence fallacieuse de rapports entre les choses.

Dans les entreprises d'Etat, le travail est socialisé à l'échelle nationale, et les produits du travail appartiennent donc à toute la société, incarnée par l'Etat socialiste.

L'économie socialiste ignore l'antagonisme entre la valeur d'usage et la valeur, antagonisme lié à la possibilité de crises de surproduction; cependant, une contradiction non-antagoniste entre la valeur d'usage et la valeur peut surgir même en régime socialiste.

Au cours de l'édification économique, la contradiction entre la valeur d'usage et la valeur se manifeste, par exemple lorsqu'il y a un excédent de marchandises, celles-ci ne pouvant être vendues du fait de leur mauvaise qualité, parce qu'elles ne correspondent pas à la demande, etc., ou bien quand certaines entreprises, cherchant à produire des articles plus avantageux pour elles, n'exécutent pas le plan sous le rapport de l'assortiment et de la qualité de la production.

Les contradictions de ce genre sont mises en lumière et résolues grâce à la gestion planifiée de l'économie.

Le montant de la valeur des marchandises produites et réalisées dans l'économie socialiste est déterminé par le temps de travail socialement nécessaire pour les produire.

On appelle temps de travail socialement nécessaire le temps de travail moyen dépensé par les entreprises qui livrent le gros des produits dans la branche d'activité considérée.

Le temps socialement nécessaire est une grandeur qui a une existence objective.

Le temps de travail socialement nécessaire pour produire une unité de marchandise détermine la grandeur de la valeur sociale de la marchandise.

Le temps réellement exigé dans les différentes entreprises pour produire une unité de marchandise constitue le temps de travail individuel, qui définit la grandeur de la valeur individuelle de la marchandise pour chacune de ces entreprises.

En régime capitaliste, le temps socialement nécessaire s'établit spontanément, à l'insu des producteurs de marchandises.

Dans l'économie socialiste, l'Etat, se fondant sur les conditions économiques objectives et les lois économiques du socialisme, établit un plan prévoyant l'élévation de la productivité du travail et la diminution du prix de revient de la production, fixe les normes de dépense de travail et de matériaux pour chaque entreprise; par là même, il influe dans le cadre du plan, pour la diminuer, sur la grandeur du temps socialement nécessaire à la production d'une marchandise.
En régime capitaliste, la contradiction entre le temps de travail individuel et le temps de travail socialement nécessaire revêt un caractère antagonique.

Les entreprises qui emploient un outillage plus perfectionné et réalisent un surprofit gardent jalousement le secret de leurs perfectionnements techniques et battent leurs concurrents, les acculant à la ruine et à la faillite.

Dans l'économie socialiste, la contradiction entre le temps socialement nécessaire et le temps individuel dépensé dans les différentes entreprises ne prend pas un caractère antagonique.

L'économie socialiste ignore le " secret commercial " : les réalisations techniques des entreprises d'avant-garde sont rapidement diffusées, ce qui assure un essor général de l'économie socialiste.

Ce sont là autant de facteurs qui contribuent à l'accélération du progrès technique, au rapide accroissement des forces productives de la société socialiste.

 

Le caractère de l'action de la loi de la valeur en régime socialiste.

La loi de la valeur continue à jouer en régime socialiste dans la mesure où il existe une production et une circulation marchandes.

Sous le régime économique du socialisme, l'action de la loi de la valeur s'exerce dans un cadre strictement limité.

Le rôle de cette loi est restreint par la socialisation des moyens de production à la ville et à la campagne, par le rétrécissement de la sphère de la production et de la circulation marchandes, par l'action des lois économiques du socialisme, et avant tout de la loi du développement harmonieux de l'économie nationale, par la planification de l'économie nationale, et plus généralement par toute l'activité économique de l'Etat socialiste.

En régime socialiste, la loi de la valeur ne peut jouer le rôle de régulateur de la production.

Ainsi qu'il a été montré, c'est la loi du développement harmonieux, proportionné, qui est le régulateur de la production socialiste.

L'Etat socialiste crée des entreprises, des branches entières de production non pour réaliser des profits, mais en s'inspirant des exigences de la loi économique fondamentale du socialisme et de la loi du développement harmonieux de l'économie nationale.

Si, en régime capitaliste, la loi de la valeur agit comme une force aveugle qui domine les hommes, dans l'économie socialiste l'action de la loi de la valeur est au contraire étudiée, prise en considération et utilisée par l'Etat pour planifier l'économie nationale.

Le champ d'action de la loi de la valeur s'étend, en régime socialiste, tout d'abord à la circulation et à l'échange des marchandises, surtout des articles d'usage personnel.

Ici, la loi de la valeur conserve, dans certaines limites, un rôle régulateur.

Le rôle régulateur de la loi de la valeur dans la sphère de la circulation marchande se manifeste en premier lieu par l'intermédiaire des prix.

Lorsqu'il planifie les prix, l'Etat socialiste prend en considération et utilise l'action de la loi de la valeur.

Le problème du bien-fondé économique des prix planifiés est de la plus grande importance pour le développement de l'économie nationale.

L'Etat établit les prix de manière à compenser les dépenses et à assurer une certaine rentabilité aux entreprises; il tient compte de la quantité de telles ou telles marchandises, de leur importance respective pour l'économie; au moyen des prix, il stimule la production de tels ou tels articles, en règle la demande.

L'Etat socialiste pratique une politique systématique de baisse des prix, qui vise à accroître le bien-être de la population.

En établissant les prix des articles d'usage personnel, l'Etat tient compte non seulement de la valeur, mais aussi du rapport de l'offre et de la demande.

Ignorer l'offre et la demande peut entraîner une forte baisse de la demande des marchandises dont les prix sont trop hauts, et par contre une hausse artificielle de la demande des marchandises dont les prix sont excessivement bas.

L'action régulatrice de la loi de la valeur dans la sphère de la circulation marchande s'exerce à l'intérieur d'un cadre limité.
Le " libre jeu des prix " n'existe pas dans le commerce d'Etat et le commerce coopératif.

L'Etat socialiste établit des prix qui diffèrent plus ou moins de la valeur des marchandises.

Ce faisant, il s'inspire avant tout de la nécessité, déterminée par la loi économique fondamentale du socialisme, d'assurer une augmentation constante de la production sur la base d'une technique supérieure, en vue de satisfaire les besoins croissants de toute la société.

Il met à profit le mécanisme des prix pour établir, dans la répartition des ressources entre les différentes branches, les proportions que commandent les besoins du développement harmonieux de l'économie nationale.

C'est ainsi, par exemple, que l'Etat, grâce à une politique des prix appropriée, utilise une partie des revenus provenant de certaines branches pour assurer le développement rapide d'autres branches.

L'action de la loi de la valeur ne se limite pas à la sphère de la circulation marchande.

Elle exerce aussi une influence sur la production socialiste.

Par l'intermédiaire des prix, la loi de la valeur agit sur la production du secteur non socialiste.

Bien que les moyens de production qui sont produits et circulent à l'intérieur du secteur d'Etat ne soient pas, quant au fond, des marchandises, ils n'en ont pas moins la forme valeur, étant donné qu'ils conservent la forme marchande.

C'est dans ce sens qu'on parle de la valeur des moyens de production, de leur prix de revient, de leur prix, etc.

Il faut se rappeler à ce propos que ces catégories dissimulent les rapports de production du secteur socialiste d'Etat, lesquels n'ont pas, quant au fond, un caractère marchand.

C'est que, écrit J. Staline, dans nos conditions socialistes, le développement économique se fait non par révolutions, mais par modifications graduelles, lorsque l'ancien n'est pas purement et simplement aboli, mais change de nature pour s'adapter au nouveau et ne conserve que sa forme; le nouveau, pour sa part, ne supprime pas purement et simplement l'ancien, mais le pénètre, modifie sa nature, ses fonctions, sans briser sa forme mais en l'utilisant pour le développement du nouveau.
(J. Staline : Les problèmes économiques du socialisme en U.R.S.S.)

Bien que sa thèse soit généralement valide, Staline a sous-estimé la nécessité de sauts dans la construction du socialisme, notamment au niveau idéologique pour asseoir la victoire du nouveau sur l'ancien.

La capacité d'initiative des masses et leur niveau d'assimilation du nouveau sont ici les éléments essentiels.

En régime socialiste, la forme valeur des moyens de production présente une grande importance pour l'économie nationale.

L'action de la loi de la valeur sur la production des moyens de production s'exerce par l'intermédiaire des articles de consommation nécessaires pour compenser la force de travail dépensée.

En tant que marchandises, les produits de consommation ne peuvent être achetés par les prolétaires que contre l'argent qu'ils reçoivent à titre de salaire.

D'où la nécessité, dans la production des moyens de production, de calculer en valeur, en monnaie, tous les éléments qui, outre le salaire, entrent dans le prix de revient des produits industriels.

L'action de la loi de la valeur sur la production des moyens de production et des articles de consommation s'exerce à travers le système de la gestion équilibrée, qui repose sur le principe de la compensation en argent des dépenses de travail et stimule l'élévation de la productivité du travail, l'abaissement du prix de revient et l'augmentation de la rentabilité de la production.

Connaître l'action de la loi de la valeur et savoir en tirer parti permet aux dirigeants de l'économie de gérer rationnellement la production, d'améliorer méthodiquement les méthodes de travail, de découvrir et d'utiliser les réserves latentes pour obtenir plus de produits.

L'Etat socialiste utilise la loi de la valeur en contrôlant, par l'intermédiaire des finances et du crédit, la production et la répartition du produit social.

L'utilisation de la loi de la valeur joue un rôle important dans la réalisation de la loi économique de la répartition selon le travail.

La forme monétaire du salaire donne le moyen de contrôler la mesure de travail et la mesure de rémunération dans la société socialiste.

En limitant la loi de la valeur, en s'en rendant maître et en l'utilisant méthodiquement, le socialisme s'assure un immense avantage sur le capitalisme.

La monnaie et ses fonctions dans l'économie socialiste.

Dans la société socialiste, la monnaie est une nécessité puisque existent une production marchande et la loi de la valeur.

Dès avant la révolution socialiste, les socialistes ont écrit qu'on ne pourrait d'emblée abolir la monnaie...

De très nombreux progrès techniques et, chose beaucoup plus difficile et importante, de très grands progrès en matière d'organisation, sont indispensables pour pouvoir abolir la monnaie...

Il faut pour cela organiser la répartition des produits pour des centaines de millions d'hommes, et cela demande des années.
(V. Lénine : Comment on trompe le peuple par les mots d'ordre de liberté et d'égalité)

En régime socialiste, la monnaie change complètement de nature conformément aux besoins du développement de l'économie socialiste.

A la différence de ce qui se passe en régime capitaliste, où elle se transforme en capital et est un moyen de s'approprier le travail non rémunéré d'autrui, la monnaie, dans la société socialiste, est un moyen d'organiser l'édification économique dans l'intérêt des masses populaires conformément aux exigences de la loi économique fondamentale du socialisme.

Elle exprime les rapports de production socialistes.
En régime socialiste, la monnaie joue le rôle d'équivalent général dans l'ensemble de l'économie nationale.

La forme monétaire est utilisée non seulement pour la circulation des articles de consommation et des moyens de production qui sont des marchandises, mais aussi pour la circulation économique des moyens de production qui, n'étant pas au fond des marchandises, conservent néanmoins la forme marchandise.

L'unité de l'économie nationale de la société socialiste, la liaison indissoluble et l'interdépendance de la production des moyens de production et de celle des articles de consommation, ainsi que de l'industrie d'Etat et des coopératives, exigent une mesure unique pour l'expression et le calcul du travail social dépensé dans la production.

Si, en régime capitaliste, la monnaie est l'instrument d'un recensement spontané du travail social, qui s'effectue à l'insu des producteurs par l'intermédiaire des fluctuations du marché, dans l'économie socialiste la monnaie est l'instrument économique de la gestion planifiée de l'économie; elle sert la production et la répartition du produit social.

Par conséquent, dans la société socialiste, la monnaie est l'équivalent général, l'instrument économique de la planification de l'économie nationale, le moyen permettant d'assurer un recensement et un contrôle d'ensemble de la production et de la répartition du produit social, ainsi que de la mesure du travail et de la rémunération.

La nouvelle nature de la monnaie en régime socialiste s'exprime par le fait qu'en conservant son ancienne forme, elle change de contenu social et de destination par rapport aux fonctions de la monnaie en régime capitaliste.

La monnaie remplit avant tout la fonction de mesure de la valeur des marchandises, c'est-à-dire qu'elle sert à mesurer la quantité de travail social qu'elles renferment.

Cela est d'autant plus nécessaire lorsque existe encore dans le socialisme un secteur non socialiste.

En régime socialiste, l'existence de deux formes principales de production socialiste fait que le bilan de l'activité économique d'une entreprise, la comparaison des résultats du travail des entreprises et des branches fournissant des produits différents, le volume de la production de diverses branches de l'économie nationale et de l'économie nationale dans son ensemble ne peut être exprimé qu'en monnaie.

Comme les moyens de production, sans être des marchandises, gardent la forme marchandises et la forme valeur, la monnaie dans sa fonction de mesure de la valeur permet aussi de calculer le travail social dépensé pour produire les moyens de production.

L'Etat socialiste utilise la monnaie dans sa fonction de mesure de la valeur comme le moyen d'assurer la direction planifiée, le recensement et le contrôle de la production et de la répartition du produit social, comme l'instrument permettant de réaliser la gestion équilibrée.

Ainsi, la confrontation des prix de revient planifiée et réels permet d'élucider les raisons pour lesquelles le prix de revient planifié a été dépassé et d'arrêter les mesures nécessaires pour abaisser le prix de revient et accroître la rentabilité de l'entreprise.

Comme mesure de la valeur, la monnaie est pour l'Etat socialiste un élément de la planification des prix.

Dans l'économie socialiste, le prix est l'expression monétaire, déterminée par le plan, de la valeur d'une marchandise.
Dans l'économie socialiste, la monnaie sert aussi d'étalon des prix.

En régime socialiste la monnaie est un moyen de circulation.
C'est en cette qualité qu'elle intervient lors de la vente et de l'achat des articles de consommation courante et qu'elle est mise à profit pour développer la circulation des marchandises.

Dans l'économie socialiste, la monnaie est un moyen de paiement, quand il s'agit, par exemple, de payer leur salaire, quand les entreprises socialistes obtiennent des avances ou les remboursent, quand on acquitte les impôts.

L'Etat socialiste utilise la monnaie, moyen de paiement, pour contrôler l'activité des entreprises socialistes.

Ainsi, les banques ne délivrent de l'argent à ces dernières que dans la mesure où elles ont exécuté leur plan de production.

En exigeant le remboursement des prêts à la date prévue, la banque stimule l'accomplissement du plan par l'entreprise, faute de quoi celle-ci ne peut réunir les fonds nécessaires pour se libérer de sa dette.

En régime socialiste, la monnaie est un moyen d'accumulation socialiste et d'épargne.

Les entreprises d'Etat et les coopératives déposent leur argent en banque.

Les revenus, sous leur forme monétaire, et l'argent liquide des entreprises et des organisations sont utilisés pour concourir à l'accumulation socialiste, développer la production, constituer des réserves, satisfaire les besoins matériels et culturels de la population.

Le bien-être croissant des travailleurs entraîne une augmentation de leurs économies, qui sont déposées à la caisse d'épargne.

La stabilité de la monnaie socialiste est garantie par l'énorme quantité de marchandises concentrées entre les mains de l'Etat et mises en circulation aux prix fermes fixés par le plan.

Aucune monnaie capitaliste ne possède une couverture aussi solide.