Prolétaires de tous les pays unissez-vous !
SUR LA CONSTRUCTION DU PARTI
" Tous les luttes révolutionnaires dans le monde ont pour objectif la prise du Pouvoir et sa consolidation " Mao Tsé-toung
En synthétisant les expériences de 100 ans de lutte de la classe ouvrière et de la révolution mondiale, en 1948, le Président Mao Tsé-toung* écrit :
Nous voyons ici, condensé magistralement la question du Parti : sa nécessité et sa construction comme parti de type nouveau qui concrétise et donne une voie juste à la révolution mondiale et dans chaque pays, en fonction de la classe ouvrière et de son émancipation.
Tenir compte de trois questions :
- La nécessité du Parti, qui est le problème de la prise du Pouvoir pour la classe ouvrière ;
- La construction du Parti, quest le problème de sa construction dans un pays semi-féodal et semi-colonial dans laquelle la classe ouvrière elle seule à travers son Parti peut diriger la révolution démocratique nationale ; et,
- La lutte interne, quest le problème que le Parti se développe au milieu de la lutte de deux lignes dans son propre sein, lutte sur laquelle est basé lunité et cohésion du Parti.
Et ces trois questions exigent tenir en compte : dabord le marxisme, ceci est la théorie et la pratique, lexpérience du marxisme dans le problème de la construction du Parti, les grandes enseignements systématisés par Marx et Engels, Lénine et le Président Mao Tse-toung. Deuxièmement, la construction du Parti dans notre propre pays Et, troisièmement, la situation actuelle dans laquelle se développe la construction du Parti de la classe ouvrière dans notre pays.
LE MARXISME ET LA CONSTRUCTION DU PARTI
Au milieu du XIX siècle avec lapparition du marxisme, la classe ouvrière surgit comme une nouvelle classe , la dernière de lhistoire ; avec " le Manifeste du Parti Communiste " le prolétariat arborait le programme que mènera lhumanité vers un Nouveau Monde, la société communiste, la Société sans Classes. Ceci est le programme et le chemin que tous les hommes vont suivre nécessairement sous la direction du prolétariat concrétisé dans son Parti. Il ny a pas un autre chemin pour les classes, il ny a pas un autre chemin pour lhumanité ; lhistoire mondiale nous le confirme clairement ; et, la Révolution dOctobre, la Révolution Chinoise et dautres, lascension du mouvement de libération national, la marche persistante de la classe ouvrière internationale et de ses partis révolutionnaires font partie de ce chemin inexorable, chemin que se développera dans les 50 à 100 ans à venir a travers de grandes luttes québranleront la Terre, comme nous lenseigne le Président Mao Tsé-toung.
MARX ET ENGELS ET LA CONSTRUCTION DU PARTI
Marx et Engels ont fondé la conception de la classe ouvrière, le marxisme ; et de là remontent de grandes vérités que nous ne pouvons pas abandonner, ainsi le principe de la lutte de classes pour comprendre le monde et le transformer , la violence qui fait naître lhistoire, la dictature du prolétariat et la nécessité de la transformation révolutionnaire de la vieille société à travers un long processus historique, entre autres. Mais, en plus, si parfois cela nest pas souligné suffisamment, Marx et Engels ont concrétisés leurs thèses sur la nécessité de la construction du Parti de la classe ouvrière comme instrument indispensable pour lutter pour ses intérêts de classe. Ainsi, au milieu dune lutte aiguë contre les vieilles conceptions anarchistes de profonde essence bourgeoise, ils ont réussi a établir dans les Statuts de lInternationale, en 1884 et 1872 :
" Dans sa lutte contre le pouvoir unifié des classes dominantes, le prolétariat ne peut agir comme classe quà condition de se constituer lui-même comme parti politique différent et opposé à tous les anciens partis politiques crées par les classes dominantes ".
" La constitution du prolétariat en parti politique est indispensable pour assurer le triomphe de la révolution sociale et de son but suprême : labolition des classes ".
" Puisque les maîtres de la terre et du capital se servent toujours de ses privilèges politiques pour défendre et perpétuer ses monopoles économiques et pour subjuguer le travail, la conquête du pouvoir politique est devenu la grande tâche du prolétariat ".
Marx et Engels partent du fait que les ouvriers doivent lutter eux mêmes pour leur émancipation comme classe et que lémancipation économique du prolétariat est " le grand objectif auquel tout mouvement politique doit être subordonné comme moyen ", ils signalent la nécessité de la classe ouvrière pour sorganiser comme Parti Politique pour lutter pour ses propres intérêts de classe, pour prendre le Pouvoir et ainsi, par conséquence, servir son objectif, laccomplissement de sa tâche historique : labolition de classes et la construction dune nouvelle société sans exploiteurs ni oppresseurs.
En même temps ils ont établit que la classe ouvrière sorganise " dans un parti politique différent et opposé à tous les autres anciens partis politiques " Ceci puisque la classe ouvrière au moment de sorganiser comme parti politique le fait en prenant comme base sa conception de classe, le marxisme: puisquil a son propre programme, celui que Marx et Engels ont établie dans le Manifeste, qui dirige les communistes a faire " valoir les intérêts communs du prolétariat tout entier, indépendamment de la nationalité et que " dans les différents étapes du développement, comme la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, ils représentent toujours les intérêts du mouvement dans son ensemble ", en sattachant toujours à sa conception de classe qui peut se résumer " dans cet formule : abolition de la propriété privé ". De cette façon ils proposaient la construction dun parti " différent et opposé " qui servirait à lunion de la classe ouvrière que la révolution demandait ; comme dans ses propres mots :
" Pour assurer le triomphe de la révolution est nécessaire lunité de la pensée et de laction . Les membres de lInternationale essayent de créer cette unité à travers la propagande, la discussion et lorganisation "
En plus, le développement et la lutte du Parti prolétarien ils la concevaient liés à létape de la révolution et daucune façon séparé de cet problème fondamental . Marx signalait quen Allemagne la révolution de la classe ouvrière dépendait de son soutien " avec une deuxième édition de la guerre paysanne ", pendant quEngels signalait : " Dans un pays agraire, cela est une bassesse de se lever exclusivement contre la bourgeoisie au nom du prolétariat industriel, sans mentionner en rien " lexploitation du bâton " patriarcal auquel sont soumis les ouvriers rurales par la noblesse féodale ". Pourtant comme le signalait Lénine :
" Pendant quen Allemagne la révolution démocratique (bourgeoise) nétait pas menée au bout , Marx concentre toute son attention dans la tactique du prolétariat socialiste qui consiste à impulser lénergie démocratique des paysans ".
Finalement, Marx et Engels, livrèrent une lutte intense pour la construction du Parti prolétarien ; des longues années dédiées à combattre lanarchisme jusquà convertir le marxisme en conception reconnue de la classe ouvrière et base de son organisation politique. Marx et Engels ont dû faire face aux machinations de Bakunin et son groupe que " sous le masque de lanarchisme le plus extrémiste dirigeait ses attaques contre les révolutionnaires qui nacceptaient pas son orthodoxie ni sa direction , et non contre les gouvernements en place ; qui sinfiltrèrent dans les rangs de lorganisation .et essayèrent au début de prendre sa direction ; mais dès le moment où ses plans échouèrent, ils essayèrent de la désorganiser " ; puis " organisèrent ses petites sectes sécrètes " ; qui " attaquèrent publiquement dans ses journaux tous les éléments qui refusèrent de se soumettre à leur volonté " ; quils " ne reculèrent face à aucun moyen, aucun manque de loyauté ; le mensonge, la calomnie, lintimidation et les pièges le conviennent aussi ". En synthèse, contre lanarchisme qui derrière toutes ses masques de gauchisme pseudo-radical et pompeux cache son essence droitière et son économisme qui est contraire à la politique de classe du prolétariat.
Une lutte quils ont développés après, contre les déviations droitières et lopportunisme au sein des partis sociaux-démocrates, spécialement lallemand à cost de ses négations au principes de classe et les déformations bourgeoises du programme politique. Cette lutte comme lantérieur fut développée en défense de lunité, en se demandant que " on doit avoir le courage de renoncer aux succès immédiats au bénéfice des choses plus importantes ", apprenant lautocritique et le jugement sérieux des erreurs et, ce qui doit être souligné a propos des racines de la lutte et de la scission :
" Déjà le vieux Hegel disait quun parti affiche sa réussite en acceptant et en résistant la scission. Le mouvement prolétaire passe nécessairement par différentes phases de développement et à chacune delles une partie de gens restent en arrières, ils ne continuent plus en avant. Cela est la seule raison pour laquelle la solidarité du prolétariat est mené partout par des différents groupes de partis qui luttent à mort entre eux, comme les sectes chrétiens de lempire romain à lépoque des pires persécutions " .
Ce sont des questions fondamentales que Marx et Engels nous apprennent en relation à la nécessité du Parti, sa construction et développement dans la lutte. Ceci est une partie très importante du socialisme scientifique, de la théorie des classiques fondateurs quon oublie souvent et même on bannie. Si Marx et Engels navaient pas soulevés ces problèmes, leurs gigantesques tâches nauraient pas eu de sens ni concrétisation. Mais, il est très important de signaler que, depuis lapparition de la conception scientifique de la classe ouvrière, le marxisme a proposé et résolu le problème du Parti ; simplement que dans dautres parties du marxisme ; cest-à-dire la théorie et pratique révolutionnaire sur la nécessité du Parti, et sa construction et lutte de deux lignes dans son sein ; elle a été développé en synthétisant les grandes expériences postérieures de la classe ouvrière internationale au niveau mondiale par Lénine et le Président Mao Tsé-toung.
LENINE ET LA CONSTRUCTION DU PARTI DE TYPE NOUVEAU
Le XXme siècle nous a amené limpérialisme stade supérieure et dernier du capitalisme, dans laquelle la classe ouvrière prend le pouvoir et le consolide. Lénine reprend les vieilles thèses de Marx et Engels, que le vieux révisionnisme voulait détruire. Lénine les développes vers létape du marxisme-léninisme. Quels sont les implications du développement du marxisme pour la construction du parti du prolétariat ?
Lénine, conscient quon était arrivé à létape de la prise du Pouvoir et de la dictature du prolétariat signale la nécessité du Parti pour transformer la société ; sa grande devise en est une preuve :
" Donnez-nous une organisation des révolutionnaires et nous ébranlerons la Russie dans ses piliers ".
Pour Lénine changer le monde exige du Parti et celui-ci a un programme que selon ses mots " consiste dans une organisation de la lutte des classes du prolétariat et dans la direction de cette lutte ayant pour objectif final la prise du Pouvoir politique pour le prolétariat et lorganisation de la société socialiste ".
En comprenant, comme personne à lépoque, la nécessité de lorganisation du prolétariat, puisque cest dans lorganisation qui réside sa force, Lénine a établi les thèses suivants quaucun communiste doit oublier :
" Le prolétariat ne dispose, dans sa lutte pour le pouvoir, que dune arme, lorganisation. Le prolétariat, désuni par lempire de lanarchique compétition dans le monde bourgeois, écrasé par les travaux forcés au service du capital, lancé constamment " dans labîme " de la misère complète, de lavilissement et la dégenération, il pourra devenir et deviendra inévitablement une force invincible à condition que lunité idéologique à travers les principes du marxisme se fortifie avec lunité matériel de lorganisation qui cohésiona les millions de travailleurs dans larmée de la classe ouvrière. Face à cette armée le décrépit pouvoir de lautocratie russe et du capitalisme international ne pourront pas se maintenir en pied. Cette armée grandira dans ses rangs chaque jour de plus en plus, malgré tous les zigzags et les pas en arrière, malgré les phrases opportunistes des girondines de la social-démocratie contemporain , malgré les fatuos éloges du retardé esprit de cercle, malgré les oropeles et le alboroto de lanarchisme propre des intellectuels ".
Les communistes et les révolutionnaires péruviens nous devons écouter ces paroles quaujourdhui sont pour nous plus précieuses que jamais. Nous remarquons dabord, la lutte pour le Pouvoir demande lorganisation du prolétariat qui devient sa seul arme ; deuxièmement malgré tous les difficultés quimpose lexploitation nous prenons le marxisme comme guide et base dunité idéologique concrétisée dans la fortification des rangs de lorganisation le prolétariat sera invincible ; troisièmement contre larmée organisée du prolétariat le pouvoir réactionnaire ne pourra pas se maintenir dans une nation, ni limpérialisme et le social-impérialisme au niveau mondiale, quatrièmement, la classe ouvrière organisée fortifiera de plus en plus ses rangs contre les attaques sinistres du révisionnisme contemporain, il avancera malgré lesprit de groupe et secte évidemment caducs et marchera malgré les refus à sorganiser et malgré le bavardage de " lanarchisme propre des intellectuels ".
Cest ainsi que Lénine se pose la question de la construction du Parti, de sa nécessité et développement dans la lutte et de sa construction idéologique et politique et dorganisation.
Mais ceci nest pas tout, dans " Un pas en avant, deux pas en arrière " il établi les thèses concernant lorganisation du Parti, résumé dans la vieille et grande " Histoire du Parti Communiste (bolchevik) de lURSS ", de celle de Staline :
Ces thèses et les antérieures nous devons lavoir présents nous communistes et révolutionnaires péruviens, elles sont toutes vitales. Un autre problème dextraordinaire importance traité par Lénine, est celui de la clandestinité, question quentre nous est confondu par loccultisme, la politique de lautruche. Lénine signale la nécessité dun Parti clandestin, un système dorganisations hautement centralisés afin de pouvoir compter constamment, a tout moment , avec un " état majeur " capable de diriger la révolution, maintenir les drapeaux et lutter pour elle malgré la répression et la persécution . La clandestinité sert pour que le Parti devient " une machine de combat " qui persiste vers son but irrépressible de prendre le Pouvoir pour changer le monde sans jamais se séparer de masses. Vu les nécessités de la lutte dans notre pays nous devons signaler quelques points sur la complexité du problème ; ici, cest particulièrement important, davoir une idée claire de lart de lorganisation conspiratrice. Lénine dans la " Lettre à un camarade sur nos tâches dorganisation ", brochure qui a été oubliée et qui contient des normes qui ne sont ni comprises ni appliquées, nous signale :
" Tout lart de lorganisation conspiratrice doit consister en savoir utiliser tous et tout, donner " travail à tous " et en même temps maintenir la direction de tout le mouvement, non pas à travers la force du pouvoir sinon au contraire à travers lautorité, de lénergie, par une meilleure expérience, diversité de connaissances et talent ".
Dans la même brochure, contre ceux qui comprenaient la clandestinité comme quelque chose de rigide et mécanique, Lénine signalait :
" En plus, le degré de clandestinité et la forme organique de différents cercles dépendra de la nature de ses fonctions : par conséquence les formes dorganisation seront le plus variées (des types dorganisation plus " strictes ", étroites, fermes jusquà les plus " libres ", amples, ouvertes et très peu structurées) ".
Considérons cette question de très grand intérêt pour notre révolution dans lactualité puisque, réitérons -le il y a trop de pensée mécaniste et non dialectique au moment de considérer ces problèmes. En plus, nous devons signaler que Lénine remarquait par rapport au travail clandestin les questions du travail secret et le travail ouvert : voyons ses propositions exposés dans " Le Parti clandestin et le travail légal " :
" Le problème du parti clandestin et du travail légal de la social-démocratie dans la Russie est un des problèmes principales du Parti ; il occupe lattention du P.O.S.D.R pendant toute la période suivant à la révolution (il se réfère à 1905) et il a donné lieu à la plus violente lutte dans ses rangs. "
" Autour de ce problème sest développé principalement la lutte des liquidateurs contre les anti-liquidateurs .La Conférence de décembre 1908 a fixée avec clarté dans une résolution spéciale le critère du Parti sur les questions dorganisation : le parti est composé des cellules sociaux-démocrates clandestines qui doivent créer des " points dappui pour les travail entre les masses ", en forme de réseau, la plus ample et ramifié possible, des sociétés ouvrières légales. "
Et en remarquant les relations entre le travail clandestin et légal :
" La conclusion principal de lappréciation que notre Parti a du moment est que la révolution est nécessaire et elle sapproche. Les formes de développement qui mènent à la révolution ont changé, mais les vieilles tâches de la révolution continuent en pied. De là les conclusions : les formes dorganisation doivent changer, les cellules doivent adopter des formes flexibles, de façon quau moment où elles prennent de lampleur , ceci ne se produise pas sur le dos des mêmes cellules, sinon de sa périphérie légale , etc.
" ce changement de formes dorganisation clandestine na rien à voir avec la formule de "saccommoder" au mouvement légale. Cest quelque chose de complètement différent ! Les organisations légales sont les points dappui qui permettent damener aux masses les idées des cellules clandestines. Ceci veut dire que la forme dinfluence nous la modifions dans le sens que linfluence antérieure marche dans le sens de lorientation clandestine. "
" Par la forme des organisations, le clandestin saccommode au légal. Par le contenu du travail de notre Parti, le travail légale saccommode aux idées clandestines. "
Et finalement :
" Le Parti social-démocrate est clandestin dans son ensemble, dans chacune de ses cellules et -cest qui est plus substantiel- pour tout le contenu de son travail qui défend et prépare la révolution. Pour cela, le travail le plus ouvert de plus ouvertes de ses cellules ne peut être considérée comme travail ouvert du parti. "
Cette citation est longue mais nous la considérons dune grande importance pour le travail révolutionnaire de notre pays et mérite une spéciale attention, ainsi que les précédantes sur le travail clandestin.
Dans notre pays cest un critère commun que le travail clandestin est délié des masses, mais rappelons nous ce qui signalait Lénine a ce propos :
" Mais ce révolutionnaire Sverdlov- professionnel, ne se jamais éloigné même pas un minute des masses. Quand les conditions du tsarisme le condamnaient comme cétait le cas pour tous les révolutionnaires de son temps, à développer une activité exclusivement illégale, clandestine, dans ce milieu aussi le camarade Sverdlov a sût marcher toujours coude à coude , main dans la main avec les ouvriers davant-garde. "
Ce sont des thèses fondamentales de Lénine que nous devons tenir présentes dans la construction et développement du Parti du prolétariat et les appliquer correctement à la reconstruction du Parti de Mariàtegui.
Pour conclure il suffit de rappeler que ces principes de construction du Parti révolutionnaire du prolétariat, du Parti bolchevik, du Parti capable de prendre le Pouvoir, ne tombent pas du ciel au contraire ils furent établis au milieu dune grande et dure lutte contre les mencheviks, lopportunisme de droite à lépoque en Russie ; et quen plus au moment de mener la lutte pour les principes dorganisation du Parti, Lénine a dû confronter le fond précis : une ligne politique opportuniste de droite. De là, sagement défini par Lénine, dans les problèmes dorganisation on ne peut pas changer en 24 heures ni en 24 mois. Pour conclure, rappelons que Lénine établit que les Partis avancent au milieu de la lutte presque toujours sous le feu de lennemi ; dans ses propres mots :
" Nous marchons en petit groupe unie, à travers un chemin escarpé et difficile, nous marchons tenus fortement par les mains. Nous sommes entourés dennemis de tous les côtés, et nous devons toujours marcher sous le feu. Nous nous avons unis en vertu dune décision librement adoptée, précisément pour lutter contre les ennemis et ne pas tomber, en donnant un faux pas au marais voisin , habité par ceux qui nous reprochent depuis le début le fait que nous nous avons séparés en un autre groupe et le fait que nous avons choisi le chemin de la lutte et non pas celui de la conciliation. "
Ces thèses de Lénine ne sont-ils pas importantes pour nous ? Les communistes et les révolutionnaires ne devrions nous pas nous ajuster a elles ? Est-ce que nous le faisons comme il correspond ? Il est déjà temps de laisser de côté lauto complaisance et juger sérieusement notre réalité révolutionnaire.
MAO TSETUNG ET LA CONSTRUCTION DU PARTI DANS LES PAYS SEMIFEODALES ET SEMICOLONIALES
Pour conclure notre thème, Le Marxisme et la construction du Parti, occupons-nous des thèses du Président Mao Tsé-toung sur la nécessité du Parti, sa construction et la lutte dans son sein. Dans la citation au début de cette article est transcrite sa thèse sur la nécessité du Parti. Il serait inutile de la répéter.
En passant au problème de la construction partons du fait que dans " Problèmes de la Guerre et la Stratégie ", le Président Mao inscrit la construction sur le principe universel de la violence révolutionnaire. Il nous apprend :
" La tâche centrale et la forme la plus haute de toute révolution est la prise du Pouvoir à travers la lutte armée, cest-à-dire la solution du problème à travers la guerre. Ce principe révolutionnaire marxiste-léniniste a une validité universelle en Chine comme dans le reste des pays ."
Partant de ce principe marxiste-léniniste et en différenciant le développement de la révolution dans les pays capitalistes et en Chine, dans le même travail il établit :
" En Chine, la forme principale de lutte est la guerre et la forme principale dorganisation larmée. Toutes les autres formes comme les organisations et luttes de masses populaires, sont aussi très importantes et absolument indispensables, daucune manière doivent être laissées de côté, lobjectif de toutes est de servir à la guerre. Avant léclatement dune guerre toutes les organisations et les luttes ont par finalité sa préparation, Après léclatement dune guerre, toutes les organisations et les luttes coordonnent de façon directe ou indirect avec la guerre . "
En développant le problème de la construction du Parti, le Président Mao Tsé- toung dans " A propos de lapparition de la revue Le Communiste " signale et résout des problèmes fondamentaux. Ainsi il nous propose dabord que le Parti Communiste de Chine a maintenu des grandes et nombreuses luttes dans lesquelles se sont forgés ses militants, ses cadres et ses organisations ; quil a obtenu des grandes victoires et quil a souffert des sérieuses défaites ; la compréhension des lois du développement du Parti requiert analyser sa propre histoire et soustraire delle la solution de ses problèmes de construction
En deuxième lieu, le jugement de son propre Parti dans ses relations avec la bourgeoisie et ses relations avec le front unie et la lutte armée, établit la grande thèse qui suit :
" A travers ces relations compliquées avec la bourgeoisie chinoise, la révolution chinoise et le Parti Communiste de Chine se sont développés. Ceci est une particularité historique, une caractéristique du développement de la révolution dans les colonies ou semi-colonies, caractéristique absente dans lhistoire de la révolution de nimporte quel pays capitaliste. "
Cette question est fondamentale pour nous, les communistes et révolutionnaires péruviens, car aussi notre société est semi-coloniale et semi-féodale, et qui a partir de là, dérive le fait que notre révolution soit aussi démocrate-bourgeoise, première étape de la révolution chinoise et en conséquence " les blancs de la révolution soient limpérialisme et le féodalisme ."
En troisième lieu, la révolution chinoise présente deux particularités, selon les propres mots du Président Mao :
" Ainsi, la formation par le prolétariat dun front uni national révolutionnaire avec la bourgeoisie ou la rupture forcée de ce front, en premier lieu ; et la lutte armée comme forme principale de la révolution en deuxième terme se sont converties en deux particularités fondamentales dans le cours de la révolution démocratique-bourgeoise en Chine. "
En quatrième lieu, ceci dit antérieurement détache le fait que la construction et développement du Parti Communiste de Chine ne peut pas se comprendre en marge de ces deux particularités, qui constituent des questions fondamentales de la ligne politique de la révolution démocratique. Comme nous apprend le même grand dirigeant :
" Les revers et les succès du Parti, ses reculs ou progressions , la réduction ou expansion de ses rangs, son développement et consolidation, ne peuvent pas se déliés des relations du Parti avec la bourgeoisie et la lutte armée. Quand la ligne politique résout avec succès la question de létablissement du front uni avec la bourgeoisie, ou de la rupture forcée de ce front, le Parti fait un pas en avant de la même façon quand le Parti aborde de manière correcte la lutte armée révolutionnaire, il donne un pas en avant le cours de la construction du Parti et sa bolchevisation a été intimement lié à sa ligne politique, a son énoncé correct ou erroné des questions du front uni et de la lutte armée. "
En cinquième lieu, se détache le problème dune direction correcte dans la révolution chinoise. Dans la brochure commentée est établit la thèse que doit nous faire méditer très sérieusement pour voir dans quel mesure nous menons une direction correcte :
" Le front uni, la lutte armée et la construction du Parti constituent donc trois questions fondamentales de notre Parti dans la révolution chinoise. Une compréhension correcte de ces trois questions et de ses relations réciproques signifie déjà une direction correcte de toute la révolution chinoise. "
Et finalement, en délimitant le rôle du Parti il signale dans la même brochure :
" Lexpérience ..nous montre que le front uni et la lutte armée ce sont les deux armes fondamentales pour vaincre lennemi. Le front uni est un front pour maintenir la lutte armée. Et les organisations du Parti ce sont les héroïques combattants qui manient ce deux armes le front uni et la lutte armée- pour prendre et détruire les positions de lennemi. Tel est la relation réciproque quexiste entre ces trois facteurs. "
Cest ici, à notre compréhension le fondement idéologique et politique de la construction du Parti dans un pays semi-colonial et semi-féodale établit magistralement par le Président Mao Tsé-toung ; limportance de ces questions ne peuvent être évités daucune manière, puisque comme il nous apprend : " La justesse ou non de la ligne politique et économique décide de tout. "
Sur cette base idéologique et politique le Président Mao Tse-toung établit son plan de construction dorganisation du Parti, de sa tactique et principe de lutte. Ce problème est signalé dans le point 6 de son article " Répandre audacieusement les forces anti-japonaises " (Tome II, pag. 453). Analysons le problème. En premier lieu, il établit la politique de construction au niveau dorganisation dans les zones dominés par la réaction :
" Dans les premières (celles dominés), notre politique est de maintenir clandestine lorganisation du Parti et la faire compacte, sélecte et efficiente , se maintenir a couvert pour long temps, accumuler des forces et attendre le moment propice, et ne pas se précipiter ni sexposer ".
En deuxième lieu, il établit le principe de tactique que doit être le guide :
" Conforme au principe de lutter avec raison, avantage et limite, notre tactique dans la lutte contre les récalcitrants est de combattre sur un terrain sûr et daccumuler des forces en utilisant tout ce qui permets les lois et décrets du Kuomintang et les coutumes sociales ".
En troisième lieu, il établit la pénétration dans les organisations réactionnaires et le travail des révolutionnaires dans les mêmes.
En quatrième lieu, se remarque la politique principale :
" Dans toutes les zones dominées par le Kuomintang, la politique principale du Parti consiste également à développer les forces progressistes (les organisations du Parti et les mouvements de masse), gagner les forces intermédiaires (bourgeoisie nationale, les shenshi sensatos, les troupes hétérogènes, les secteurs intermédiaires du Kuomintang, les secteurs intermédiaires de larmée centrale, la couche supérieure de la petite bourgeoisie et les partis et groupes politiques minoritaires, sept catégories en total) et isoler les forces récalcitrantes, afin de vaincre le danger de capitulation et obtenir un changement de situation ."
En cinquième lieu on a la nécessité de se préparer pour les éventualités :
" En même temps, nous devons être pleinement préparés pour affronter nimporte quel situation durgence à léchelle locale et nationale ."
En sixième lieu, il remarque la clandestinité :
" les organisations du Parti dans les zones du Kuomintang doivent se maintenir dans la plus stricte clandestinité. "
En septième lieu, se distingue la vérification des membres des Comités :
" Dans le bureau du sud-est et dans tous les Comités de province, spéciales, du district ou territoriaux, chacun des membres du personnel (depuis les secrétaires du Parti jusquaux cuisiniers) doivent être soumis a une sévère et minutieuse vérification ; il est absolument inadmissible que les personnes susceptibles du plus léger soupçon reste dans ces organismes dirigeants. "
Et finalement :
" Nous devons être très vigilants dans la protection de nos cadres ."
Tous ces instructions sont justes et précieuses à propos de la vie dorganisation et lutte du Parti.
Quant à la lutte interne, il suffit de rappeler que cest précisément le Président Mao Tsé-toung qui a développé de façon magistrale la compréhension de la lutte dans le Parti comme reflet des contradictions de la lutte des classes et entre le nouveau et lancien dans le monde social ; plus encore il établit que la lutte dans le Parti est la lutte de deux lignes qui couvre tout son processus de développement et si tels contradictions et luttes ne se présentaient pas " la vie du Parti toucherais à sa fin ". En même temps, cest lui qui pour un développement correct de la lutte au sein du Parti, établit la thèse de " tirer des leçons des erreurs passés pour les éviter dans le futur, et traiter la maladie pour sauver le malade ". Cette grande thèse nous devons lappliquer avec ténacité, aujourdhui plus que jamais, en nous rappelons son contenu :
" Il faut mettre a découvert, sans avoir des considérations avec personne, toutes les erreurs commises et analyser et critiquer de façon scientifique tout le mauvais du passé, pour que dans le futur le travail soit réalisé plus soigneusement et mieux. Ceci signifie Tirer des leçons des erreurs passés afin de les éviter dans le futur. Mais, au moment de dénoncer les erreurs et critiquer les défauts , nous le faisons comme le médecin qui traite un cas, ayant pour seul objectif de sauver le malade et non celui de le tuer ."
Le Président Mao a résumé la grande expérience historique du PCCH, quant à la lutte de deux lignes avec les phrases suivantes : " Il faut pratiquer le marxisme et non le révisionnisme ; sunir et non scinder, être franc et honnête et non monter des intrigues ni machinations ." Il faut sassujettir à cette grande leçon ; cependant, nous ne devons jamais perdre la vigilance, puisque comme il signalait en 1964 : " Il faut être alertes contre ceux qui montent des intrigues et des machinations. Par exemple : ils sont apparues dans le Comité Central Kao Kang, Yao Shu-shi, Peng Te-juai, Juang Kecheng et autres. Tout chose se divise en deux. Certains insistent à monter des intrigues. Que devons-nous faire sils veulent agir ainsi? Même aujourdhui existent des personnes prêtes a comploter! Le fait quexistent des conspirateurs est une réalité objective que cela nous plaise ou non. "
Mais, pourquoi cette lutte dans le Parti ?, en dernier terme pour maintenir lunité et pour persister dans le marxisme, pour rejeter la scission et répudier le révisionnisme; car comme lui même nous apprend, lunité se lève sur la lutte, lunité est relative et la lutte absolue. Par conséquence la lutte est pour maintenir lunité sur le marxisme, puisque lunité est importante : " lunité interne du Parti et lunité entre le Parti et le peuple sont les deux armes de valeur incalculable pour vaincre les difficultés. Tous les camarades du Parti doivent lapprécier. "
Voici, les thèses substantives du Président Mao Tsé-toung sur la nécessité du Parti, sa construction et la lutte à lintérieur. Nous devons létudier puisquelles sont décisives pour guider la construction du Parti du prolétariat en notre patrie.
Avec lexposé nous avons signalé, ce qui à notre avis, sont les thèses principales du marxisme, de Marx et Engels, et de Lénine et le Président Mao Tsé-toung sur trois questions, comme nous lavons déjà signalé, que nous considérons clés dans la construction du Parti dans notre situation actuelle : la nécessité du Parti, la théorie de sa construction (dans un pays semi-colonial et semi-féodale) et la lutte de deux lignes dans son sein. Nous soutenons quau problème de la construction du Parti du prolétariat on ne prête lattention qui correspond et même on ne mesure pas la complexité ni limportance dune telle question. Nous avons fait appel à la récapitulation des thèses fondamentales du marxisme sur la construction du Parti, avec le risque de réitérer des choses déjà connues, pour la simple raison que seulement en prenant le marxisme-léninisme-maoïsme nous aurons le guide correct pour la mettre au point à condition de fondre ses principes avec notre réalité, selon nous la appris Mariàtegui.
NOTE.- Transcrit du Drapeau Rouge No 46, août 1976.
1992
COMITE CENTRAL PARTI COMMUNISTE DU PEROU