MILITANT COMMUNISTE

APPEL AUX COMMUNISTES


SURMONTER LES DIVISIONS
POUR COMBATTRE LE CAPITALISME ET L’IMPERIALISME

[Ce texte a été écrit par le groupe "militant communiste". Le PC(MLM) a fait une réponse officielle à ce texte.]


A l’échelle internationale l’impérialisme écrase les peuples pour étendre et renforcer toujours plus sa domination mais aussi partout où son hégémonie est contestée, partout où ses intérêts « vitaux » sont contrariés.

De même, dans les pays capitalistes et impérialistes d’Europe, les bourgeoisies dictent leur loi.

La politique économique et sociale de la bourgeoisie capitaliste et impérialiste française s’applique selon ses volontés immédiates et ses plans à plus ou moins long terme.

Toutes les restructurations visant à accroître la rentabilité financière des entreprises capitalistes sont réalisées.

Tous les plans sociaux (en vérité anti-sociaux) finissent par être imposés, après quelques aménagements minimes pour donner le change aux travailleurs.

Les lois, les tribunaux entérinent.

La réglementation et les statuts du travail, qui furent les freins à la brutalité de l’exploitation sont battus en brèche. La flexibilité, la mobilité, la précarité, l’annualisation du temps de travail, qui furent longtemps des objectifs affichés du MEDEF ( et du CNPF avant lui) sont entrés dans les faits.

Parfois à la faveur de lois faussement progressistes comme la loi Aubry sur les 35 heures.

Les salaires sont verrouillés, les formations et les diplômes dévalorisés (emploi-jeunes, aides éducateurs payés au SMIC avec Bac + 2 …)

Le système des retraites est ouvertement remis en cause, après avoir porté, dans le privé, le temps de cotisation à 40 annuités.

Les services publics (PTT, EDF-GDF, SNCF, EDUCATION NATIONALE, HOPITAL PUBLIC) qui furent pendant près d’un demi-siècle une garantie pour que les besoins fondamentaux éducatifs, sociaux et sanitaires de la population soient assurés, tombent progressivement dans le champ d’action du capital privé et sont soumis aux lois du profit et de la concurrence.

Ainsi s’applique avec arrogance la dictature de la bourgeoisie capitaliste.

Le camp capitaliste et impérialiste impose brutalement sa domination pour quelques raisons essentielles

D’abord, fondamentalement parce qu’il possède les moyens de production et que cette propriété lui donne le droit d’en disposer comme bon lui semble selon ses intérêts.

Ce droit est garanti par la constitution, les lois, les tribunaux et l’appareil militaire de l’Etat.

Ensuite, et cela est tout aussi essentiel, parce que les gouvernements capitalistes et impérialistes successifs de France comme d’Europe disposent de façon sûre et continue des commandes politiques du pays grâce aux mécanismes éprouvés de l’alternance « démocratique » bourgeoise, droite-gauche.

Avec ce système, selon le degré d’opposition du peuple à la politique du capital, la droite et la gauche gouvernent à tour de rôle.

La droite exécute ouvertement les volontés du capital au nom des profiteurs du système, et la gauche plurielle applique ces mêmes volontés, mais en donnant l’illusion que qu’elle agit au nom et pour les travailleurs, avec des méthodes et des discours qui en troublent la visibilité.

L’alternance droite-gauche permet ainsi à la bourgeoisie de traverser les conflits sociaux et politiques, les crises conjoncturelles ou structurelles, assurée que, de toutes façons, c’est toujours la Bourse qui tracera la politique des gouvernements successifs.

Un parti qui ne s’engage pas à respecter cette règle du jeu « démocratique » bourgeois a peu de chances de participer à un gouvernement en France comme en Europe et aucune d’y rester, s’il en entrave l’application.

Le camp capitaliste et impérialiste tire sa force du fait que la classe ouvrière est aujourd’hui affaiblie et avec elle, le peuple dans son ensemble.

Affaiblie parce qu’une partie importante des ouvriers et des travailleurs est directement détournée du combat anti-capitaliste par les organisations politiques et syndicales réformistes ( PS, CFDT, FO…)

Affaiblie, parce que le PCF a abandonné l’objectif de la destruction du capitalisme, de la construction d’une société socialiste et qu’il n’a plus à proposer aujourd’hui qu’une sorte de capitalisme réformé, plus social, « à visage humain ».

Ce Parti a cessé d’être communiste, s’est « muté » en aile gauche de la social-démocratie, a entraîné dans sa dérive la CGT et semé le défaitisme et la confusion parmi les travailleurs.

Seul un parti communiste révolutionnaire à la tête d’un mouvement ouvrier anti-capitaliste et anti-impérialiste puissant et uni peut contrer l’offensive de la bourgeoisie impérialiste en France.

La classe ouvrière est également affaiblie parce que les communistes qui ont entrepris de combattre le révisionnisme et le réformisme du PCF sont divisés et dispersés.
Ce combat, commencé depuis de nombreuses années concerne à présent de très nombreux militants communistes, organisés en groupes locaux, régionaux, nationaux, les autres isolés, dispersés.
Notre conviction est que, quels que soient leur impact et leur importance, ces groupes et organisations, sont condamnés à la marginalisation et au déclin s’ils restent divisés et isolés.

Chacun de leur côté, ils sont en effet incapables de constituer une force politique capable de peser réellement sur le cours des luttes.

Or si les militants communistes révolutionnaires ne peuvent pas montrer concrètement que leur ligne est juste en élaborant un programme politique et pratique précis, adapté à la situation actuelle en France et au niveau international et que leur programme se vérifie dans des actions de masses, ils ne parviendront pas à gagner la confiance des travailleurs.

Ces groupes et organisations stagneront, s’affaibliront, se diviseront et finiront par disparaître à la satisfaction des bourgeois, des réformistes et des trotskistes. Cette perspective désastreuse et déjà expérimentée peut et doit être écartée.

Pour y parvenir, voilà ce que nous proposons.
D’abord, combattre et éradiquer l’esprit de groupe ..

Cela commence par la compréhension que le PCF n’est pas devenu social-démocrate du jour au lendemain et que les adhérents du parti, qui n’ont pas tous le même âge ni la même histoire ont pris conscience de sa dégénérescence révisionniste et social-démocrate à des périodes différentes, à l’occasion d’événements différents, dans des contextes différents, sur des points de ruptures différents.

Il est donc logique qu’ils soient différents et maintenant pour certains d’entre eux qu’ils appartiennent à des groupes différents.

Etre matérialiste c’est reconnaître que ces différences (ou contradictions) sont des réalités incontournables, qu’il est stérile et destructeur d’autoproclamer la supériorité politique et idéologique de son groupe sur les autres.

L’attitude responsable, constructive, c’est considérer d’ABORD ce que la plupart des groupes ont en commun : La référence au Marxisme Léninisme.

… et Travailler à l’union

L’affirmation du socialisme et du communisme comme but de l’action politique de la classe ouvrière, la nécessaire destruction du capitalisme conséquence de la prise du pouvoir d’état par la classe ouvrière, la socialisation des grands moyens de production et d’échange comme base du socialisme.

Le rejet de l’électoralisme, des alliances sans principe avec la social démocratie, comme modèle d’action politique.

Le développement de la lutte des classes dans une perspective révolutionnaire, voilà nous semble-t-il des positions que partagent aujourd’hui tous les communistes quels que soient les groupes auxquels ils appartiennent.

Nous pensons qu’il y a là une base sérieuse pour unir leurs forces et élaborer une plate-forme idéologique et poli-tique marxiste léniniste commune.

Cet objectif, seul capable de donner aux communistes la force nécessaire pour développer les luttes des travailleurs et leur redonner une perspective ne supprime pas bien sûr, les contradictions sur d’autres questions, souvent liées à l’histoire des uns et des autres.

Celles-ci ne doivent pas être occultées, mais elles peuvent être traitées dans la durée, par l’analyse matérialiste, l’étude et le débat.

Que partout les communistes organisés ou non s’unissent concrètement dans les luttes de la classe ouvrière et du peuple et avancent dans l’analyse et la mise en œuvre des conditions politiques et théoriques nécessaires à construction d’un seul et véritable Parti Communiste.

Camarades communistes

Toute division, qui ne porte pas sur les principes affaiblit la classe ouvrière. Elle est un cadeau que nous faisons à notre ennemi de classe.

Telle est la base des notre contribution. Nous la mettons en débat en souhaitant qu’elle fasse avancer l’union des communistes.

Pour l’unité de tous les communistes révolutionnaires de France
Pour l’édification d’un véritable Parti Communiste.

MILITANT COMMUNISTE 1ER MAI 2002