A propos de l'édification
du Parti en France

 

[Ce texte est une réponse à un texte publié par le "militant communiste".]

La situation de la classe ouvrière et du prolétariat en France est très difficile.

La bourgeoisie a en effet les mains libres. L'Etat français est puissant et a réussi à se donner une "légitimité" à coups de discours sécuritaires.

L'ennemi de l'Etat, le Parti Communiste véritable, n'est pas encore fondé en tant que tel.

En conséquence, chez les éléments les plus conscients, les plus avancés, il y a le besoin du Parti qui se fait sentir.

Mais comme ce besoin n'est qu'une conséquence de la situation présente et des quelques connaissances idéologiques acquises ici et là, il manque de maturité, il est faible politiquement.

La faiblesse typique de ces éléments est le dogmatisme, l'expression de la nécessité d'un Parti monolithique.

C'est pourquoi ces éléments ne cessent de mettre en avant les documents publiés en Albanie dans les années 1960 et 1970, documents neprésentant aucun caractère idéologique et répétant uniquement la nécessité d'un Parti unifié, l'unité des communistes etc.

Les comunistes doivent-ils être unis?

Oui bien sûr, c'est un devoir vis-à-vis de la classe ouvrière, du prolétariat.

Mais les communistes doivent-ils nier l'existence de lignes politiques s'affrontant?

Non, les communistes assument le combat idéologique contre les lignes erronées.

Se présentant, le groupe "militant communiste" affirme :

"Notre but n’est pas de créer un énième groupe prétendant détenir la légitimité communiste."

Ayant dit cela il ne traite que de documents ou de groupes politiques défendant cette tendance albanaise pour la "pureté" d'un Parti à reconstruire.

Ce qui prouve que sa définition du communisme ne comprend pas les groupes défendant Mao Zedong comme étant un communiste.

C'est un fait.

Ce groupe met en avant le constat, tout à fait juste, qu'une résistance se développe dans le prolétariat, des individus et des groupes refusant voulant retrouver l'esprit de la lutte.

Est-ce normal?

Oui, là où il y a oppression il y a résistance. Cette situation de faiblesse terrible marquée par le développement de différents groupes est normale.

Après l'effondrement du PC dans les années 1950 et l'incapacité des révolutionnaires à reconstruire le Parti dans les années 1960-1970, il y a eu un grand vide.

Ce vide a été rempli par l'Histoire: des individus sont apparus, des groupes se sont construits, etc. etc.

Pour nous, communistes, cette situation est le produit de la dialectique. La situation n'a rien d'étonnant.

Et la dialectique de l'Histoire fera qu'il y aura un saut qualitatif, que le spontanéisme - caractéristique essentielle de ces nouveaux groupes - sera écrasé par l'idéologie communiste de l'organisation.

Partant de là il est erroné d'affirmer comme le fait le groupe "militant communiste" que :

"Il est stérile et destructeur d’autoproclamer la supériorité politique et idéologique de son groupe sur les autres."

Au contraire. Il faut politiser cette situation. C'est impératif.

Par conséquent, dans la situation il y a deux erreurs.

L'erreur droitière consiste à éviter les questions politiques pour mettre en avant une unité, unité qui se fondera évidemment sur le plus petit dénominateur commun.

C'est-à-dire au mieux que le programme du P"C"F des années 1960-1970.

L'erreur gauchiste consiste à nier l'existence des ces groupes récemment apparus, groupes qui sont l'expression de la lutte des classes.

Faut-il nous plier au fait que beaucoup de gens qui comprennent que le P"C"F est social-démocrate, révisionniste, le comprennent d'une manière différente, pas au même moment, sur une base différente?

Non. Les principes ne se "moulent" pas aux gens.

Car il n'y a qu'une seule manière d'expliquer la social-démocratie, il n'y a qu'une seule manière de définir le révisionnisme.

Ce qu'il faut, c'est hisser ces révolutionnaires au niveau de l'idéologie communiste.

Les groupes marqués par le gauchisme ne compte pas faire ce travail. Cela aussi doit être refusé.

Il est ainsi également faux d'affirmer comme le fait le groupe "militant communiste" que:

"il est stérile et destructeur d’autoproclamer la supériorité politique et idéologique de son groupe sur les autres".

Car ce n'est pas le "groupe" qui définit l'idéologie, mais l'"idéologie" le "groupe".

Prétendre qu'il n'y a que les groupes qui comptent et que les question idéologiques sont secondaires est une position fausse.

De même est-il faux de dire :

"L’attitude responsable, constructive, c’est considérer d’ABORD ce que la plupart des groupes ont en commun : La référence au Marxisme Léninisme".

Car certains révolutionnaires ne sont même pas arrivés au niveau du marxisme-léninisme. Faut-il les refuser pour autant?
Non, il faut développer leur niveau idéologique aussi.

Mais de fait cette phrase du groupe "militant communiste" est la clef.

Alors que la phrase d'avant affirmait la nécessité de mettre en avant la pratique, que la question idéologique est secondaire, la seconde phrase dit qu'une idéologie rassemble en fait tout.

Cette idéologie serait le "marxisme-léninisme".

Pour nous, communistes, tout cela est très clair.

La position du groupe "militant communiste" est révisionniste.

Elle consiste à trouver un moyen pour éviter l'avancée du mouvement révolutionnaire jusqu'au marxisme-léninisme-maoïsme.

Ce moyen, c'est l'unité à tout prix, sur une base la plus large possible.

Une telle chose est une déviation pragmatique.

Et l'aspect principal de cette déviation pragmatique est la négation du maoïsme comme troisième étape du marxisme.

Comment expliquer sinon la négation du débat quant aux principes au profit d'appel à l'urgence d'une plate-forme commune, de la nécessité absolue de l'unité, etc.?

Comment expliquer sinon qu'il est expliqué d'un coup, de manière unilatérale, que de toute façon et en fait, l'idéologie révolutionnaire est le "marxisme-léninisme"?

Il est juste de participer aux luttes de classes et de vouloir mettre en avant une ligne correcte.

Il est erroné de pas assumer la richesse du mouvement et de se positionner politiquement par rapport à une situation donnée de la lutte des classes.

En ce sens, le niveau du groupe "militant communiste" n'est pas plus haut que les groupes qu'il prétend faire progresser.

Son activité, son initiative, est le produit de l'histoire, le produit de la faiblesse du mouvement.

Il faut refuser le défaitisme. Il faut refuser la capitulation.

Il ne faut partir d'"idées" géniales comme les appels à l'unité etc.

Il faut partir du principe que:

" Le peuple, le peuple seul est le créateur de l'histoire universelle ".

Comme nous l'avons affirmé dans le texte Du Parti Communiste français au Parti Communiste (marxiste-léniniste-maoïste) :

"La ligne de masses des communistes, dans cette période, est la construction de comités de luttes et d'études devant à la fois élever le niveau des masses en général, tout au moins de la fraction la plus avancée et la plus consciente (quel que soit ce niveau), et servir à la construction des organes du Parti Communiste".

EN AVANT
DANS LA RECONSTRUCTION DU PARTI COMMUNISTE !

VIVE LE MARXISME-LENINISME-MAOÏSME !

VIVE L'INTERNATIONALISME PROLETARIEN !

PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, NATIONS ET PEUPLES OPPRIMES, UNISSEZ-VOUS !

Pour le PC (MLM), mars 2003