Cellules Communistes
Combattantes
La
flèche et la cible
3.La stratégie
révolutionnaire
27. Quelle
doit être la stratégie révolutionnaire aujourd’hui
en Europe? Quelles sont les tâches immédiates des
militants communistes? Quelles méthodes de lutte faut-il
développer prioritairement?
28. Vous
considérez donc la lutte armée comme la méthode
de lutte et d’organisation pour le processus révolutionnaire
dans une démocratie parlementaire comme la Belgique?
29. Quelle
est votre conception de la Guerre Populaire (ou Révolutionnaire)
Prolongée? En quoi cette conception s’apparente et
se différencie-t-elle de la Guerre Populaire Prolongée
telle qu’elle a été conçue et développée
dans de nombreux pays dominés suite à la victoire
du Parti Communiste Chinois en 1949?
30. Comment
voyez-vous pratiquement le processus de construction de l’avant-garde
révolutionnaire à partir de la situation actuelle
du mouvement de classe en Belgique?
31. L’action
des Cellules Communistes Combattantes surprit le mouvement révolutionnaire
européen et lui sembla inespérée parce que
sortant toute achevée du néant. Le silence de l’organisation
depuis vos arrestations apparaît comme tout aussi inhabituel.
Qu’en est-il exactement des Cellules Communistes Combattantes?
32. Pourquoi
ne répondez-vous pas aux nombreuses calomnies, aux amalgames
diffamatoires répandus sans discontinuité dans
la presse? Votre mutisme face à ces manipulations est
incompréhensible pour certains camarades, voire troublant
pour d’autres. Ainsi, par exemple, pouvez-vous dire ce qu’il
en est de l’affaire de l’attaque de la caserne à
Vietnam en 1984, dont une partie du produit aurait été
retrouvée dans des bases des Cellules, alors que selon
divers journalistes ou politiciens bourgeois cette attaque aurait
été menée par des commandos US?
33. Que
pensez-vous de la thèse affirmant que la construction
d’un authentique Parti Communiste est un préalable
incontournable à l’ouverture de la moindre pratique
armée?
34. Que
pensez-vous de l’analyse selon laquelle la lutte armée
est prématurée dans la mesure ou l’heure serait
à un patient travail d’organisation et de politisation
des éléments avancés de la classe ouvrière
et non au ralliement des masses à la révolution?
35. Quelle
est votre conception des rapports qui doivent exister entre la
lutte armée et le Parti? En quoi votre conception diffère-t-elle
de celle du Parti Communiste d’Espagne (reconstitué)
que vous avez eu l’occasion d’interpeller à
ce sujet?
36. Quel
bilan critique tirez-vous aujourd’hui de la lutte de votre
organisation en 1984/85? Avez-vous noté une avancée,
des progrès concrets dans la conscience des masses en
Belgique quant à la nécessité de la lutte
armée révolutionnaire? Peut-on dire qu’une
base sociale significative a approuvé -ou du moins compris
cette lutte?
37. Pouvez-vous
expliquer l’interruption persistante de l’action armée
des Cellules Communistes Combattantes depuis vos arrestations?
N’est-ce pas l’indice d’un certain échec?
38. Peut-on
expliquer fondamentalement les revers subis par des luttes comme
celles des Brigades Rouges, des GRAPO, (et à un autre
niveau, de la RAF et d’A.D.), par un manque d’appui
social? Le mouvement révolutionnaire ne doit-il pas reconsidérer
sa stratégie et sa tactique en fonction de cela?
39. Quelle
est votre conception des rapports devant exister entre la lutte
armée développée par l’avant-garde
révolutionnaire et les luttes économiques et sociales
du prolétariat? Celle-là doit-elle s’engager
directement aux côtés de celles-ci? Dans l’affirmative,
quels sont selon vous les modalités et problèmes
propres à tel engagement?
40. Les
Cellules Communistes Combattantes n’ont jamais dirigé
leurs actions armées contre des personnes; cela résultait-il
d’un choix tactique, politique, voire idéologique?
Que pensez-vous de ce type d’actions (Buback, Moro, Besse)?

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